What I did in July 2025

Juillet a prolongé la tendance amorcée fin juin: il faisait si chaud à Monpatelin que j’ai passé tout mon temps libre terrée chez moi, à lire ou à faire des puzzles, ne sortant que si je n’avais pas le choix. Quand j’étais petite, l’été, c’était les grandes vacances, une saison de folle liberté dont on était censés profiter à fond. Sauf que je m’emmerdais sévère sans école et attendais septembre avec impatience.

Désormais adulte, je fais chaque année le choix de bosser en juillet et en août pour partir plutôt au printemps et en automne, quand il y a moins de monde dans les lieux touristiques et que l’avion et les hôtels coûtent moins cher. Par ailleurs, les températures de plus en plus écrasantes font que l’été est devenue une période que je déteste, et durant laquelle j’ai pour seul objectif de survivre le moins inconfortablement possible.

A Bruxelles, j’ai été aidée par une bonne météo belge, alternance de chaleur moite mais pas délirante et d’épisodes pluvieux bienvenus. J’ai été ravie qu’un couple d’amis pas vus depuis des années prennent l’initiative de nous recontacter, et qu’on puisse se voir deux fois durant leur passage en ville. Nous sommes également allés à l’Art Sanctuary et au cinéma. Nous nous sommes promenés dans le centre et avons fait un peu de shopping. Nous avons testé plusieurs restos asiatiques et goûté dans de chouettes salons de thé. Et j’ai finalisé notre voyage d’octobre, même s’il reste encore quelques détails à préciser.

Au boulot, j’ai jonglé avec trois textes très différents: un roman de littérature générale avec une pointe de réalisme magique, une rom-com pour ados avec une héroïne autiste et le tome 3 d’une série jeunesse que j’adore. Le spectre de l’IA qui plane sur mon métier m’angoisse très fort, alors je mets les bouchées doubles pendant que je peux encore.

Pendant ce temps, les nouvelles ahurissantes en provenance des USA se sont multipliées, tout comme les photos des habitants de Gaza en train de mourir de faim. Comment rester sain.e d’esprit dans un monde devenu fou? Comment ne pas sombrer dans la dépression à force d’impuissance, ou au contraire se barricader dans l’indifférence pour se protéger? Bizarrement, je me sens plus indignée et bouleversée qu’anxieuse. Je me suis résignée à l’idée qu’on fonçait droit dans le mur et que tout ça allait très mal se finir, beaucoup plus vite qu’on ne l’imaginait il y a seulement une décennie.

En attendant, je fais la seule chose à ma portée (hormis hurler dans la chambre d’écho de mes stories Instagram): je tâche de savourer ma chance un peu chaque jour. La France – ou la Belgique, d’ailleurs – est loin d’être un pays parfait, et sur certains points, la situation s’y dégrade dangereusement depuis des années. Mais pour l’instant, je ne risque pas d’y être persécutée, bombardée ou affamée. Oui, la barre de la gratitude est drôlement basse ces temps-ci.

Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.

Retour en haut