La semaine en bref #373

Lundi:

★ Mon MacBook m’informe que la semaine dernière, mon temps d’écran quotidien a été de 23h44, soit une augmentation de 58% par rapport à la semaine précédente. Ai-je fait des crises de somnambulisme pour travailler pendant la nuit? Au moins, ça expliquerait que je sois constamment fatiguée.

★ Dans l’après-midi, en parallèle au gros roman qui occupe mes matinées, j’attaque la traduction du tome 2 d’une petite série de fantasy 9-12 très plaisante, dont le 1 ne sortira pas avant l’automne prochain. Zéro pression sur le délai de remise, donc.

★ Je viens de déclarer ma journée de boulot terminée quand je reçois une proposition d’un autre éditeur: serais-je intéressée par la suite d’une histoire de vampires dont le début a fait un tabac? Ma réponse est immédiate: « J’ai lu le premier tome et pas du tout accroché – ni au style d’écriture, ni à l’univers, ni à l’histoire, et particulièrement pas aux personnages. Je pense donc ne pas être la bonne personne pour traduire le second. » Et là, je mesure ma chance de pouvoir refuser des boulots prestigieux et bien payés juste parce qu’ils ne me tentent pas. Si la Moi de 30 ans qui acceptait n’importe quoi pour bouffer pouvait me voir, elle serait sûrement ravie!

Mardi:

★ Matin énervement, quand je passe en revue le boulot d’une préparatrice qui a truffé les marges de « Peut-être reformuler? » assortis à chaque fois d’une traduction Deepl. Utiliser l’IA pour me dire comment faire mon travail: c’est nouveau, je ne le prends pas bien DU TOUT et je vais en informer qui de droit sans aucune ambiguïté.

★ Midi joie, quand je déjeune en terrasse avec mon beau-frère. Il y a du vent et des travaux sur le toit de la Poste juste en face, mais il fait soleil et je suis toujours ravie d’avoir des nouvelles détaillées de ma famille. Même quand elles pourraient être meilleures.

★ Après-midi désespoir, quand je vois passer la nouvelle du bombardement de Gaza cette nuit et de l’expulsion des mineurs de la Gaîté Lyrique. Ce monde me brise le coeur. Mon pays me fait honte. J’ai juste envie de me rouler en boule dans un coin et de pleurer.

Mercredi:

★ Noir.

Jeudi:

★ Ca me fait très, très bizarre de partir de chez moi en laissant les volets du salon ouverts et un inconnu en train de trafiquer le long de mon balcon, au deuxième étage.

★ Les billets pour la visite annuelle des serres de Laeken sont mis en vente à 13h. A ce moment-là, je suis dans un TER sans accès à internet. Le temps que je me pose à l’appart’ de Bruxelles, il est 22h, et presque tous les créneaux sont déjà complets pour les dates qu’on visait. On se croirait sur Ticketmaster pendant le Eras Tour. Au final, je dois me contenter des dernières places un soir à 21h, alors qu’on voulait y aller tôt le matin pour précéder la foule. Tant pis, on utilisera la fonction « pouf Muggles » de LightRoom.

Vendredi:

★ Mes madeleines marbrées sont de retour au Delhaize Flagey! (En ce moment, on a les satisfactions qu’on peut, hein.)

Samedi:

★ Dans le bus qui nous emmène en ville, je sens un drôle de mouvement au niveau de ma taille. Je recule d’un demi-pas et baisse les yeux. Le rabat de mon sac est ouvert, et mon portefeuille que j’avais soigneusement rangé après avoir validé ma carte de transport, à moitié sorti. Indignée, je lève les yeux vers le type sur ma droite et dis sévèrement: « J’ai vu ce que vous avez essayé de faire! ».

★ Première pensée: je l’ai échappée belle; rester une semaine sans CB et devoir refaire mes papiers depuis la Belgique n’aurait pas été une partie de plaisir. Deuxième pensée: ce sac (un Jen de Nat & Nin fermé par pression magnétique) est trop facile à ouvrir; je vais cesser de l’utiliser. Troisième pensée: mon hyper-vigilance me filera peut-être un AVC un de ces quatre, mais hey, je serai hospitalisée en possession de ma carte de fidélité Waterstones. Quatrième pensée: mon aspirant voleur a une apparence bien piteuse et roule de grands yeux effrayés; est-ce que je ne devrais pas lui filer dix balles au lieu de l’engueuler?

★ Très occupée à ruminer ma tristesse et ma colère pour la manière dont on traite les pauvres et les migrants dans nos pays riches (un problème qui m’a toujours touchée, mais qui me travaille particulièrement en ce moment), j’ai du mal à apprécier le premier évènement de ma semaine d’anniversaire de petite bourgeoise privilégiée. Pourtant, « Stomp », c’est toujours aussi bien que la première fois que nous l’avons vu – à Londres en… 2008, je crois. Si vous l’avez raté cette fois, ils repasseront au Cirque Royal en novembre 2026.

★ Nous allons ensuite dîner au Karma Kitchen, le petit frère du Bombay BBQ situé près de Sainte-Catherine et proposant un menu un peu différent. J’aime bien que les tables soient plus écartées les unes des autres ici, et que mon repas ne soit pas parasité par la conversation de mes voisins.

Dimanche:

★ Après quelques jours loin d’Instagram, je me rends compte que je me retrouve complètement coupée de l’intégralité de mon réseau amical et professionnel, ce qui ne peut pas être bon pour ma santé mentale. Du coup, je passe mes contacts en revue et je mets en sourdine les stories de tous ceux qui postent autre chose que des vidéos d’animaux mignons, des critiques de livres ou des photos de nature. Continuez sans moi, je vais juste vous retarder.

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