10 things I love Wednesday #138

1. « Miss Americana ». Je n’écoute pratiquement pas de musique, surtout récente. Mais à l’automne 2020, l’espace de quelques semaines, j’ai fait une fixation sur trois des morceaux de l’album « Evermore » que Taylor Swift venait juste de sortir (pour les curieux: « No body, no crime », « Champage problems » et ma préférée, « ‘Tis the damn season »). Depuis, je suis sa carrière avec beaucoup d’admiration, pas tant pour ses chansons que pour sa réussite ahurissante, combinée au fait qu’elle semble à la fois profondément gentille et redoutablement intelligente. Ce documentaire disponible sur Netflix n’a fait que renforcer mes impressions. J’ai été surtout intéressée par le cheminement personnel qui, après des années de silence poli sur tous les sujets d’actualité, l’a amenée à devenir un important soutien public des Démocrates et de la cause LGBTQ.

2. Cette recette de tatin courgettes-burrata, super facile et inratable pour peu qu’on en surveille la cuisson (le dessus de la pâte crame vite; mettez-la le plus bas possible dans votre four). Comme je ne raffole pas des amandes, je les ai remplacées une fois par des noisettes concassées et une fois par des pignons de pin; ça marche très bien aussi.

3. Les superbes illustrations de Veronica Steiner, ambiance cabinet de curiosités ou boutique d’apothicaire.

4. La combinaison Zelda d’Almé. Je ne mets plus de pantalons depuis plus de 10 ans, et jamais de ma vie je n’avais été tentée par une combinaison, même si plusieurs des blogueuses et des instagrammeuses que je suis les adorent. Néanmoins, ça faisait plusieurs mois que je guignais celle-ci et ses paillettes dorées. Poussée par l’illustratrice Mathou qui en est fan et qui m’a assurée de son confort absolu, j’ai fini par craquer alors qu’elle était en soldes à 40€ seulement. Hé bien: je ne regrette rien. Même si je ne sais pas encore où et quand je vais pouvoir la porter. Au pire, je serai chic pour passer l’aspirateur.

5. « Du thé pour les fantômes » de Chris Vuklisevic. « Quand on est vivant, on occupe les places que les morts ont laissées. C’est la règle. »Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu’au jour où la mort brutale de leur mère les réunit malgré elles. Pour recueillir ses derniers mots, elles doivent retrouver son spectre, retracer ensemble le passé de cette femme qui a aimé l’une et rejeté l’autre. Mais le fantôme de leur mère reste introuvable, et les témoins de sa vie, morts ou vivants, en dessinent un portrait étrange, voire contradictoire. Que voulait-elle révéler avant de mourir ? Qui était vraiment cette femme fragmentée, multiple ? Leur quête de vérité emmènera les jumelles des ruelles de Nice au désert d’Almería, de la vallée des Merveilles aux villages abandonnés de Provence, et dans les profondeurs des silences familiaux. Entrez dans le salon de thé. Prenez une tasse chaude à l’abri de la pluie. Écoutez leur histoire. Un roman étrange et beau, qui m’a totalement envoûtée.

6. « The witch trials of JK Rowling », un podcast en 6 épisodes d’une heure environ. En s’appuyant sur de nombreux témoignages (dont une longue interview de l’autrice d' »Harry Potter », mais aussi des entretiens avec des journalistes, des avocats, des professionnels des réseaux sociaux, des activistes et des fans), Megan Phelps-Roper décortique la façon dont nos expériences personnelles influencent nos opinions, puis celle dont l’apparition d’internet a changé à tout jamais notre manière d’interagir. Enfin, elle apporte un éclairage très nuancé sur la polémique « JK Rowling est une sale transphobe » – sans jamais remettre en cause le fait indiscutable que la transphobie, c’est mal. Détail particulièrement intéressant: l’animatrice est une ancienne fanatique religieuse, à qui son parcours personnel prête une empathie et une qualité d’écoute exceptionnelles. Le résultat, c’est un podcast d’une intelligence rare, qui m’a donné amplement matière à réflexion.(En anglais)

7. La nouvelle collection automne-hiver de Linen Naive. J’ai arrêté de commander chez eux, dégoûtée par les délais de livraison et l’incohérence des tailles d’un modèle à l’autre. Sinon, je pense que je craquerais immédiatement pour l’Anis 23 en noir, et/ou pour la Ronan 36 et sa coupe vraiment originale.

8. « Comment les coachs en rangement alourdissent votre charge mentale tout en prétendant la diminuer », un article très pertinent d’Illana Weizman pour Madmoizelle.

9. La Pavolva du Zinc, sur la place de l’Opéra à Toulon. En principe, aux fruits exotiques, mais si vous pensez que la mangue est une invention du diable et que vous demandez gentiment au patron, il vous la préparera avec des fraises et des framboises.

10. « Millepertuis T1: La sorcière sans nombril » sort demain. C’est le nouveau roman jeunesse de Julia Thévenot, dont j’avais adoré « Bordeterre » il y a trois ans, et j’ai hâte de le tenir entre mes mains! Quand, du haut de ses quinze ans, Ortie se retournait sur son enfance, c’était là qu’elle se retrouvait : sur le sofa de Tante Viv, entre ses deux soeurs. Épine, préadolescente aussi brillante que contradictoire, source infinie de portes claquées, qui remplissait 90 % de l’attention de leur sorcière de mère. Et la petite Ronce, qui avait une façon bien personnelle d’occuper les 10% restants. C’est à cette époque-là que tout a vrillé. Là qu’Ortie a commis un impair de catégorie supérieure, qui lui a pavé la voie vers de très sérieux problèmes...

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