To sleep; per chance, to dream not

Un an et demi qu’on est séparés et il continue à me hanter. La nuit, je fais des rêves bizarres ou poignants qui me perturbent pour toute la journée suivante. Le jour, des dizaines de détails, d’endroits ou de situations le font ressurgir inopinément dans ma mémoire. Il ne se passe quasiment pas une heure sans que je pense à lui, sans que je revoie des scènes de notre vie commune, sans que je ressasse tout ce que j’aimerais lui jeter à la figure, sans que j’imagine la vie géniale qu’il doit mener maintenant qu’il est débarrassé de moi. Le fait que ma propre vie n’ait jamais été aussi chouette, que je sois hyper amoureuse de quelqu’un d’autre, que je n’aie aucune envie d’être encore avec lui ne change absolument rien à l’affaire. L’illogisme de mon obsession me flingue presque aussi sûrement que l’absence d’issue à ma rancoeur. Pourquoi revenir sans cesse sur une histoire bancale qui n’a déjà duré que trop longtemps et que je ne regrette même pas? La seule réponse que j’aie trouvé à cette question, c’est: à cause de son imposture. Parce qu’il s’est conduit comme un minable et qu’il refuse de l’avouer, qu’il continue à passer aux yeux de son entourage pour l’incarnation moderne du samouraï – guerrier courageux et irréprochable. Je crois que le seul moyen de rompre l’enchantement néfaste en lequel il me tient bien malgré lui, ce serait de le confronter publiquement à sa lâcheté et à sa faiblesse de caractère. Ce qui ne risque pas d’arriver, ne serait-ce que parce que ça se retournerait probablement contre moi – genre, il s’en tirerait avec l’image du pauvre gars persécuté par son ex psychotique. Alors, comment faire pour oublier cet homme qui avait déjà cessé de penser à moi longtemps avant que je parte chez lui?

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6 réflexions sur “To sleep; per chance, to dream not”

  1. En vous parlant calmement peut-être avant que tu ne partes.
    Pour que ta colère s’en aille

  2. Je lui ai déjà parlé. Une heure au téléphone, il y a quelques mois. Il s’est obstiné à nier qu’il m’avait trompée: « mais non pas du tout tu te fais des idées ». Il a dit: « oui bon ben je m’excuse d’avoir pas été cool » sur un ton totalement pas sincère. Et puis voilà.

  3. Peut-être chercher un exutoire à l’insatisfaction dans l’écriture, même au risque de n’en pas trouver et d’aboutir ailleurs. Inventer une ou des ruptures sur mesure. Que sais-je.

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