Les vidéos clubs proches de notre domicile actuel ne proposant que très peu de films qui m’intéressent, samedi après-midi, Chouchou m’a entraînée chez Store Movie sur la chaussée de Charleroi. Passons sur le sadisme qui consiste à faire traverser au client des rayons de chips, de pizzas surgelées, de glaces et de barres chocolatées pour accéder aux DVD. Passons également sur l’étrange disposition des lieux qui oblige à descendre, à remonter et à rebrousser son chemin en spirale pour gagner la sortie. Parce que le choix est tout simplement merveilleux – il y a même des DVD zone 1 de films et de séries télé pas encore disponibles en Europe. Tous les deux pas, je m’exclamais: « Ca! …Et ça! Oooh, je veux voir celui-là! ». Une gosse dans un magasin de bonbons. Comme au final, une promotion d’été proposait trois films pour le prix de deux à ramener seulement lundi, nous sommes partis avec les titres suivants:
Be kind, rewind qui passe actuellement au cinéma à Bruxelles et que nous avons d’ailleurs failli aller voir la semaine dernière. Je suis bien contente d’avoir économisé une place sur ma carte UGC. D’après les critiques, je me doutais que ça ne devait pas être génial, mais bon, c’était quand même un Michel Gondry. Il y avait forcément quelque chose à sauver. Sauf que pas vraiment. Malgré une idée de base séduisante (deux clampins qui retournent des classiques du cinéma à leur sauce pour sauver un vidéo-club de quartier), le film ne décolle jamais. Il joue la carte de la nostalgie sans réussir à émouvoir et ne prête qu’assez rarement à sourire. Je l’aurais peut-être trouvé plus drôle si je connaissais davantage les films parodiés, mais bon. Ah, et j’en ai marre de Jack Black qui se contente systématiquement d’interpréter son propre personnage dans tous les films où il apparaît. Ca devient assez vite crispant. Je déconseille.
La traversée du temps: très bonne pioche, en revanche, pour ce film d’animation japonais dont j’avais entendu dire le plus grand bien. Certes, il hésite entre plusieurs genres. Au début, il ressemble à un shojo dont l’héroïne Makoto, s’étant découvert le pouvoir de remonter le temps, en profite pour se faciliter le quotidien et échapper aux avances d’un de ses camarades. C’est mignon et léger. Puis ça bascule vers plus de gravité quand Makoto s’aperçoit que ses actes ne sont pas sans conséquence pour autrui et qu’il est impossible d’altérer fondamentalement le cours des choses. A la fin, une révélation inattendue fait presque tomber le film dans la catégorie science-fiction romanesque. Un peu déroutant mais très agréable. L’atmosphère du Japon est extrêmement bien rendue par une multitude de détails. Et la bande originale est juste magnifique. Je conseille.
Enfin, The bubble met en scène trois colocataires – deux homos et une fille – qui habitent Tel-Aviv et militent pour la paix avec toute la fougue et l’idéalisme de leur jeunesse. L’un des garçons tombe amoureux d’un Arabe arrivé clandestinement en ville, et c’est le début d’une chaîne d’événements qui fera éclater la bulle d’insouciance relative dans laquelle ils vivent. Bien que la fin, dramatique à souhait, soit amenée par un revirement trop brutal pour être tout à fait crédible, le film a le grand mérite de dénoncer l’absurdité de la guerre sans en faire des tonnes: juste en montrant que les sentiments et les relations humaines sont les mêmes partout dans le monde, des deux côtés des barrages dressés par l’intolérance. Je conseille aussi.
Merci, je vais m’éviter Be Kind Rewind alors. Le pitche me paraissait génial.
Parfaitement…PAS d’accord concernant « Be Kind Rewind ».
C’est fouilli certes, mais très drôle, modeste et touchant.Il faut goûter les références peut-être, mais ces films dont il est question font partie de la « mémoire collective »du très grand nombre!
Ce n’est bien sûr que mon avis personnel, mais je n’ai pas été touchée. Peut-être aurais-je été plus indulgente avec le film s’il n’avait pas été du réalisateur d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind…
Jamais pensé à aller voir sur DVD Post sur le net ? Grand video-club on line, envois par la poste, pas de limite de temps… le système est assez bien fait et ne demande que l’effort de poster le DVD reçu.
Pour Be Kind Rewind, pas transcendant, mais un bon moment de détente tout de même.