Mes 10 meilleurs souvenirs de voyage

– La balade à cheval dans le silence impressionnant de Monument Valley, avec Junior (juin 2007). Aux deux tiers, mon genou droit abîmé par un vieil accident de ski a lâché,  et comme notre guide najavo a continué à trotter, je me suis ruiné le coccyx en me tapant le cul sur la selle. J’ai grimacé en m’asseyant pendant une semaine, et la plaie de 3 cm de long ne s’est jamais refermée complètement. Mais ça valait le coup, y compris pour quelqu’un comme moi qui n’est ni amatrice de nature ni très branchée spiritualité. C’est vraiment un endroit à part.

– Le pique-nique nocturne de gyoza sur le toit d’un centre commercial, à Tokyo: parce que parfois, improvisation rime avec perfection (septembre 2007). A égalité avec le repas de gyoza au comptoir d’une échoppe de Namjatown, étonnant parc d’attraction en intérieur fréquenté exclusivement par les autochtones, pris un peu plus tard dans la même soirée. Oui, il est possible qu’on soit légèrement accros aux gyozas. C’est toujours mieux que le crack.

– Le shopping kawaii dans les artères couvertes parallèles de Kyoto, dont j’oublie tout le temps le nom à rallonge (septembre 2007). Chouchou et moi étions comme deux gosses devant les milliards de breloques de téléphone Godzilla ou Super Mario, les sushis et les donuts en peluche, les mini-poupées Blythe et les figurines d’héroïnes de manga mammairement avantagées, les pâtisseries aux improbables couleurs fluo et les temples bouddhistes planqués entre les échoppes.

– Ma première visite au musée du studio Ghibli, simplement magique (septembre 2007). Tout m’a enchantée, depuis le dessin animé diffusé en exclusivité dans une petite salle de cinéma jusqu’à l’adorable restaurant dont le strawberry shortcake tabassait tout en passant par la reconstitution d’atelier où l’on peut consulter les storyboards maison, le robot grandeur nature sur le toit et même le billet d’entrée fait d’un morceau de pellicule originale. Jamais je n’oublierai la mine dépitée de Chouchou quand il a vu que l’accès au chat-bus était réservé aux enfants de moins de 10 ans.

– Le tour de chaises volantes au Tivoli, parc d’attractions délicieusement vieillot, tandis que la nuit tombait sur Copenhague (septembre 2008). Le ciel était indigo et l’air froid nous mordait le visage; nous planions au-dessus du joyeux brouhaha de la fête avec, au-delà du mur d’enceinte, une vue imprenable sur les lumières de la ville.

– Le voyage en tortillard à travers les montagnes japonaises jusqu’au pied du mont Fuji (avril 2010). C’était la première fois que j’avais l’occasion d’observer vraiment le Japon rural; je me sentais comme dans un dessin animé de Miyazaki ou un manga de Taniguchi, quand le temps donne l’impression de ralentir et s’étirer jusqu’à l’infini.

– Le ciel bleu de Lisbonne et le soleil se reflétant sur les eaux du Tage à midi un jour de décembre, alors qu’à 6h du matin, j’étais à Bruxelles dans les températures négatives et la neige (décembre 2010). Les trois derniers mois avaient été très rudes psychologiquement, et jusqu’à la dernière minute, j’avais craint que notre vol soit annulé à cause du mauvais temps. Me trouver là dans les bras de Chouchou avait quelque chose de miraculeux. Depuis, ce moment est celui dont j’invoque le souvenir quand j’ai besoin de faire le calme à l’intérieur de moi.

– La longue recherche d’une géocache à 20 indices dans le village suisse de Gruyère (juin 2011). Nous avions le ventre plein de délicieuse fondue moitié-moitié, le stupéfiant café Geiger pour nous désaltérer, le spectacle enchanteur des montagnes vaudoises pour éblouir nos mirettes et deux amies merveilleuses pour nous tenir compagnie. Que demander de plus? Trouver la géocache à la fin, peut-être!

– Le jour perpétuel en Islande au début de l’été (juin 2012). La photo ci-dessus a été prise vers 2 ou 3h du matin. Pour moi qui ne supporte pas l’obscurité, c’était juste le rêve. 
– La baignade dans les bassins chauds du Blue Lagoon, avec du vin pétillant à la fraise et un masque de boue blanche (juin 2012). 
J’aurais pu en citer des tas d’autres, car j’ai eu la chance de visiter plein d’endroits inoubliables (notamment aux Zuess), mais ces moments-là sont ceux qui m’ont le plus marquée. Peut-être parce que j’ai partagé les neuf derniers avec Chouchou, et que ça leur donne encore plus de valeur. Cependant, comme on n’a pas toujours que des bonnes surprises à l’étranger, demain, je vous raconte mes 10 pires galères de voyage. Vous verrez, elles font déjà nettement moins rêver!

17 réflexions sur “Mes 10 meilleurs souvenirs de voyage”

  1. Toutes les photos sont sublimes, mais j'ai le coup de coeur pour celle du Portugal 🙂 Hâte de lire la suite !

  2. Je suis ravie et honorée de partager l'un de tes souvenirs. Sache aussi que grâce à toi, Lisbonne et l'Islande sont remontée très haut dans la liste de mes futures destinations !

    Merci pour ce joli billet qui tombe exactement le jour où j'ai décidé de prévoir mes futurs week-end d'évasion.

  3. Bel article ! du coup, je me suis mise à réfléchir depuis ce matin, et comme j'ai une réunion où je dois tuer le temps, je noterai peut-être mes moments préférés en vue d'écrire un billet !

  4. Jolies photos, mais surtout, textes qui font rêver (les gens, l'ambiance…). Ca me fait oublier que je viens de reporter mon week-end à Bruxelles et Bruges.
    J'ai une préférence pour la balade à Monument Valley mais le robot du Château dans le ciel est… wow, j'en suis amoureuse.
    Je vous souhaite encore beaucoup de moments comme ceux-là. Et j'ai hâte de lire les galères, demain.

  5. Ce genre d'enthousiasmes me transporte, j'avoue. C'est vrai que j'ai l'immense chance d'avoir un job-passion qui m'emmène souvent loin, mais qui me laisse assez peu libre de mon temps une fois sur place.
    Tu me donnes envie de partir pour les vacances… (c'est con, je viens de faire ma rentrée :-D)

  6. Je tuerais pour un job qui fait bouger autant que le tien. Par contre, si je faisais ton job précisément, c'est les spectateurs que je tuerais ^^
    (Et il y aura d'autres vacances!)

  7. Copenhague, ça a vraiment l'air sympa, d'après ce que j'en ai entendu. Est-ce que c'est abordable ? L'Islande me semble vraiment être une destination sublime, mais peut-on réellement en "faire le tour", même en peu de temps ?

  8. Copenhague est une ville géniale, un des endroits au monde que j'ai préféré. Mais comme dans tous les pays scandinaves, la vie y est chère (compter 25% de plus qu'ici à prestations équivalentes; les restos sont particulièrement ruineux). Pour l'Islande, tu ne fais pas le tour de l'île en quelques jours; compte plutôt 2 semaines. Mais au départ de Reykjavik, tu as plusieurs excursions à la journée qui te permettent d'avoir déjà un aperçu sympathique.

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