La semaine en bref #275

Lundi:

★ Echange de textos avec Darklulu, qui a encore remporté le championnat de France de hockey sur glace hier – dans la catégorie au-dessus de la sienne, cette fois. Je lui demande ce qu’il envisage pour poursuivre sur cette belle série de victoires: se mettre au patinage artistique, peut-être? Hâte de le voir faire des doubles axels mèche au vent en combinaison à paillettes. (Je perçois hélas de son côté un manque distinct d’enthousiasme pour ce projet.)

★ Deuxième bombe nucléaire en l’espace de dix jours. Moral dans les tréfonds, tension à 45.

Mardi:

★ Voulant renvoyer un des rares contrats qu’on me fait encore parvenir en version papier, je découvre avec stupeur que le tarif prioritaire a cessé d’exister depuis le début de l’année. Il ne reste plus que le tarif vert, pour lequel l’acheminement prend 3 jours au lieu d’un. Si on est pressé.e, bah on peut toujours raquer pour un recommandé.

Mercredi:

★ J’ai trouvé une manucure à 200m de chez moi. Je lui fais déposer le joli doré à paillettes semi-permanent que m’avait mis Anaïs à Bruxelles, puis j’hésite entre un noir métallisé, un orange printanier et m’arracher les ongles à la pince monseigneur parce que futilité du vernis dans un monde en proie à la remontée du fascisme et au réchauffement climatique. Oui, je suis d’excellente humeur.

★ Si par ailleurs quelqu’un connaît un moyen poli de dire à un.e prestataire de service qu’on n’a aucune envie de lui raconter sa vie et qu’on souhaiterait qu’iel officie en silence hormis pour l’échange d’instructions obligatoires, merci d’écrire au journal qui transmettra.

★ Qui c’est la gourdasse qui, en réarrangeant des trucs dans sa bibliothèque, vient d’éclater un flacon entier de parfum d’intérieur à la menthe poivrée sur le carrelage? La moitié du contenu ayant aussitôt imprégné un coin du tapis, me voici théoriquement immunisée contre les migraines pour les 327 années à venir, comme sans doute tous les habitants de la côte méditerranéenne de Marseille jusqu’à Nice. De rien.

Jeudi:

★ Dès que je sens la praticienne retirer ses mains à la fin de mon soin visage, je rouvre les yeux, m’assois sur la table, saute à terre et commence à me rhabiller. Elle me regarde faire avec un air abasourdi. « Je n’ai jamais vu personne se relever si vite après un massage. Normalement, les gens sont détendus et ils restent allongés un moment… Je n’ai même pas eu le temps de vous remettre la petite marche! » Je sens bien que ce n’est pas encore cette année que je vais remporter la médaille olympique de la zénitude.

Vendredi:

★ J’ai si peu envie de raconter à ma psy ce qui s’est passé depuis la semaine dernière qu’elle doit m’arracher chaque mot aux forceps. J’ai juste envie de ramper au fond d’un terrier, de reboucher l’entrée derrière moi et de ne plus jamais en sortir jusqu’à la fin de ma vie.

Samedi:

★ Voulant acheter une bédé en librairie plutôt que la commander sur Amazon, je décide de me fendre d’un aller-retour en ville avec le TER. 15 mn dans chaque sens, ce sera vite plié. Sauf que… A l’aller, mon train reste immobilisé 45 minutes en pleine voie; et quand je veux rentrer après avoir effectué mes emplettes, tous les trains suivants ont été supprimés pendant au moins les deux prochaines heures. Cette semaine veut ma peau. A bien y réfléchir, je crois que c’est tout le mois d’avril qui a lancé une vendetta contra moi.

Dimanche:

★ Il a plu cette nuit, et ça continue ce matin. Les cultures et les nappes phréatiques se réjouissent. Les commerçants du marché, en revanche, ont préféré rester au sec chez eux – ce dont je ne les blâme pas. Le butin du jour est donc maigre: une mouna de la bonne boulangerie, quelques tomates anciennes de mon primeur, et une barquette de beignets de courgette pour remplacer la cade dont je comptais faire mon déjeuner. Au moins, j’ai pris l’air.

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