Une fille du Sud

Ca ne rate jamais: dès qu’on passe Valence, le ciel redevient bleu, et mon moral remonte en flèche. Peu après La Ciotat, on aperçoit la mer qui scintille doucement sur la droite, et je ne peux pas m’empêcher de sourire. J’approche de chez moi. Où que m’emmènent mes voyages et mes amours, je serai toujours viscéralement d’ici.
J’ai déjà ôté le bonnet que je portais ce matin pour me protéger de la drache bruxelloise, et mon blouson en cuir doublé n’est plus qu’un poids mort qui m’encombre. A la descente du train, le soleil m’éblouit, et je commence aussitôt à transpirer dans mon pull fin. Je me dépêche d’aller m’attabler à la brasserie voisine, où je commande un diabolo menthe.
Je cale le monstre turquoise en position verticale, pose la mallette de mon MacBook et mon gros sac rouge sur la chaise d’à côté, ajoute blouson doublé et pull fin à la pile. En débardeur de coton à bretelles spaghetti, je sors mes lunettes de soleil et dégaine le dernier Marie-Claire. J’ai une heure pour traîner sur cette terrasse en attendant le TER qui me conduira jusqu’à Monpatelin, et je vais en savourer chaque minute.

5 réflexions sur “Une fille du Sud”

  1. Très joli post, vraiment, j'ai eu l'impression d'être frappée du même rayon de soleil.
    Enjoy!

  2. Ca y est, je me sens dans le sud moi aussi… Hmmm….

    Ah non, pardon, on me rappelle que je suis sous la grisaille parisienne à mon bureau. Dommage !
    Profites en pour nous 🙂

  3. Lyly la curieuse

    Ca fait plaisir de voir qu'une des personnes que je lis parle de La Ciotat 😀

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