Comment j’ai survécu aux fêtes de fin d’année en 2024

Longtemps, j’ai adoré Noël. Je prévenais toujours mes nouveaux partenaires: « Pour Noël, je suis dans ma famille, et ce n’est pas négociable ». Puis mon père est mort, et la dynamique familiale a complètement changé – à cause de sa disparition, mais aussi de l’implication grandissante de mes neveux dans le hockey sur glace et de la carrière de plus en plus chronophage de ma soeur. Je me suis mise à haïr cette période qui me rappelait juste que j’étais loin de 4 des 5 personnes que j’aimais le plus au monde, et qui n’était désormais plus à mes yeux qu’une gigantesque orgie consumériste pleine d’hypocrisie et de cruauté sous-jacente. Oui, rien que ça.

Curieusement, ma colère contre Noël n’a fait disparaître ni les maudits villages de chalets en bois, ni les débauches d’éclairages de fête, ni la gaieté horripilante des aficionados du concept, ni les téléfilms débiles sur Netflix. L’univers persiste encore et toujours à me contrarier – je sais, c’est moche de sa part. Dans mon propre intérêt, j’ai donc cherché des moyens de me réconcilier avec ce douzième de l’année que je traversais tête baissée et poings serrés, en pestant contre le monde entier. Des petites choses que je pouvais apprécier tout de même, sans nier le fait que ça restait une période difficile pour moi.

Alors, cette année… J’ai été admirer les vitrines des grands magasins parisiens avec Isa. J’ai mangé des crêpes géantes avec Chouchou. On s’est refait la série des films Harry Potter. J’ai regardé le dessin animé « That Christmas », que j’ai bien aimé. J’ai fait une mini-virée shopping dans le quartier du Châtelain. Je me suis offert quelques objets cosy: une doudoune longue fine et légère, un plaid panthère et une besace en fausse fourrure hyper douce. J’ai reçu de menus présents inattendus qui m’ont fait grand plaisir. J’ai porté des affaires d’hiver à la Plateforme des Réfugiés. On a fait notre désormais traditionnel selfie de couple débile – qui marche toujours très bien sur Instagram, parce qu’apparemment mes abonnés aiment le ridicule. J’ai testé une recette de soupe aux légumes rôtis (délicieuse) et deux nouvelles recettes de gâteaux (avec des résultats variables). J’ai profité à fond de notre mini-break ensoleillé au Portugal.

J’ai mis un peu d’ordre dans mes relations – celles que j’aimerais développer, celles qui doivent changer, celles dont je ne veux plus. J’ai vidé ma PAL de pas mal de livres dont le tour n’allait jamais venir. J’ai bouclé ma compta de l’année et préparé les chiffres à déclarer à l’Urssaf et aux impôts au printemps prochain. J’ai fait le bilan de 2024, et je l’ai trouvé globalement très positif. J’ai prévu quelques activités sympas pour début 2025: un atelier de dessin au pastel, deux nouvelles escapades avec Isa, une double séance de madérothérapie. J’ai réfléchi à nos prochains voyages, même si je ne peux rien réserver pour le moment. Je me suis fixé des objectifs personnels qui me plaisent, me correspondent et me paraissent atteignables.

Mais on ne va pas se mentir: je jubilerai quand les maudits chalets en bois seront enfin démontés.

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