Victime des contrarions

Ca a commencé dimanche en fin d’après-midi. LaContradiction me contacte gentiment pour me donner sur MSN des adresses d’endroits où Régis aurait pu se réfugier. Pas de chance: tous ceux que j’essaie, soit n’expédient pas vers la France, soit sont en rupture de stock sur ce modèle en particulier.
Je déconnecte pour aller prendre mon avion. Ou pas. Car le vol prévu à 22h est annoncé avec une heure et demie de retard. Il est même possible que l’appareil qui se trouve actuellement à Brest n’ait pas la possibilité d’en partir ce soir – dans ce cas on pourrait nous acheminer en bus vers Marseille pour prendre un autre vol, voire carrément annuler nos réservations – ou arrive trop tard pour pouvoir redécoller – ce qui remettrait notre départ au lendemain à l’aube. J’imagine déjà ma semaine avec Hawk me filer sous le nez. Mais je reste : zen. Je me force à respirer calmement, je lis Eve et She et je papote avec la prof d’anglais assise à côté de moi dans la salle d’attente.
Finalement nous partirons à 23h30 et arriverons à Bruxelles vers 1h10 du matin. Encore mille mercis à Joli Dragon d’être venue me chercher à cette heure indue pour m’emmener chez Hawk.
Lundi matin, bien qu’ayant très peu dormi, je me réveille en forme. Il fait un temps radieux à Bruxelles, faut en profiter, c’est pas tous les jours! Je bosse en attendant le retour de Hawk, puis nous partons en expédition shopping. J’ai beau faire le pitre chez Brüsel, pas de Régis et pas moyen de savoir quand il reviendra (« Sans doute pas avant deux semaines car ça arrive des Etats-Unis »). En sortant, je file des coups de pied dans le mobilier urbain en grommelant: « Méchante ville, méchante ».
Je ne connais qu’une chose capable de me consoler: une nouvelle paire de chaussures. Je file chez Sacha. Où on m’informe que les magnifiques escarpins rouges à talon aiguille que je guigne depuis quinze jours commencent au 37 et que là, il ne reste que du 38. Problème: je chausse du 35. A la limite j’aurais pris du 36, j’ai l’habitude de nager dans mes pompes. Du 38, faut même pas y penser.
Ca se présente mal. Les magasins ferment dans une heure et demie (à 18h30 voire 18h; vous trouvez que ça fait sérieux pour la soi-disant capitale européenne?) et mes mains sont toujours vides. Hawk m’entraîne vers la rue Neuve. Bof, bof, bof. Dernier espoir: Inno, « le » grand magasin du coin. Mais avant, il faut nourrir Hawk qui menace de hurler s’il n’a pas son goûter dans les dix minutes. Je crois qu’en matière de (non-)résistance à la faim, j’ai trouvé mon maître. Cela dit ça me donne l’occasion de tester les fast-foods Exki et leurs délicieuses salades de pâtes. Ben oui, en plein après-midi. Mais je suis contrariée, il faut bien ça pour me remonter un peu le moral.
Le grand magasin Inno est un endroit absolument ringard et déprimant. Quand je pense à mon cher Printemps, à mes divines Galeries Lafayette du boulevard Haussman, j’ai presque envie de me mettre à pleurer. Seul bon point: je trouve le grand sac pliage de Longchamp en rouge tomate. Loi de Murphy oblige, il sera probablement à la boutique de l’aéroport ou au Printemps à côté de chez moi 20% moins cher, mais passons. J’aime bien acheter des sacs français à l’étranger et les payer plus cher qu’à la maison (là, si je savais mettre un lien, vous auriez droit à l’histoire du Vuitton japonais, pour les lecteurs qui nous ont rejoints récemment et n’auraient pas encore mesuré l’étendue exacte de ma blonditude).
La fin de journée est sauvée in extremis par l’achat d’une armoire à produits de beauté rose qui ne détonnera pas du tout dans la salle de bains de Hawk et l’obligera seulement à percer quatre trous dans son mur, puis par une petite virée chez Filigranes – cette librairie bénie qui non seulement est ouverte le dimanche mais ne ferme qu’à 20h en semaine. Je suggère que le roi Albert II lui décerne une médaille du mérite ou quelque chose comme ça; à elle seule elle rattrape presque la mauvaise impression faite par le reste des magasins de la ville.
Retour à la casa. Pâtes aux courgettes devant un vieil épisode de Buffy pendant lequel Hawk s’endort au prétexte foireux qu’il a dormi deux heures la nuit dernière; pffff, quelles petites natures ces Belges 🙂 Une fois au lit, par contre, il s’avère très, très réveillé. Décidément ce garçon fait tout à l’envers. Mais ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre…

2 réflexions sur “Victime des contrarions”

  1. Oui mais si tu commences à comparer l’Inno avec les Galeries, on va pas s’en sortit…

  2. Pour le shopping, essaie plutôt la porte de Namur, l’avenue de la Toison d’Or et ses galeries, ou le goulot Louise… Tu as aussi les galeries Agora (grungo-ethnico-gothique), le boulevard de Waterloo (chic et cher) ou la rue Dansaert (fashion victim). Si tu aimes les centres commerciaux pleins de fringues, essaie le Woluwe ou le Basilix shopping center… Bonne chanche !
    Isa

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