En temps normal, j’aurais passé le voyage à soupirer, à grommeler, voire à lancer des remarques aigres sur l’utilité publique de la vasectomie. Là, je suis restée absolument zen. J’étais fatiguée mais pas endormie; j’entendais (et je sentais!) tout, mais j’étais pleine d’indulgence envers mes semblables. La parano de la petite dame me faisait sourire plus qu’elle ne m’agaçait; je plaignais les gens qui n’avaient pas de siège au lieu de pester qu’ils me gênaient; et je me disais que ben oui, les enfants, ça s’agite et crie – c’est la vie. Je suis une hyène râleuse et asociale; les antidépresseurs sont en train de faire de moi une larve fréquentable. Je ne sais pas quelle conclusion je dois en tirer.
Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.

que le fait d'être une larve fréquentable pour le moment te permettra d'être encore plus toi-même dans quelques mois, mais de manière plus "équilibrée".
welcome back to brussels, en tous cas !
Pourquoi pas simplement que ça te permet de te reposer le cerveau. Et que tu te réjouiras de redevenir une râleuse associale dès que tu auras de l'énergie à y mettre à nouveau… 😉
C'est surement horrible ce que je vais dire mais tu me donne envie d'en prendre.
Anonyme: ben honnêtement, ça me repose le cerveau à un point incroyable. Mais physiquement, je suis une loque. Alors, je crois que je vais vite chercher un moyen d'avoir cette attitude-là sans les médocs pour pouvoir les arrêter.
Je n'ai jamais pris d'anti-dépresseurs (et les attaques de panique dont je parlais sont (étaient) celles de mon homme). Mais je me reconnais dans le portrait de la fille sous médocs… sauf le corps qui va plutôt bien, merci pour lui. Mais alors, ça veut peut-être dire que je fabrique mes propres anti-dépresseurs??? Quand on s'est construit avec une image de soi et adaptés en fonction, c'est dur dur de se découvrir parfois un(e) autre, non?