« The L Word » saison 4

Globalement, je suis assez déçue par cette saison. Carmen, que j’aimais beaucoup, a disparu après que Shane l’ait plantée devant l’autel. La crispante Helena Peabody, par contre, est toujours là; déshéritée par sa mère, elle lutte pour survivre dans ce monde hostile. Ca aurait pu être drôle, mais ça tombe à côté de la plaque et je n’ai pas réussi à éprouver la moindre compassion pour elle. Les scénaristes font des efforts pour humaniser Bette, mais je n’accroche toujours pas à son histoire – bien que sa relation avec une artiste sourde soit des plus intéressantes. Tina: je la trouve fade depuis le début, ce n’est pas cette saison qui me fera changer d’avis. Kit a des storylines de plus en plus invraisemblables; on peine à croire qu’avec son physique de quinqua enrobée, elle soit l’objet de la convoitise d’un beau gars hétéro de 35 ans et d’une lesbienne briseuse de coeurs qui pourrait être sa fille. Max/Moira me fait juste de la peine, même si le dernier épisode laisse supposer qu’il/elle se réconcliera peut-être avec le corps que la nature lui a donné. Jenny, à laquelle je m’identifiais pas mal pendant les deux premières saisons, devient une tête-à-claques absolue, égocentrique, manipulatrice et arrogante. Je pensais qu’elle changerait après la révélation de son traumatisme d’enfance, qu’elle deviendrait quelqu’un de plus posé et de plus ouvert aux autres, et c’est exactement l’inverse qui se produit.

Quant aux nouvelles « filles de la bande », aucun ne me plaît vraiment, à part Jodie qui est un personnage original et crédible, au caractère fort. Le cas de Phyllis, qui réalise après 23 ans de mariage et 2 enfants qu’elle est lesbienne, est traité de manière plus burlesque que dramatique. Papi m’agaçait au tout début de la saison, mais j’ai commencé à l’apprécier vers le milieu; il faut voir ce qu’elle deviendra par la suite. Et Tasha me laisse totalement froide. En vérité, mes deux raisons pour continuer à suivre la série sont toujours les mêmes; elles s’appellent Alice et Shane. La première parce qu’elle est rigolote et farfelue; la seconde parce que… le charisme… la gueule… Ca ne s’explique pas, il faut la voir pour comprendre. (Même si je la trouve absolument non-appétissante à poil, et notamment sur les affiches de la campagne Hugo Boss pour laquelle pose en slip). L’histoire avec son petit frère est très chouette et participe bien au développement de son personnage.

Pour le reste… J’ai quand même deux problèmes avec cette série. D’abord, la quantité d’histoires non résolues que les scénaristes abandonnent en chemin sans la moindre explication. Ensuite, la crédibilité d’un milieu lesbien où toutes les filles sont des canons absolus, et où chaque fois qu’elles craquent sur une autre fille hors de leur milieu, la fille en question s’avère immanquablement être lesbienne elle aussi. A croire que les moches et les hétéros sont une espèce en voie de disparition à Los Angeles.

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