Chers scénaristes de « Dr House »,

Grâce à vous, outre le fait que je fantasme sur un médecin atrabilaire et boîteux, je suis désormais familière avec toutes les manifestations du lupus et capable de réciter une liste quasi exhaustive des conditions qui nécessitent une injection de lorazépam. Je doute que ça me serve à quelque chose un jour, mais j’aime bien accumuler des informations inutiles dans un coin de mon cerveau.
Je vous félicite d’avoir réussi à caser dans votre série toutes les maladies les plus rares et les plus improbables du dictionnaire Masson. En revanche, il me semblerait d’utilité publique qu’à côté de ce catalogue des horreurs médicales, vous couvriez quelques bases mal maîtrisées par le grand public.

Je m’explique. L’homme dont j’ai la chance de partager les nuits – un être délicieux et extrêmement cultivé répondant au surnom de « Chouchou » – a décidé que le sport était indispensable à une bonne hygiène de vie. En vertu de quoi, tous les jours pendant sa pause déjeuner, il profite de la salle de gym de l’entreprise dans laquelle il travaille pour soumettre son corps à tout un tas de tortures qui me font frémir rien que d’y penser.

Le côté positif, c’est qu’à l’entendre, chaque jour ou presque, il se découvre de nouveaux muscles dont il ignorait l’existence jusque là. Pourquoi pas? Ca me fait une excuse pour lui laisser porter mes sacs de shopping. Le côté négatif, c’est qu’il ne respecte pas toujours ses limites et rentre assez souvent à la maison avec un petit bobo. Parfois, c’est quelque chose de banal comme un mal de dos ou un petit vaisseau sanguin éclaté. Et parfois, c’est quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire.

Ainsi hier soir, Chouchou présentait une splendide irritation rouge vif pile entre les deux fesses, à l’endroit le plus inaccessible qui soit. Brave fille, je lui ai appliqué de la crème pour apaiser une douleur qui paraissait assez vive et surtout fort gênante pour tenir la position assise. Puis nous nous sommes mis au lit. Chouchou s’est allongé sur le flanc en me tournant le dos, et comme je le fais souvent, je suis venue me plaquer contre lui dans la position dite « des cuillères » bien connue de tous les amoureux.

Et là, pour ma plus grande perplexité, Chouchou s’est tortillé afin de s’éloigner de moi. « Ben, euh, tu m’aimes plus? » ai-je demandé sur un ton chagrin. « Si si, m’a répondu Chouchou très sérieusement, mais il faut laisser respirer mon ***insérez ici la 17ème lettre de l’alphabet***, sinon, il risque de moisir. »

Voilà pourquoi, chers scénaristes de « Dr House », je vous serais très reconnaissante si vous pouviez glisser dans un prochain épisode que le séant humain ne réagit pas à l’humidité comme du linge fraîchement lavé abandonné dans le tambour d’une machine. Parce que visiblement, mes éclats de rire n’ont pas valeur de caution médicale.

Bien à vous.

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4 réflexions sur “Chers scénaristes de « Dr House »,”

  1. Hi hi, outre le fait que le récit des infortunes de Chouchou est plaisante à lire, je ne peux m'empêcher de me demander – Chéri dit de moi que j'ai l'esprit mal placé – comment il a pu se faire une telle irritation à un endroit pareil …;-))

  2. Bravo ! je me suis bien éclaté à lire cette aventure.
    Pour le coup, cela tombe à pic car je suis adepte depuis une dizaine de jours à ces engins de torture. Je vais donc me méfier… rester sur mes gardes pour ne pas subir ce suplice … (je préfère l'application de la crème sans aucune douleur).

    J'ai tout de même une question : Chouchou est il déjà de ceux qui mettent des cinglés pour suivre en live son corps en action ?

  3. Moi aussi j'ai bien ri ! et çà ferait un excellent scénario ; personne ne trouverait jamais !

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