« Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » (Millénium 1)

Deux ans au moins que j’entends tout le monde vanter les mérites de cette série. Deux ans qu’elle connaît un succès de librairie énorme malgré son prix légèrement prohibitif en grand format. Deux ans que je résiste parce que les romans policiers, c’est pas mon truc, et parce que l’engouement populaire n’est pas nécessairement une garantie de qualité (« Da Vinci Code », anyone?). Deux ans que je me dis que je cèderai éventuellement à la curiosité quand Millénium sortira en poche.
Et puis pendant les vacances de Noël, j’ai eu l’occasion de feuilleter le premier tome chez Soeur Cadette qui les avait tous lus et adorés. Quelques lignes m’ont suffi pour savoir que le style me plaisait et que j’avais envie de connaître la suite. S’est posée ensuite la question de l’achat. J’ai failli opter pour l’édition poche anglaise, deux fois moins chère que la française. Mais seul le premier tome était sorti, et je me voyais mal attendre la publication des deux autres ou me retrouver une fois de plus avec une série dépareillée dans ma bibliothèque. Et puis rien à faire, j’adore les bouquins Actes Sud avec leur papier un peu jaune et si agréable au toucher. En plus, le graphisme des couvertures est hyper réussi.

« Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » a attendu une petite quinzaine à mon chevet. Je voulais d’abord finir « Sputnik Caledonia » d’Andrew Crumey, mais celui-ci ne tenait pas ses promesses et je sentais bien qu’il me faudrait des semaines, voire des mois pour en venir à bout tant sa lecture m’inspirait peu d’enthousiasme. Samedi dernier, j’ai fini par craquer et par me mettre au lit de bonne heure pour entamer Millénium. L’introduction mystérieuse à souhait m’a aussitôt donné envie de connaître la suite, et j’ai dévoré les presque 600 pages de ce tome 1 en huit jours.
Je ne vais pas vous faire un résumé de l’histoire, car je risquerais d’en dévoiler trop. Si ça vous intéresse vraiment, vous n’aurez pas de mal à trouver ça ailleurs sur le net (ici, notamment). Par contre, voici mes impressions. La mise en place est très longue, avec d’abord un blabla économique un peu ennuyeux, puis la découverte d’une famille tentaculaire dans les ramifications de laquelle on pourrait se perdre si l’auteur n’avait pas eu la bonne idée de fournir un arbre généalogique. Le style m’a fait penser à celui de Paul Auster (qui écrit pourtant des romans d’un tout autre genre) par l’extrême attention portée aux détails, les énumérations de gestes a priori anodins mais qui permettent de tisser une atmosphère et d’enrichir intelligemment la narration. Je n’ai trouvé aucun personnage vraiment attachant, mais tous sont intéressants et complexes, un peu comme des oignons qui révèleraient une nouvelle couche d’eux-mêmes à chaque chapitre. Quant à l’intrigue, elle m’a parue bien ficelée et surprenante à souhait, malgré quelques passages très durs (mais vraiment très très durs) qui m’ont bouleversée. Le côté « enquête » ne m’a pas gênée, car « Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » n’est pas qu’un roman policier: c’est aussi, en bonne partie, une chronique familiale, une critique sociale et une étude psychologique.
Du coup, samedi après-midi, je me suis précipitée pour acheter les tomes 2 et 3 avant d’entamer mon mois sans shopping.

3 réflexions sur “« Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » (Millénium 1)”

  1. Mon avis est conforme au tien, j’ai terminé le premier tome il y a une heure… et déjà je cherche une combine pour me procurer les deux autres dans les plus brefs délais… En attendant, je vais me mettre sous la dent le dernier livre de Yasmina Khadra en attendant de rejoindre Super Blomkvist et Lisbeth pour la suite de leurs aventures…

  2. Moi aussi je suis en cours de lecture… Mais j’ai eu du mal a accrocher vraiment avant les 100 premières pages. J’aime assez la façon d’écrire de l’auteur, et effectivement, maintenant que tu le dit, le style fait penser à Paul Auster.

  3. Mmmmh, ou comment regretter d’avoir posé le bouquin après 50-60 pages sous prétexte qu’il est vraiment chiant… Je m’en vais donc le reprendre et m’y accrocher au moins jusqu’à la page 111…

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