Consommer différemment

J’avais décidé de ne pas prendre de résolution de Nouvel An, mais ceci n’en est pas vraiment une. Disons que c’est une démarche globale entreprise depuis un petit moment déjà mais que je souhaite amplifier. Consommer différemment, pour moi, c’est:
– Consommer écolo: Je me déplace essentiellement à pied ou par les transports en commun. J’utilise les produits de nettoyage Ecover; j’ai remplacé ma lessive par des noix saponifères et mes Demak’Up par des lingettes en tissu lavables; j’avais même acheté une mooncup un mois avant que ma gynéco me prescrive un traitement hormonal qui a stoppé mes règles.
– Consommer mieux: Depuis quelque temps, j’essaie de privilégier la qualité à la quantité au niveau de ma garde-robe. En gros, j’achète trois fois moins de trucs, mais ils sont trois fois plus cher. Au lieu de trois pulls coton/acrylique, je m’en offre un en cachemire; au lieu de trois paires de pompes André, je craque sur des Chie Mihara.
– Consommer moins: Bon, je ne vous cache pas que c’est là que le bât blesse. Malgré les limitations imposées par la poste belge, à cause de laquelle je n’ose presque plus rien commander sur internet, malgré l’absence à Bruxelles de beaucoup de mes enseignes-clés (Sephoraaaaa!), je continue à acheter bien trop de choses. Trop de fournitures de scrap qui engorgent mon petit espace de rangement et me découragent de sortir mon matériel; trop de vêtements que je ne porte pas mais dont je ne peux me résoudre à me débarrasser; trop de bouquins dont je ne finis que la moitié et qui encombrent les étagères de ma bibliothèque.

J’ai donc décidé de tenter une manoeuvre de sevrage drastique, une expérience d’une difficulté inouïe pour la shoppeuse compulsive que je suis. Pendant un mois, très exactement du 6 février au 5 mars, je n’achèterai rien. Je paierai mes factures, évidemment, et je remplirai le frigo parce je n’ai aucune intention de me laisser mourir de faim ou d’affamer Chouchou et les chats. Mais j’irai bouquiner chez Filigranes; j’éviterai eBay et les centres commerciaux; j’utiliserai ce que je possède déjà au lieu de me précipiter dans un magasin pour en acquérir une version légèrement plus ceci ou un peu moins cela.
Pourquoi ces dates-là? Parce que, téméraire mais pas suicidaire, je vise une période durant laquelle les tentations seront les moins nombreuses possibles: pas de virée à Paris, pas de soldes, pas d’anniversaire… J’espère réussir à tenir le coup et à acquérir des réflexes que je conserverai par la suite.

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10 réflexions sur “Consommer différemment”

  1. Ooooh…
    C’est très impressionnant, effectivement.
    Mes encouragements t’accompagnent. Sois forte.
    Ah mais, que lis-je ? « 6 février ». Hé là, ça te laisse tout de même 3 bonnes semaines pour acheter jusqu’à l’écoeurement (et/ou l’épuisement de ton crédit VISA).
    Hmm, courageuse mais pas téméraire, donc.

  2. Toi, file écouter ton best of de Leonard Cohen et reviens vite me dire que c’est un dieu vivant!

  3. J’ai entendu dernièrement le témoignage d’une femme qui avait décidé de ne plus rien acheter de neuf pendant une année. Elle a tenu le coup 9 mois. Et puis… elle a craqué pour…. Un rouge à lèvre !!! Son seul pêché mignon était le rouge à lèvre dont elle ne pouvait pas se passer. Mis à part ça, elle n’a rien acheté de neuf. J’avoue qu’après l’avoir entendu, j’ai réalisé toutes les petites choses sur lesquels je n’arrête pas de craquer et qui ne sont pas forcément nécessaire. Malgré tout, je serai bien incapable de faire la même chose.

    J’ai résolu mon problème d’achat compulsif en me posant cette simple question : « En as-tu vraiment besoin ou c’est de l’envie ? ». C’est dur au début, et puis finalement on s’y fait. Et puis ça permet de ce faire des plus gros plaisir.

    Courage !

  4. Un an, c’est trop pour moi! Et puis je ne veux pas cesser complètement d’acheter des trucs, mais plutôt n’acheter que des trucs qui vont vraiment me servir ou me faire plaisirau lieu de gaspiller plein de sous que je pourrais mettre dans des voyages à la place.

  5. J’ai fait le même genre de démarche récemment, je me motive en me disant que c’est de l’argent que j’économise pour mon futur déménagement, l’achat des meubles, etc. Evidemment, c’est plus facile de se motiver quand on a un projet bien précis. Mais c’est là qu’on se rend compte du nombre de choses inutiles qu’on achète et qui finissent par creuser un trou dans le budget à force d’accumulation.

  6. Tu veux dire que c’est plus facile de ne pas dépenser tout de suite si on sait que c’est pour dépenser davantage plus tard? ^^
    Je rigole, mais je suis pour. Après tout, je n’ai pas d’enfants et ça ne m’intéresse pas d’être la personne la plus riche du cimetière. Donc, je pars du principe que mon argent est fait pour être dépensé. Je voudrais juste le dépenser mieux, dans des choses qui vont vraiment me procurer du plaisir et/ou améliorer ma qualité de vie sans trop emboucaner la planète. Par exemple, en multipliant les voyages et les sorties sympas – les expériences plutôt que les possessions, qui finissent toujours par te peser sur le moral d’une façon ou d’une autre. Tu les paies une première fois dans le magasin, et ensuite, elles ont encore un coût invisible: entretien, stockage, préservation contre les cambrioleurs, que sais-je. Sans parler de la culpabilité qui s’y rattache. Non vraiment, je voudrais posséder moins et faire plus. Ca va être mon objectif désormais.

  7. Quand j’ai emménagé dans mon nouveau chez-moi, j’ai pris la décision de ne plus acheter de plastique que si je n’avais pas le choix… Si au début la démarche était assez pénible, j’ai maintenant un immense plaisir à attendre parfois un mois ou deux pour acheter ce cadre que j’ai vu dans un petit magasin artisanal plutôt que de me ruer chez Casa. Tout est sujet à plus mure réflexion et c’est valable pour tout : un panier à salade en métal, un balais en « vrai » bois, des cache-pots en terre. C’est devenu un jeu auquel je m’amuse beaucoup… Bon, le plastique est parfois irremplaçable mais c’est surprenant de découvrir qu’en fait, pas tant que ça…
    Belle démarche, Armalite, bonne chance pour le prochain mois… Et les autres mois d’après 😀

  8. J’ai lu quelque part (impossible de retrouver le lien du site) que l’engouement pour les boules saponifères avait conduit à la culture intensive d’une plante qui normalement est sauvage. Donc déforestation et pesticides. Si on ajoute à ça le transport…
    En plus ça m’intéresse avait fait un test comparatif qui avait montré que ça revenait à laver avec juste de l’eau. J’ai donc fait le choix de garder ma lessive traditionnelle mais j’en mets beaucoup moins.
    En tout cas, bravo et bon courage.

  9. Bah écoute je les utilise depuis plus de deux ans et mes vêtements sont toujours propres en sortant de la machine.

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