Lors de mon dernier passage chez Brüsel, je me suis laissée tenter par cette BD non pas parce qu’elle a reçu le Fauve d’Or à Angoulême le mois dernier, mais parce que Pénélope Bagieu avait réussi à m’allécher avec cette critique vidéo. J’aurais dû me souvenir que je ne suis pas hyper fan de Klimt et qu’il est très rare que j’accroche à la lecture d’une BD dont je n’aime pas les dessins.
L’histoire n’est pourtant pas inintéressante. Sur une période de vingt ans, on suit l’évolution de Lucia et Piero, deux Italiens qui sont brièvement sortis ensemble quand ils étaient ados. Lucia partira en Norvège où elle se mariera et aura un enfant avant de retourner vivre chez sa mère, tandis que Piero devenu archéologue finira par passer les trois quarts de son temps en Egypte au détriment de sa vie de famille.
Bien des années plus tard, les anciens amoureux se reverront et commenteront ce sentiment qu’ont tous les expatriés de n’être nulle part chez eux, ni dans leur pays d’adoption où ils n’ont pas grandi, ni dans leur pays d’origine avec lequel ils ont perdu le contact au fil du temps. Même si, dans mes bons jours, j’ai plus souvent le sentiment d’être chez moi partout, c’est une mélancolie à laquelle je ne suis pas insensible. Mais les graphismes très particuliers de « Cinq mille kilomètres par seconde » m’ont empêchée de l’apprécier vraiment.
Tout comme toi, je n'ai pas accroché au dessin.
Malheureusement, l'histoire ne m'a pas emballée. J'ai été assez déçue au final.