Etre free lance: j’aime, j’aime pas


Si je bosse dans cette position, je me nique le dos tout de suite, c’est clair!


J’aime:
– Gérer mon temps de travail toute seule; me lever à l’heure que je veux, caser un long déjeuner entre copines à midi sans que personne me le reproche, prendre mes vacances au moment de mon choix plutôt qu’en fonction de celles de mes collègues, décider qu’aujourd’hui je ne vais rien foutre parce qu’il fait trop beau dehors et que je préfère aller me caler à une terrasse de café avec un bouquin. 
– Bosser décoiffée et en pyjama si ça me chante (et ça me chante tout le temps).
– Ne pas avoir à subir des collègues que je n’ai pas choisis, des supérieurs pénibles, des subordonnés qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu; ne pas être prise dans des conflits de personnes qui sapent l’énergie et bouffent du temps pour rien.
– Pouvoir moduler ma quantité de travail en fonction de mes besoins: accepter plus de boulot si j’ai un projet à financer, moins si j’ai envie de souffler un peu et les moyens de me le permettre. 
– Pouvoir travailler depuis n’importe quel endroit muni d’une prise de courant et, si possible, d’une connexion internet, ce qui me permet de partager ma vie entre trois endroits
– Avoir un temps de transport matinal d’exactement quatre secondes et demi entre mon lit et mon bureau. Le métro bondé, les grèves de bus, les embouteillages sur le périphérique: connais pas. 
J’aime pas:
– Avoir des rentrées d’argent irrégulières et devoir, parfois, insister lourdement pour obtenir d’être payée dans un délai raisonnable. 
– La protection sociale minable (encore que les traducteurs littéraires ne soient pas trop défavorisés sur ce plan par rapport à d’autres catégories d’indépendants, je trouve): pas d’assurance chômage, très peu de retraite, pas de congés payés, pas de congés maladie. Il vaut mieux avoir une santé pas trop fragile et si possible un conjoint avec des revenus stables. 
– La paperasse à remplir, source toujours renouvelée d’arrachage de cheveux et de prises de tête ubuesques avec l’administration.

Quand je me suis lancée en free lance il y a 18 ans, mes parents étaient effarés que je renonce à la stabilité d’un emploi salarié. Mais aujourd’hui, à part les fonctionnaires, peu de salariés peuvent se vanter de ne pas être sur un siège éjectable. Autre inconvénient du statut d’indépendant: on se sent parfois bien seul chez soi, derrière son ordinateur… Heureusement, depuis quelques années, il y a Facebook pour rester en contact permanent avec les collègues, et même solliciter leur avis quand on bute sur une difficulté. Dans l’ensemble, je trouve que nos conditions de travail relatives se sont plutôt améliorées au fil du temps. Pour ma part, malgré les difficultés, je n’ai jamais regretté d’avoir fait ce choix qui correspond parfaitement à ma nature indépendante et organisée. 

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9 réflexions sur “Etre free lance: j’aime, j’aime pas”

  1. Myriam, qui n'est plus une elfe fée

    …. T'as pas idée à quel point je t'envie là …
    "Ne pas avoir à subir des collègues que je n'ai pas choisis, des supérieurs pénibles, des subordonnés qu'il faut surveiller comme le lait sur le feu; ne pas être prise dans des conflits de personnes qui sapent l'énergie et bouffent du temps pour rien." Tu peux ajouter : supérieur à surveiller + se prendre des engueulades pour les conneries du dit supérieur + engueulades pour ne pas avoir soutenu le supérieur en question. A final menaces et non reconnaissances de la tache accomplie….Je veux un nouveau boulot ! Au vu de la description que tu en fait, je veux être indépendante !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Si un jour t'as un coup de blues, viens me parler,je te donnerai 1000 arguments contre le statut de salarié !

  2. Cela fait 8 mois que je suis indépendante. J'ai toujours des collègues, des supérieurs et des subordonnés. Il y a des tensions, des deadlines et tout le tralala MAIS…j'apprécie vraiment:
    – de me dire que je gagne X euros juste pour m'ennuyer pendant une réunion.
    – que si j'ai mal dormi, que je me sens faible ou que j'ai le blues, je peux rester chez moi sans avoir besoin d'un certif ou d'une justification, je peux enfin écouter mon corps et il me remercie.
    – j'apprécie le champs des possibles: Oui, je peux m'offrir une formation à 11.000€ si j'en ai envie et prendre beaucoup de jours de congés si j'en ai envie aussi.
    A J+ 8mois, devenir indépendante reste une excellente idée.

  3. La Ptite Bulle d'Elo

    Coucou! Il est super sympa ton article 🙂 je suis encore étudiante en communication mais j'envisage de monter mon agence de communication en free lance, une fois que j'aurais fini 🙂 Donc j'ai lu ton avis avec grand intérêt 🙂 je dois avouer que pouvoir moduler mon temps de travail est quelque chose qui me fait envie 🙂 car s'il y a des jours où j'ai une patate d'enfer et où je pourrais bosser jusqu'à minuit, des fois, j'ai juste pas envie… ^^ Bisous!

  4. Je ne sais pas si je pourrais, j'ai besoin d'être cadrée. Et sortir de la maison pour bosser me permet de cloisonner et de ne pas (la plupart du temps) y penser une fois le portail du job passé.

  5. La solitude n'est pas l'apanage des indépendants. Entourée de collègues à longueur de journée, j'avoue me sentir bien souvent isolée…
    Je n'ai de problème avec personne, mais l'indifférence est consternante.
    Ne regrettez pas cet aspect, la sphère professionnelle n'est qu'une bulle pleine de son propre vide relationnel.

  6. Certains aspects de la condition de free-lance me plairaient bien mais sinon,j'aime bien avoir des collègues (qui parfois deviennent de vrais amis,souvent même en ce qui me concerne),des gens avec qui papoter,échanger sur le boulot etc…J'adore traînouiller chez moi mais je me méfie de mon côté nonchalant justement,alors même si c'est dur de s'arracher à la couette à 7 heures…….

    ANNESO

  7. Tout d'accord avec toi !! Je suis freelance puis maintenant 2ans. Ce que j'aime le plus : prendre mes vacances quand mon jules en a, quand mes parents me proposent une semaine avec eux. Je n'aime pas : être toute seule dans mon ptit bureau … Ah oui et j'aime, j'adore, je surkiffe : ne pas prendre le métro au heures de pointe !!
    Beau résumé, merci, on se sent moins seule !!
    Mathilde
    http://www.roseetvert.blogspot.com

  8. Ah comme je te comprends..
    J'ai travaillé comme rédactrice web depuis chez moi ces 6 derniers mois. Si le boulot est plaisant, on se sent très vite seul. Point de collègues ou de "vie sociale", on reste cloué derrière son ordinateur…

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