Un mot pour 2012

A chaque fin de mois de décembre, la scrapbookeuse Ali Edwards propose à ses lectrices un petit exercice que je trouve particulièrement intéressant: choisir un mot qui les guidera durant toute l’année suivante, un mot qui résume ce à quoi elles aspirent et la direction qu’elles veulent faire prendre à leur vie. Pour 2011, le mot d’Ali était « Lumière ». Le mien était « Sérénité ». Mon objectif principal, cette année, aura été d’apprendre à maîtriser mes angoisses pour parvenir à un certain calme intérieur. Et même si c’est loin d’être parfait, je trouve que j’ai fait beaucoup de progrès en la matière. Sans laisse tomber cette quête-là, je peux donc me focaliser principalement sur autre chose.

Pour 2012, je choisis le mot « Modération ». Oui, je sais, ça n’est ni poétique ni rock’n’roll. Ca évoque une vie étriquée aux entournures, une certaine avarice de soi. Mon idée n’est pourtant pas d’économiser mon énergie ou mes sentiments. Mais 2011 a vu survenir une catastrophe nucléaire qui me paraît symboliser toutes les dérives de notre société capitaliste, notamment la surconsommation et l’incapacité à remettre en cause notre mode de vie. Aussi, j’aimerais apprendre à être moins attachée aux objets, toujours capable d’en apprécier la beauté et l’utilité éventuelles, mais sans ce besoin automatique et irrésistible de les posséder. Acheter et stocker moins de choses pour me sentir plus légère, et aussi pour consacrer mes sous à d’autres projets – voyager, surtout.
Le deuxième domaine dans lequel je souhaite apprendre la modération, c’est mon alimentation. Je pèse aujourd’hui 69 kilos pour 1m54; c’est le poids le plus élevé que j’aie jamais atteint, et il ne me satisfait pas. Pour des raisons de santé, et aussi parce que je commence à ne plus reconnaître mon visage, à détester qu’on me prenne en photo, à fuir les miroirs qui me renvoient une image désagréable de mon corps. Et puis, même si c’est futile, parce que je ne peux plus m’habiller comme j’aimerais, que je n’ai plus le coeur de m’amuser avec mon look et que ça me pèse. Je ne mange pas spécialement mal; je mange juste trop pour quelqu’un de ma taille qui n’a presque aucune activité physique. L’idée est donc, non pas de m’interdire certains aliments ou d’éviter à toute force le gras et le sucre, mais simplement de continuer à m’alimenter de la même façon en moindre quantité. J’ai quelques idées sur la manière de procéder, et je vous en reparle dès que j’ai réussi à perdre 5 kilos sur les 10 dont je voudrais me délester.
Troisième et dernier domaine concerné par la modération: mes réactions aux comportement qui me choquent ou qui me blessent. Je suis la reine des longs mails indignés et cinglants que je regrette d’avoir envoyés environ 30 secondes après avoir appuyé, à chaud, sur la touche « envoi ». Et à chaque dispute cataclysmique avec Chouchou, mon premier réflexe pour limiter les dégâts, c’est de dire: « Bon, ben puisque c’est comme ça, on se sépare, je rentre en France, salut ». Ces réactions épidermiques sont rarement bien inspirées ou très productives, et c’est pourquoi je veux apprendre l’art de tourner sept fois ma langue dans ma bouche: prendre le temps de me calmer, de considérer les choses avec un minimum de recul et d’objectivité avant de décider de ma réponse.
Et vous, ça vous dit de vous choisir un mot pour 2012?
La photo qui illustre ce post vient d’ici.

20 réflexions sur “Un mot pour 2012”

  1. Oh, c'est un très bel article que voilà ! 🙂
    Et bien c'est vrai que le mot modération me conviendrait aussi rapport au fait que pour 1,60M, je pèse 74 kilos, et moi non plus, ça ne me satisfait pas même si je me sens bien dans ma peau.
    Mais je crois que le mot qui me conviendrait le mieux, c'est "affirmation", pour arriver à aller au bout de ce que je veux. J'ai beaucoup de défis personnels à réaliser cette année, mais je souffre d'un peu de confiance en moi parfois, du coup, je recule les choses parfois, les remets à plus tard et même à jamais. Cette année, il faut vraiment que j'y arrive. Et je vais y arriver. Passer mon permis serait un bon début déjà. A 28 ans, je l'ai toujours pas……….
    bon dimanche. 🙂

  2. Myriam, qui n'est plus une elfe fée

    Si je devais choisir un mot pour 2012, ce serait "Décision". Je suis la reine des indécises. Je réalise que cela perturbe beaucoup ma vie à tous les niveaux. Au lieu de prendre des décisions, je flotte, je ne me pose pas : pas de bébé, pas de boulot fixe, pas de décision quelle quelle soit. Ma vie commence à me filer entre les doigts. J'ai 31 ans. J'aimerai ne pas me réveiller à 45 ans en réalisant que c'est trop tard. Donc prendre des décisions cette année, ce serait bien.

    Je rebondis sur ton post qui comme d'habitude me touche.
    Mon copain m'a répété plusieurs fois à quel point ça le blessait que je "rompe" avec lui à chaque grosse dispute. Quand je suis en colère, je suis blessante, je peux même devenir méchante. Moi aussi je devrais apprendre à tourner ma langue sept fois.
    J'ai réappris à modérer mon alimentation cette année. J'avais atteint 86 kilos. Je mangeais trop et trop mauvais. La sensation de satiété, je ne connaissais plus. Je pouvais manger des quantité astronomique, deux fois la quantité "normale". Cette sensation je ne l'ai pas encore tout à fait apprivoisée. Je dois juste savoir quand m’arrêter. Quand je pèse mes aliments, tout va bien, je n'ai plus faim après. Quand je ne les pèse pas, je peux manger deux ou trois repas à moi seule.
    Manger équilibré (légumes, féculents, protéines) tout en me faisant plaisir au moins une fois par semaine m'a permis d'atteindre 74 kilos en quelques mois. Je continue!

  3. Après plus d'un an à te lire voici enfin mon premier commentaire.

    Je me reconnait particulièrement dans ton 3e point, les ruptures sur un coup de tête sont particulièrement mon fort.

    L'idée de choisir un mot pour 2012 est très tentante, mais aussi très difficile car 2012 sera une année charnière.
    Si j'arrive à me décider, je viendrais te le dire.

  4. Je choisis "équilibre". Mon année 2011 a été très chaotique, éprouvante, et je me sens encore trop souvent au choix comme un funambule à l'équilibre des plus précaires ou une coquille de noix en pleine tempête.
    Je sais avoir un très gros travail à faire sur moi-même pour parvenir à non pas une stabilité à laquelle je n'arrive pas à croire pour le moment (Qu'il soit question de travail, d'une éventuelle vie amoureuse dans les mois à venir ou d'autres choses encore.), mais un meilleur équilibre afin d'avancer en étant plus en paix avec moi-même et en permettant à mon corps d'arrêter de (mal) encaisser : )

    Mélusine qui a décidé que 2012 serait de toute manière une meilleure année que la précédente et va faire en sorte de se donner raison

  5. "Affirmation" comme Bella Donna serait un bon mot car je manque cruellement de confiance en moi,bien que ça ne se voit pas vraiment,ayant plutôt un caractère en apparence enjoué et de la répartie(et d'ailleurs personne ne me croit quand je me plains de ce trait de personnalité ou de ma timidité,comme quoi,on est pas forcément ce qu'on paraît).
    Mais je choisirais plutôt "Acceptation(de soi)" car j'aimerais me détacher du jugement des autres qui a une grande importance pour moi,ce qui me pourrit la vie,surtout quand il s'agit de gens dont je devrais me foutre royalement comme certaines collègues que je méprise ou ma gardienne qui est antipathique et me regarde de haut(connasse) ou,pire,un guichetier quelconque,un commerçant,une vendeuse,bref,quelqu'un que je ne reverrai plus jamais et dont l'opinion devrait me passer au-dessus de la tête.
    Je sais que l'acception de soi rend finalement les gens plus sympathiques et c'est justement ce que je souhaite (que les autres me trouve "sympathique").Cercle vicieux!
    Je sais aussi que dépendre du jugement des autres leur donne du pouvoir sur moi et ça me perturbe terriblement!
    Enfin,être conscient de ses faiblesses ne donne pas la recette pour changer,malheureusement!

    ANNESO

  6. Remarque, ça peut être aussi du gnome, non ? (Ce qui conviendrait tout à fait pour botter les fesses d'un nain).
    Bises
    JC

  7. Je pense que mon mot serait "optimisme". J'ai l'impression de passer ma vie à imaginer le "worse case scenario" pour à peu près tout. ça me met les nerfs en pelotes tout ça. Je voudrais voir le verre à moitié plein plutot qu'à moitié vide…me concentrer sur le positif, enfin non, parce que ça je le fais déjà, mais disons que j'aimerais voir le positif de façon naturelle…espérer à nouveau, y croire, faire confiance…

  8. Pour moi ce sera mouvement. Si je veux arriver à quelque chose cette année, il va falloir aller de l'avant dans tous les domaines d'ailleurs et ne surtout pas me laisser à l'immobilisme et la paresse (qui sont si confortables et auxquelles je succombe si souvent).
    C'est un joli exercice, je vais voir si j'arrive à m'y tenir…

  9. Confiance.

    Pas des autres mais de moi même, apprendre à me faire confiance, confiance en mes capacités, professionnelles mais pas que.

  10. Bouge !

    J'ai passé l'année 2011 à me laisser porter… ma maison n'est pas à mon image, je n'ai pas réalisé tout ce que j'avais envie de réaliser, je me suis enfermée dans mon chez moi, j'ai trop repoussé de chose à demain, je me suis réconfortée avec la bouffe et laissé mon corps gonfler… ok c'était bien sympa tout ça, mais il va falloir que ça s'arrête !

  11. J'adore la sincérité qui se dégage de cet article ! Et je me reconnais tout particulièrement dans ton envie de modération du point de vue de la consommation d'objets et des réactions à chaud. Je suis tout à fait du même style, à aller jusqu'au bout et le regretter 5 min après sans arriver à comprendre pourquoi j'en suis arrivée là … Merci pour ce post donc et bon courage pour perdre ces kilos qui nous gachent trop souvent la vie. Pleins de bonnes choses pour les fêtes si je n'ai pas le temps de repasser par ton blog avant mon départ 😉
    camille

  12. Pour moi ce serait "implication", même si le mot n'est pas exactement le bon.
    Je fais ce que je souhaite faire dans la vie, mais je n'arrive pas à m'y laisser aller complètement, à le vivre pleinement. J'ai toujours un oeil sur ce qu'il se passe ailleurs, une angoisse qui m'empêche de réaliser mes pleines capacités. Je tourne autour du pot, hésite à sauter dans le grand bain et à occuper véritablement l'espace de ma vie. Ce qui provoque d'autres angoisses en chaîne, parce que quand on fait une chose à moitié, on a peur des retombées. Je progresse sur des points personnels mais pas encore au point d'avoir fait sauter le bouchon qui m'empêche de me réaliser. Donc voilà, "implication", dans le sens d'un vécu "ici et maintenant à 100%", me laisser un peu prendre par ce que je fais, plutôt que de m'en défendre sans arrêt. "Implication" comme l'étape avant la réalisation. Il ne s'agit pas de réaliser des objectifs et de se mettre la pression, mais de se réaliser par une activité, de la goûter vraiment au moment où je la pratique. Parce qu'à force de tourner autour du pot, je ne sais même plus ce que j'aime…

    Et puis, pour parler du poids, bizarrement, je suis sûre que ça aura un effet. J'ai remarqué que les moments où je suis totalement impliquée dans ce que je fais, je suis moins obsédée par la nourriture. Mes journées se régulent par leur contenu, pas par les repas. Lorsque je lève la tête de ce qui m'occupe (professionnellement ou personnellement), c'est vraiment parce que mon ventre me signale que j'ai faim, pas parce que je zieute toujours la prochaine étape où m'arrêter (le repas ou le morceau de chocolat).

    Je te souhaite bonne "modération" 🙂

  13. Quel bel article ! Et quelle belle initiative !
    Là, à chaud, je ne sais pas, il y a trop de mots que je voudrais faire mien (perpétuelle indécise). Ce serait peut-être alors, comme lu plus haut, Décision.
    Car je dois en prendre quelques unes et pour le moment, je fais l'autruche.

  14. L'exercice n'est pas simple…

    Je crois que je choisis "autre"

    Pour mieux écouter et regarder les autres, au pluriel ou au singulier. Autre parce que ça veut aussi dire ailleurs ou différent, donc richesse. (et puis autre comme une autre rencontre ? mail coming soon :-))

  15. Pour moi, ce sera "Douceur". Et, exceptionnellement, c'est un mot que je m'offre à moi-même ! Parce que de la douceur, de l'amour… je crois en donner beaucoup. Mais je m'oublie trop souvent. Alors voilà, en 2012, je vais essayer que cette douceur m'entoure, m'enlace, me tienne chaud… et du coup, tous ceux que j'aime en profiterons aussi !!!

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