Et j’ai quand même été déçue.
Le pitch était pourtant alléchant. A la mort de leur tante Elspeth, qu’elles n’ont jamais connue, les jumelles Julia et Valentina héritent d’un appartement à Londres avec l’étrange consigne de l’habiter pendant un an avant d’en disposer comme bon leur semblera. Ainsi se retrouvent-elles voisines de Martin, un homme en proie à des troubles obsessionnels compulsifs qui ont fini par avoir raison de son mariage, de Robert, l’ancien compagnon d’Elspeth absolument inconsolable depuis sa mort, et surtout du cimetière de Highgate, un lieu historique entretenu par des bénévoles. Très vite, Valentina, la plus fragile des deux soeurs, perçoit la présence d’un fantôme dans leur nouvelle demeure…
Je pensais atmosphère londonnienne gothique, je pensais tourments amoureux et romantisme échevelé, je pensais regard perspicace sur la gemellité, je pensais fin poignante qui me nouerait la gorge, voire me tirerait une petite larme. Au lieu de ça, j’ai eu deux héroïnes insipides et caricaturales, un pseudo-héros ténébreux d’une fadeur à pleurer, une histoire qui n’en finissait plus de se mettre en place, un cadre plein de potentiel très mal exploité, une décision aussi irrationnelle qu’extravagante contre laquelle il ne fut protesté que très mollement, un plan ridicule, un secret de famille qui ne tenait pas debout et un petit twist final donnant à l’ensemble un sursaut mélancolique mais bien insuffisant pour rattraper la mollesse de l’ensemble.
Moralité: si vous voulez lire une trèèèès bonne histoire de jumelles, quelque chose qui vous prendra aux tripes et vous fera vraiment vibrer, offrez-vous plutôt « 26a » de Diana Evans, en français et en livre de poche chez Pocket.