
Lundi:
★ Le GEMAB, c’est fini! Ce qui m’inspire deux pensées: 1/ Heureusement qu’on y est allés cet été, malgré les difficultés auxquelles on s’est heurtés 2/ De toute évidence, l’univers ne VEUT PAS que je monte dans une montgolfière.
★ Assemblée générale de copropriété à Pétaouchnok. La syndic est toujours incapable de nous expliquer où sont passés les 1000 mètres cubes de flotte qu’on nous facture en plus du cumul des consommations individuelles. Elle avance plusieurs hypothèses dont aucune ne semble très probable, et il va falloir régler la facture pour peut-être récupérer du crédit plus tard une fois le mystère élucidé. Ce qui ne tombe pas vraiment à pic, avec le ravalement de façade à financer en intégralité d’ici fin 2024. Plus de 4500 balles pour ma quote-part, gloups.
★ Je pensais ne jamais y arriver, mais ça y est: je ne fais plus partie du conseil syndical. J’ai réussi à museler mon syndrome du « Si je ne m’en occupe pas, ça ne sera pas fait comme il faut, ou ça va traîner pendant deux siècles » le temps de refuser de rempiler pour la Xème fois. La charge repose désormais entièrement sur nos deux copropriétaires les plus récents et les plus jeunes, mais pas les moins dégourdis.
Mardi:
★ Qui c’est la gourdasse démissionnaire du conseil syndical de sa résidence qui, alors qu’elle a une trad à rendre dans 10 jours et encore 115 (grandes) pages à traduire, passe sa matinée à rédiger un mail récapitulatif, concevoir une affichette et aller voir la police municipale pour tenter de régler un problème de voisinage? Non, ne répondez pas. Je me fatigue toute seule.
★ Obligée de prendre un taxi pour me rendre à mon rendez-vous déjà ruineux à la base (120 balles de l’heure remboursés 40: il faut avoir les moyens de s’occuper de sa santé mentale…) avec le psychiatre compétent en matière de TSA dont j’espère qu’il trouvera un médicament efficace contre mon anxiété. Il consulte dans une toute petite commune mal desservie par les transports en commun, et j’ai galéré pour trouver un chauffeur qui veuille bien passer me prendre à Monpatelin. Mais celui que j’ai fini par trouver est ponctuel et très agréable; je garde son numéro dans mes contacts pour une prochaine fois.
★ C’est bien ce que je craignais: le Dr. Machin est un de ces types insupportables qui me coupe sans cesse la parole pour mettre dans ma bouche des mots que je n’ai jamais prononcés. Même modèle que le Dr. Truc qui avait posé mon diagnostic et que je ne voulais surtout pas revoir, mais version babos avec Birkenstock et tignasse hirsute. Je suis obligée de serrer les dents pour ne pas partir en claquant la porte, et de hausser le ton deux fois pour répliquer sèchement « Ne me parlez pas comme si j’étais débile », puis « Ce n’est PAS ce que j’ai dit; arrêtez de déformer mes propos ». Bonne ambiance. Mais je ressors de son cabinet sans lui avoir arraché la tête, et munie d’une ordonnance en laquelle je place beaucoup d’espoirs. Je peux maintenant rentrer chez moi pour y passer les trois prochains jours en PLS, le temps de récupérer.
★ Un peu triste d’être seule et de ne rien faire de spécial pour Halloween, mais très contente de finir ce mois d’octobre en meilleure forme que je ne l’ai commencé (la barre n’était certes pas haute).
Mercredi:
★ En ce jour férié, il fait gris et pluvieux à Monpatelin. Ca tombe bien: j’ai tellement de boulot jusqu’à la fin de la semaine prochaine que je préfère ne pas être tentée de sortir.
★ Le Dr. Machin m’a donné une ordonnance qui mentionne des « gouttes »; la pipette du médicament est graduée dans une unité mystérieuse qui pourrait être des mg ou des ml, sachant que 16ml = 0,4 ml d’après la notice longue comme mon bras et que ce n’est donc pas DU TOUT la même chose. Débrouille-toi avec ça pour prendre la bonne dose et ne pas t’inquiéter des effets secondaires potentiels, tous plus problématiques les uns que les autres.
Jeudi:
★ Non seulement le voisin qui passe sa vie à hurler gare sa moto dans le hall du rez-de-chaussée, mais il laisse la porte d’entrée bloquée en position ouverte après l’avoir rentrée. Informée par la syndic, l’agence qui lui loue son appartement ne réagit pas, et ni la police ni la fourrière ne peuvent intervenir à l’intérieur d’une propriété privée. Je cherche désespérément ce qu’on pourrait faire sans recourir au vandalisme pur et simple (tentant, mais pas du tout mon genre).
Vendredi:
★ Je commence enfin à voir le bout de ma trilogie de super-héros gays. Sans doute le texte le plus drôle sur lequel j’ai jamais bossé, mais j’ai enchaîné les trois tomes très vite et leur ai consacré la moitié de cette année 2023. Je serai heureuse de mettre un point final à ma traduction vendredi prochain.
Samedi:
★ Réveillée spontanément à 6h40 après une bonne nuit de sommeil. Je dors beaucoup mieux depuis que je sais que mon médicament contre l’hypertension fonctionne, ce qui ne peut qu’aider à la faire baisser davantage. N’empêche, si quand j’avais 30 ans, on m’avait dit qu’un jour, je me coucherais à 22h30 pour me lever avant 7h et que je serais essentiellement productive le matin, j’aurais eu beaucoup de mal à y croire. Mon rythme biologique s’est complètement inversé avec le temps.
★ Le midi, je pousse la porte du Zinc sans Kiki – retenue par son travail – dans l’idée de manger une salade César. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que la serveuse d’origine napolitaine déclare avec un accent savoureux mais sur un ton péremptoire: « La suggestion du jour, c’est un plat de côtes Black Angus avec une sauce aux champignons et des pommes de terre grenailles. Avec un verre de rouge, ce sera parfait. » Je bredouille: « D’accord pour le plat de côtes, mais plutôt avec un Coca Zéro parce que je n’ai pas droit à l’alcool avec mes médicaments. » « La prochaine fois, alors », lâche sévèrement la serveuse. Cheffe, oui cheffe.
★ Après une semaine enfermée à bosser, je voulais m’aérer cet après-midi. Mais il pleut vraiment fort. Alors, je me contente d’aller voir l’expo « Seconde nature » à l’Hôtel des Arts, puis de faire un tour à Charlemagne et d’y boire un sencha avant de prendre le TER de 15h pour rentrer avec seulement 6000 pas au compteur – moins que certains jours où je me contente de marcher de long en large chez moi.
Dimanche:
★ Nous avons perdu 15° depuis la semaine dernière, et je me décide enfin à rallumer le chauffage.
★ Après avoir passé la matinée à bosser, je me décide à sortir faire mon marché. Très peu de commerçants à cause du vent (je n’ose imaginer ce que ça a dû être cette semaine sur la façade Atlantique…), mais le monsieur de la cade est là, hourra!