La semaine en bref #298

Lundi:

★ Retour de mes règles. Les précédentes dataient du 12 juillet, soit il y a plus de deux mois et demi. Apercevrais-je enfin la lumière au bout du long et pénible tunnel de ma fichue fertilité?

Mardi:

★ Par erreur, Chouchou est parti à la salle de sport avec un caleçon long thermique au lieu d’un de ses shorts en lycra noir. Il rapporte en direct qu’il a l’air d’un frère Jacques et qu’il risque à tout instant un fâcheux échappement au niveau de l’entrejambe (le bouzin étant conçu pour qu’on puisse faire pipi sans avoir à le baisser).

★ Je vais chercher des pierogis au supermarché polonais de la rue Malibran – et je suis obligée de me faire traduire les étiquettes par une employée pour ne pas reprendre ceux aux champignons et à la choucroute qu’on n’avait pas du tout aimés la dernière fois. En déambulant dans les allées, je constate que beaucoup de condiments sont les mêmes que chez nous: ils ont juste une étiquette dans une autre langue, et un nom de marque plus « local ». Par exemple, Maggi devient Winiary, mais conserve son logo ainsi que son code couleur. Où dans le monde faut-il aller pour échapper à l’emprise de Nestlé?

Mercredi:

★ Aujourd’hui, ça fait officiellement 29 ans que je bosse comme traductrice littéraire. Je devrais réfléchir à un truc pour marquer le coup l’an prochain si je suis encore en vie.

★ Finir mon quota de pages très vite pour pouvoir foncer à la librairie Flagey et acheter mes deux parutions les plus attendues du mois d’octobre: le tome 3 de « Capitale du Nord », qui conclut le cycle de la Tour de Garde, et le tome 3 des « Mémoires de la forêt » qui devrait être la lecture doudou dont j’ai besoin en ce moment. Comme mes libraires sont sympas, ils m’offrent un joli tote bag des « Mémoires de la forêt » qu’ils ont récupéré en trop lors d’une récente visite chez l’éditeur.

★ Quand soudain, mon syndic me réclame plus de 1000 balles au lieu des 350 attendus de l’appel de charges trimestriel. Alors que mon espace personnel sur leur site est vide de tout document justificatif. C’est sympa de me donner autre chose que ma tension stratosphérique à ruminer juste avant d’aller au lit (non).

Jeudi:

★ Quand soudain, mon syndic m’informe que la prochaine réunion de copropriété aura lieu à Pétaouchnok, dans un endroit paumé et non desservi par les transports en commun. Alors que si j’avais demandé qu’on ne fasse pas ça à leur agence, c’était pour faciliter le déplacement de tout le monde et nous faire gagner du temps. Et que l’agence avait au moins le mérite d’être sur une ligne de bus qui passe par Monpatelin. Et hop: une journée de boulot foutue en l’air tant que l’onglet SYNDIC-DE-MES-DEUX clignotera doublement en rouge avec un mugissement de sirène d’alarme.

★ C’est le moment que choisit un de mes éditeurs pour m’envoyer des épreuves composées (donc sans corrections apparentes) à relire « le plus vite possible ». 464 pages bien tassées. Une paille. Sérieusement, achevez-moi.

Vendredi:

★ Je me traîne à l’endroit qui ne m’arrange pas pour refaire ma manucure, et pour la peine, je choisis un vernis aubergine pailleté presque noir dans la lumière électrique. En sortant, je m’offre une « pizza » au zatar au snack libanais qui fait le coin. Je décide de croire que son goût délicieux est entièrement dû aux épices et à l’huile d’olive, et qu’il n’y a pas un gramme de sel à part peut-être dans la pâte.

Samedi:

★ « Souhaitez-vous utiliser la conversion en euros pour vous éviter des frais de change? » me demande la version français du site étranger sur lequel je viens d’effectuer un achat. Dessous, deux boutons: « Oui » et « Ouais ». C’est le second qui est grisé, donc je présume qu’il correspond à l’option la plus favorable pour le client, et je clique dessus. Une minute plus tard, mail de ma banque: « Vous avez effectué un achat en devise étrangère; les frais de change seront de tant ». Bon, ben « Ouais » voulait dire « Non ».

★ Dépôt du vieux Mac de Chouchou (11 ans de bons et loyaux services, tout de même) et de quelques autres appareils cassés au camion Recupel, largage de toute sa collection de DVD et d’un sac de bouquins chez Pêle-Mêle, puis achat de sauce à gyozas sans sel au Tagawa: mais que voilà une matinée productive! Pour se récompenser, on improvise un brunch chez Tout Bon après avoir ramené la Cambio place du Luxembourg. Tout est méchamment repompé sur le Pain Quot’, mais avec des prix plus raisonnables. Ca fait le job.

★ Une chouette expo au CBBD + un drink au bar du Dominican + un dîner-de-bonne-heure au foodcourt Wolf (vietnamien pour moi, indien pour Chouchou) + trois bouquins achetés chez Tropismes = un cool après-midi dans le centre de Bruxelles.

★ Ce soir, l’équipe de hockey d’Attila affronte celle de Darklulu à la patinoire de leur enfance. Je demande à ma soeur et à mon beau-frère s’ils se sentent comme les parents Williams du temps où Serena et Venus se retrouvaient toutes les deux en finale d’un tournoi du Grand Chelem. Apparemment, « pas tout à fait quand même ». Ca viendra.

Dimanche:

★ J’avais brièvement envisagé de retourner à Singapour en ce mois d’octobre, avant de renoncer parce que trop de boulot et pas vraiment assez de sous pour partir 2 semaines à l’autre bout du monde. Et puis en ce moment, à cause des feux de forêt en Indonésie, l’atmosphère est tellement irrespirable à Singapour que les autorités demandent aux gens de ne pas sortir dans la mesure du possible. Du coup, j’ai beaucoup moins de regrets.

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