La semaine en bref #303

Lundi:

★ Je déjeune avec mon beau-frère, qui était de passage dans la région ce week-end et qui regagne ses pénates toulousaines cet après-midi. Le choix du resto n’est pas difficile: à Monpatelin, un lundi midi, il n’y en a qu’un seul d’ouvert. Je décline courageusement les chips de chorizo qui auraient pourtant créé un contraste fort agréable avec ma crêpe aux Saint-Jacques mais, en contrepartie, je m’autorise une bolée de cidre doux, et on papote jusqu’à ce que je me rende compte qu’il est déjà 14h30.

★ Je tâte le terrain pour Noël, mais cette année encore, aucune visibilité sur l’emploi du temps de Darklulu, donc impossible d’organiser quoi que ce soit jusqu’au dernier moment. Et à ce stade, je suppose que tous les vols seront complets ou hors de prix. Je n’avais pas beaucoup d’espoir que ce soit possible, mais ça me rend triste quand même.

★ Le soir, je découvre que l’auteur d’un de mes gros coups de coeur d’il y a quelques années, dont j’avais désespérément tenté de récupérer la trad mais sans succès, va sortir une suite! Comme entre-temps, j’ai traduit son roman suivant, j’écris à l’éditrice (mon amie M.) que je vendrais ma mère pour un exemplaire corrigé avant parution.

Mardi:

★ Mauvaise nouvelle: je me suis encore tapé une nuit de merde. Deux heures pour m’endormir, puis réveillée à 3h30 et pas rendormie avant 5h. Je stresse moins, mais entre la périménopause et les effets secondaires de mes deux médocs, je crois que je vais devoir me résigner à ce sommeil en dents de scie.

★ Bonne nouvelle: M. a le PDF de la suite de mon gros coup de coeur, et elle offre de me le mailer tout de suite – mais aussi de m’en confier la traduction. Je lui réponds par une explosion de joie, suivie d’un « Du coup, à quelle adresse veux-tu que je t’envoie ma mère? ». M. me demande si ma mère sait cuisiner et prendre soin d’un enfant à tendance « maître du monde ». Je réponds qu’elle m’a élevée, moi, et que M. peut en tirer les conclusions qu’elle veut. Hilarité générale.

★ Premier rendez-vous chez le cardiologue. La secrétaire me demande: « Vous êtes née le 16 juillet 1964? » Je soupire: « Non, ce n’est pas moi, c’est mon homonyme. » C’est quand même dingue: il y a en France UNE autre femme qui porte le même nom que moi, et il faut qu’elle habite dans la même agglomération, fréquente la même ophtalmo, fasse faire ses lunettes chez le même opticien, soit cliente de la même librairie – et maintenant, aille chez le même cardiologue. (Je ne parle même pas de la fois où la SNCF a tenté de me refourguer les billets qu’elle avait achetés pour aller passer Noël à Limoges.)

★ Le seul cardiologue de la région qui avait un créneau libre avant 2024, donc, est un monsieur très sérieux et peu loquace, mais à la voix douce et aux manières calmes. Parfait face à une patiente aussi stressée que moi. Il me fait un électrocardiogramme et une écho cardiaque, m’annonce que mon coeur semble en bonne santé mais que même sous traitement, ma tension reste à la limite haute de l’acceptable. En conséquence, il me prescrit un traitement un peu plus costaud que celui de mon Gentil Généraliste et me dit d’aller passer un test à l’effort en clinique avant de revenir le voir avec les résultats.

Mercredi:

★ Deux prises de rendez-vous téléphoniques avant 10h du matin. Je suis une héroïne, mais une héroïne qui va devoir finir sa journée avec un tiroir à cuillères vide.

★ La moto du voisin est désormais garée dans le parking de la résidence, sous une housse noire. Ceci, sans qu’aucun horion n’ait été distribué ni aucun acte de vandalisme commis. Et on prétend que les miracles n’existent pas.

★ En contrepartie, la syndic, Amaury et moi cherchons vainement le compteur général d’eau qui affiche soi-disant une consommation de 1000 mètres cube supérieure au cumul des consommations individuelles des appartements. Contacté par téléphone, notre fournisseur refuse d’envoyer quelqu’un. Il semble donc que, tel Jean-Jacques Goldman, les miracles marchent seuls.

Jeudi:

★ Je passe chez ma retoucheuse récupérer les vêtements que je lui ai confiés la semaine dernière. Elle porte un vernis à paillettes rouge. Je lui montre mon vernis à paillettes violet, et on convient que ce qui est super avec les paillettes, c’est que ça dure longtemps. Mais que du coup, c’est méga chiant à enlever. Les vrais soucis dans la vie, quoi.

Vendredi:

★ « Vous avez l’air d’aller beaucoup mieux que la dernière fois, commente mon Gentil Généraliste. Mais vous avez toujours eu beaucoup d’énergie et une excellente capacité à rebondir. » Je me retiens de lui répondre que c’est parce qu’il me voit par tranches de vingt minutes dans un environnement contrôlé. La plupart du temps, à ce stade, j’ai l’impression d’avoir le tonus d’une vieille serpillère.

★ Voilà, j’ai rendu le dernier tome de ma trilogie de super-héros gays, définitivement le gros morceau pro de mon année 2023. Il ne me restera plus qu’à valider les corrections d’ici quelques semaines, ce qui devrait aller vite puisque cet éditeur en fait assez peu sur mes textes.

Samedi:

★ Qui c’est la gourdasse qui est partie en ville déposer un colis chez Mondial Relay, faire des emplettes à sa librairie habituelle et déjeuner avec deux amies, sans percuter que c’était un jour férié et que la plupart des commerces allaient être fermés? Le tout sans manteau, parce que le soleil brillait dans un ciel très bleu et que du coup il ne devait pas faire froid – alors que si? Vous avez un seul essai.

★ Après avoir tourné pour rien un long moment, je finis par trouver un point colis ouvert. Quand Kiki et Choupie me rejoignent, nous allons manger dans un autre restaurant. Et l’après-midi, je m’incruste dans leur virée à l’Avenue 83, un centre commercial à l’extérieur de Toulon. Toutes les boutiques y sont ouvertes aujourd’hui, et prises d’assaut avec ça. Mais ça nous donne l’occasion de papoter longuement autour d’une glace au yaourt.

★ Puis, légèrement ahurie, je les regarde dévaliser Haribo et Etam Lingerie. J’ai vraiment perdu l’habitude de faire les magasins. Nous finissons chez Cultura où, pour changer un peu, je pousse honteusement Kiki à la consommation. Elle ressort avec les deux premiers tomes des « Carnets de Cerise », ainsi que les premiers tomes de « Nevermoor » et « The Inheritance Games ». My work here is done.

★ Quand elles me déposent chez moi, il est 17h30, la nuit tombe, et je suis absolument ravie de cette journée improvisée au dernier moment. Cette semaine, j’ai vu 3 des personnes qui comptent le plus au monde pour moi. Quelle chance!

Dimanche:

★ Pendant qu’à Bruxelles, Chouchou promène sa barbe et son blouson de motard à la Tattoo Convention, je m’occupe de mes poubelles en retard et de mon linge sale; je prépare un (délicieux) gâteau aux pommes et un poulet coco-cacahouètes (assez mauvais); et je poste sur mon Instagram de boulot pour la sortie du premier tome de ma trilogie de super-héros gays. Peu rock’n’roll je vous l’accorde, mais j’ai déjà beaucoup socialisé cette semaine, et cet appartement ne va pas se nettoyer tout seul.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut