
Bien que nous ne soyons partis que deux semaines et demie, mon mois d’octobre a été dominé tout entier par nos vacances en Asie: avant le départ, j’étais rongée par le stress et obnubilée par les ultimes préparatifs; après le retour, nous avons tous les deux bossé d’arrache-pied pour que je puisse publier mon récit illustré des photos de Chouchou, et nous nous sommes efforcés tant bien que mal de récupérer du décalage horaire. Ce qui n’a pas laissé la place pour grand-chose d’autre, hormis une reprise du travail poussive.
Mon bilan d’octobre, c’est donc celui d’un voyage pas du tout raisonnable sur le plan financier. Un voyage que j’appréhendais encore plus que je le ne le désirais, que j’ai failli annuler douze fois avant le départ, et qui au final s’est très bien passé. Nous avons eu quelques petites déconvenues, et si c’était à refaire il y a deux ou trois trucs que nous changerions, mais dans l’ensemble, vraiment, on a déploré zéro problème majeur. On n’a eu aucun souci avec nos 5 vols, et j’ai même réussi à dormir dans l’avion pour la première fois de ma vie. Sur place, pas de grosse déception avec les logements, plutôt bien choisis pour la gamme de prix. On a fait plein d’activités et de balades très chouettes, dont Chouchou a tiré ses plus belles photos à ce jour.
Pendant deux semaines et demi, je n’ai pas ouvert un livre ni blogué une ligne, ce qui ne m’était pas arrivé depuis plus de 20 ans – et j’étais si occupée que ça ne m’a pas manqué. J’ai fait 20 000 pas par jour en moyenne et utilisé avec enthousiasme les porte-monnaies électroniques locaux, ainsi que le compte Revolut ouvert avant le départ pour minimiser mes frais bancaires. Hormis pour un accrochage à la toute fin, Chouchou et moi avons très bien géré notre énergie de quinquagénaires neuroatypiques et les difficultés occasionnelles. Nous avons réussi à faire un maximum de choses dans la mesure de nos possibilités, et sans avoir les yeux plus gros que le ventre.
Mes moments préférés: la rencontre animée avec les loutres à Harajuku, la merveilleuse visite des décors intérieurs au Parc Ghibli, toute la journée sous la pluie à Kamakura, les repas typiquement coréens au marché de Gwangjang et au barbecue familial à côté de notre petite maison hanok. Ce que j’ai rapporté: beaucoup de papeterie, quelques petits objets en céramique, un Stitch en sortie de bain et une loutre baptisée Squishy qui est devenue ma peluche de support émotionnel, un chouette journal de voyage en deux parties, une passion nouvelle pour les raies et pour le grapefruit ade…
…Et surtout, la meilleure zénitude dont je suis capable grâce à la déconnexion absolue entre mon angoisse d’avant le départ et la manière dont le voyage s’est réellement déroulé. Une preuve concrète et puissante qui, je l’espère, contribuera à reprogrammer mon cerveau en traçant de nouveaux chemins neuronaux. Au minimum, je me sens absolument triomphante de ne pas avoir laissé mon anxiété me priver de ces merveilleuses vacances.
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