« L’odyssée de Pi »

Je n’avais pas lu le roman best-seller de Yann Martel: son sujet ne m’intéressait pas. Mais la bande-annonce du film qui s’en inspire a réussi à m’attirer dans une salle de cinéma. La tâche n’a pourtant pas été aisée, car nulle part je ne trouvais de séance en 2D et en VO, à part au Kinépolis où j’avais juré de ne plus remettre les pieds. Finalement, j’ai sacrifié la VO au confort de mes yeux et vu « L’odyssée de Pi » hier après-midi à l’UGC De Brouckère. 
Piscine Molitor Patel, dit « Pi », a grandi à Pondichéry dans le zoo créé par son père. Un jour, celui-ci décide que toute la famille va émigrer au Canada et y vendre ses animaux. Mais le cargo à bord duquel ils ont pris place sombre au-dessus de la fosse des Mariannes. Seul rescapé humain, Pi se retrouve dans un canot de sauvetage en compagnie du tigre Richard Parker. Commence alors pour lui une rude et interminable expérience de survie…
Deux heures pour raconter 227 jours de dérive sur l’océan, on pourrait trouver ça un peu longuet. Et honnêtement, ça l’est parfois. Mais les images sont magnifiques. Si vous supportez la 3D, le film vaut sûrement la peine d’être vu dans cette version. Le jeune Suraj Sharma fait un boulot remarquable, surtout si on considère qu’il ne s’est jamais retrouvé face à un tigre pendant le tournage et a donc joué les trois quarts de son rôle complètement seul devant la caméra. De ce point de vue, la compagnie responsable des effets spéciaux mérite aussi un gros bravo (au lieu de ça, elle est sur le point de déposer le bilan): quand je suis sortie du cinéma, avant d’avoir fait quelques recherches sur Google, j’étais quand même un peu indignée par ce que le pauvre tigre avait dû subir comme méthodes de dressage pour arriver à faire tout ça. A aucun moment je ne me suis rendu compte que c’était un gros tas de pixels. 
Quant à l’histoire… Elle parle de perte et de foi, d’espoir et de capacité à survivre, et elle le fait à la manière d’une fable qui s’appuie d’abord les couleurs chamarrées de l’Inde, puis sur la majesté de l’océan. Le twist final m’a fait sourire et hocher la tête d’un air entendu. Mais je ne saurais pas vous dire à quel point au juste j’ai apprécie « L’odyssée de Pi ». Mon père était fasciné par les tigres et passionné par les histoires de survie. C’est avec ses yeux et en pensant à lui tout du long que j’ai regardé le film. Et lui? Il aurait adoré. 

4 réflexions sur “« L’odyssée de Pi »”

  1. J'ai lu le livre, il y a quelques années, j'en ai gardé un bon souvenir. J'hésitais pour le film, tu m'as donné envie 🙂

  2. Le livre ne me disait rien du tout mais à force d'entendre ou de lire de bonnes critiques,et en en voyant des extraits,j'ai bien envie de voir ce film.En plus,j'aime l'Inde,j'y suis allée plusieurs fois.
    Je crains qu'il ne joue plus dans beaucoup de salles,je vais être obligée de commettre un acte de délinquance sur mon ordi,soupir…

  3. J'ai commencé le livre, mais j'ai vraiment beaucoup de mal à accrocher. Je réessaierais peut-être dans quelques semaines, mais pour le moment, il va rester dans la bibliothèque.

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