Pendant plusieurs années, Chouchou a réclamé qu’on visite ce musée anversois qu’il pensait dédié à la chirurgie. Surprise quand j’ai fini par accepter: en réalité, il s’agit d’un musée de l’imprimerie, qu’il avait confondu avec le musée du Dr Ghislain situé à Gand (négociations toujours en cours).
Nous nous sommes donc rendus au musée Plantin-Moretus pour la première fois en juin 2021, en un temps où nous portions encore le masque dans les transports en commun et à l’intérieur. Si j’ai été absolument ravie de découvrir la méprise de Chouchou, le matériel dont celui-ci disposait à l’époque ne nous a pas permis de prendre des photos qui rendaient justice à l’endroit – le seul musée inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aussi m’étais-je promis de revenir, notamment pour les belles bibliothèques d’ouvrages anciens.
Samedi dernier, j’ai mis mon projet à exécution. Après avoir montré nos Museum Pass à la caisse et stocké nos affaires dans un casier, nous avons rapidement parcouru la belle maison patricienne organisée autour d’une ravissante cour intérieure, ne nous attardant que dans la grande salle où sont conservées les presses anciennes. En revenant à notre point de départ, j’ai froncé les sourcils: c’était beaucoup plus court que je m’en souvenais, et surtout, elles étaient où, mes bibliothèques?
J’ai consulté le plan accroché dans la cour: nous avions bien tout parcouru. Par acquit de conscience, nous avons refait un tour. Toujours pas de bibliothèques. Pourtant certaine de mes souvenirs, j’ai commencé à douter. Aurais-je confondu avec un autre musée visité plus ou moins à la même époque? Ni mes archives Instagram ni celles du blog ne sont parvenues à m’éclairer: les photos prises en 2021 étant de qualité médiocres, je ne les avais pas publiées.
J’étais déçue, et je savais que la question des bibliothèques mystérieuses allait me tarauder jusqu’à ce que je me rappelle où je les avais vues. Nous avons rebroussé chemin vers la caisse et le vestiaire, quand soudain… Un escalier non-barré! HA HA! JE LE SAVAIS! En fait, la plus grande et plus intéressante partie du musée se trouve à l’étage – même si l’accès à celui-ci ne figure pas sur le plan mural que nous avions consulté. Là, je me suis dit que j’aurais peut-être dû accepter le guide proposé à l’entrée (ou ne pas perdre en chemin le plan papier qu’on m’avait donné): ça m’aurait épargné beaucoup de cogitations.
Bref. J’ai poursuivi la visite en jubilant (« Je le savais, je le savais! ») et en brandissant ma grosse loupe au moindre prétexte. Je l’avais apportée pour servir d’accessoire sur les photos; au final, je l’ai surtout utilisée pour examiner de plus près les cartes anciennes d’une exactitude approximative, mais d’une finesse et d’une beauté incontestables. Pour peu qu’on ne passe pas à côté des trois quarts des salles, le musée Plantin-Moretus est vraiment un lieu remarquable si on s’intéresse à l’histoire de l’édition et de l’imprimerie.
Musée Plantin-Moretus, Vrijdagmarkt 22, 2000 ANVERS. Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 17h. Entrée tarif plein 12€.