
Je vous avais déjà présenté « La tendresse des crocodiles » et « L’ivresse du poulpe », les deux premières aventures de Jeanne Picquigny publiées pour la première fois en 2003-2004. L’an dernier, la plus intrépide, la plus féministe et la plus délicieusement inconvenante des Bourguignonnes a fait son retour en librairie dans un énorme roman graphique de 500 pages. Cette fois, c’est aux Indes qu’elle et son amant Eugène Love Peacock partent chercher un trésor fabuleux…
On retrouve dans « La patience du tigre » tous les ingrédients qui faisaient le sel des tomes précédents: la sensualité décomplexée, le parfum d’exotisme, les considérations philosophiques et sociales, la leçon illustrée d’histoire-géographie, l’humour mordant, les personnages secondaires ultra-romanesques et les caméos de célébrités (ici, Gandhi et Alexandra David-Néel). Fred Bernard nous entraîne dans un magnifique voyage qui commence à Whitby, le village anglais où résida jadis Bram Stoker, pour se terminer dans les neiges éternelles de l’Himalaya. Entre les deux, nos héros auront vécu une épopée à côté de laquelle les aventures d’Indiana Jones ressemblent à une tranquille promenade dans le parc.
Jeanne Picquigny est une héroïne extraordinaire qui boit et fume comme un pompier, vit une passion tumultueuse avec Eugène Love Peacock sans être pour autant insensible aux charmes de ses compagnes, n’hésite pas à laisser ses deux fils chéris sous la garde d’une nounou pour partir en expédition sur le toit du monde et riposte à coups de fusil quand de vilains Nazis s’en prennent à elle. Cette fois, elle est accompagnée de Pamela Baladine Riverside, une amie d’enfance d’Eugène devenue moitié mystique moitié ninja, ainsi que de Timothy Python, médecin-cuisinier-poète qui a perdu une main et une jambe à la guerre et qui loge un serpent dans son pantalon.
Ce casting délirant justifierait à lui seul l’achat de « La patience du tigre », mais les aventures que lui fait vivre Fred Bernard sont rocambolesques à souhait, distrayantes et instructives à la fois. Jamais encore je n’avais lu une bédé aussi longue dont l’intérêt ne faiblit à aucun moment. Sans éprouver d’attirance particulière pour les Indes, j’ai été totalement happée par l’ambiance que l’auteur réussit à créer avec son style graphique aussi foisonnant en matière de décors qu’il est épuré en matière de personnages. Une superbe réussite.





Je n'aurai pas assez de temps pour te dire combien j'aime ton blog que j'ai découvert hier soir et ouvert dans la matinée.
Je vais très certainement oublier beaucoup de coups de coeur mais j'aime tes critiques littéraires…. non, ce n'est pas comme ça que je voulais t'écrire, je reprend.
Bonjour, je m'appelle Sophie, j'aurais bien joins 1 photo pour que tu puisses mettre un visage sur ce long monologue mais cela fait tellement longtemps que j'esquive l'appareil photo que je m'épargne une recherche laborieuse – ah si, en octobre à Londres…. tant pis – meme si je sais que tu aurais probablement apprécié le geste. J'ai donc adOré te lire, j'ai souris, j'ai ris, j'ai été émue, je me suis surprise à me dire que si nous n'habitions pas si loin l'une de l'autre j'aurai pris plaisir à te rencontrer étant persuadée que nous aurions pu bien papoter…., j'aime les chats, je lis tous les jours, j'aime tricoter, j'aime le rose, j'aime les carnets et autres agendas, je regrette de ne pas avoir connu ton blog bien plus tôt parce-que j'aurai participé à certains de tes swaps. J'aime ta gaieté, ton optimiste, tes positions bien arrêtés, bien assumées et encore bien d'autres choses.
Grâce à toi, je me suis fais une petite liste de livres à acheter, de films à voir. Merci, pour ça, pour tout.
Sophie qui va te suivre très assidûment.
Merci à toi pour ton enthousiasme Sophie, et bienvenue sur Le rose et le noir! 🙂