Ma famille c’est que des grands malades

Conversation téléphonique n°1:
MOI: Du 11 au 26 septembre, vous ne pourrez pas me joindre parce que je serai au Japon.
PERE (tombant des nues alors que je parle de ce voyage depuis presque un an): Hein? Mais qu’est-ce que tu vas foutre au Japon?
MOI: Ben… Prendre des vacances.
PERE: Mais tu y es déjà allée!
MOI: Euh, je te rappelle que Mère et toi, vous avez dû retourner en Irlande genre une demi-douzaine de fois.
PERE: Oui mais c’est pas pareil, c’était pour pêcher le saumon.
MOI: Evidemment, vu comme ça…
Conversation téléphonique n°2:
MOI: Tu m’appelles de la voiture? Vous êtes en route pour Marseille?
SOEUR CADETTE: Oui, mais parti comme c’est, on n’est pas prêts d’arriver.
MOI: Pourquoi?
SOEUR CADETTE: Figure-toi qu’un camion a pris feu sur l’autoroute ce midi et que depuis, il y a un embouteillage monstre. Donc, nous sommes sortis de l’autoroute, mais comme la moitié des gens ont fait pareil, David n’a pas voulu prendre la nationale de peur que ça bouchonne aussi. Là, on roule en pleine cambrousse. On a déjà dépassé l’entrée suivante de l’autoroute, mais David a décrété qu’il ne le sentait pas et qu’il voulait rester sur la départementale.
MOI: Vous êtes où exactement?
SOEUR CADETTE: A Pézenas, un peu avant Montpellier.
MOI: En effet, vous en avez encore pour un bon moment, surtout si vous ne reprenez pas l’autoroute.
SOEUR CADETTE: Ah, justement, y’a une entrée pas loin. David! David? …Bon ben, y’avait une entrée. Chéri, pourquoi tu n’as pas repris l’autoroute?
DAVID (voix étouffée mais pleine d’assurance mâle): T’inquiète, je sais ce que je fais.
SOEUR CADETTE (placide): Alors tout va bien.
MOI: Et sinon les vacances à New York c’était comment?
SOEUR CADETTE: Super, on s’est éclatés. (Deux minutes de description de la météo new-yorkaise de la semaine dernière, puis:) Ah tiens, ça y est, on a repris l’autoroute.
MOI: Cool.
SOEUR CADETTE: …L’autoroute de Clermont-Ferrand. (Sur le ton mi-inquiet mi-prudent qu’on prend pour s’adresser aux foux dangereux:) Chéri, tu n’es pas du tout dans la bonne direction.
DAVID (de plus en plus catégorique): Pas de souci, je gère.
SOEUR CADETTE (à mi-chemin entre résignation et fou-rire): Je suppose qu’on fera demi-tour à la prochaine sortie. Oh, un panneau. « Clermont-Ferrand, 340 kilomètres ». Merveilleux. Surveille les infos: si jamais ils annoncent qu’une famille de quatre personnes est morte de faim dans sa voiture sur l’autoroute de Clermont-Ferrand, tu sauras que c’est pas la peine de nous attendre.

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1 réflexion sur “Ma famille c’est que des grands malades”

  1. Bon, je déteste écrire ce genre de commentaires que je trouve neuneu… Mais bon tant pis…
    Alors je me lance : « Je trouve ton blog vraiment excellent et te souhaite bcp de chances pour le concours!
    Au plaisir de te lire »

    Grrr, c’est vraiment neuneu, mais j’avais quand même envie de le dire.
    Bon allez, j’attends avec impatience les posts suivants (voila pour te mettre la pression)

    JP – http://sijepeux.blogspot.com

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