
« Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » a attendu une petite quinzaine à mon chevet. Je voulais d’abord finir « Sputnik Caledonia » d’Andrew Crumey, mais celui-ci ne tenait pas ses promesses et je sentais bien qu’il me faudrait des semaines, voire des mois pour en venir à bout tant sa lecture m’inspirait peu d’enthousiasme. Samedi dernier, j’ai fini par craquer et par me mettre au lit de bonne heure pour entamer Millénium. L’introduction mystérieuse à souhait m’a aussitôt donné envie de connaître la suite, et j’ai dévoré les presque 600 pages de ce tome 1 en huit jours.
Je ne vais pas vous faire un résumé de l’histoire, car je risquerais d’en dévoiler trop. Si ça vous intéresse vraiment, vous n’aurez pas de mal à trouver ça ailleurs sur le net (ici, notamment). Par contre, voici mes impressions. La mise en place est très longue, avec d’abord un blabla économique un peu ennuyeux, puis la découverte d’une famille tentaculaire dans les ramifications de laquelle on pourrait se perdre si l’auteur n’avait pas eu la bonne idée de fournir un arbre généalogique. Le style m’a fait penser à celui de Paul Auster (qui écrit pourtant des romans d’un tout autre genre) par l’extrême attention portée aux détails, les énumérations de gestes a priori anodins mais qui permettent de tisser une atmosphère et d’enrichir intelligemment la narration. Je n’ai trouvé aucun personnage vraiment attachant, mais tous sont intéressants et complexes, un peu comme des oignons qui révèleraient une nouvelle couche d’eux-mêmes à chaque chapitre. Quant à l’intrigue, elle m’a parue bien ficelée et surprenante à souhait, malgré quelques passages très durs (mais vraiment très très durs) qui m’ont bouleversée. Le côté « enquête » ne m’a pas gênée, car « Les hommes qui n’aimaient pas les femmes » n’est pas qu’un roman policier: c’est aussi, en bonne partie, une chronique familiale, une critique sociale et une étude psychologique.
Du coup, samedi après-midi, je me suis précipitée pour acheter les tomes 2 et 3 avant d’entamer mon mois sans shopping.
Mon avis est conforme au tien, j’ai terminé le premier tome il y a une heure… et déjà je cherche une combine pour me procurer les deux autres dans les plus brefs délais… En attendant, je vais me mettre sous la dent le dernier livre de Yasmina Khadra en attendant de rejoindre Super Blomkvist et Lisbeth pour la suite de leurs aventures…
Moi aussi je suis en cours de lecture… Mais j’ai eu du mal a accrocher vraiment avant les 100 premières pages. J’aime assez la façon d’écrire de l’auteur, et effectivement, maintenant que tu le dit, le style fait penser à Paul Auster.
Mmmmh, ou comment regretter d’avoir posé le bouquin après 50-60 pages sous prétexte qu’il est vraiment chiant… Je m’en vais donc le reprendre et m’y accrocher au moins jusqu’à la page 111…