Septembre fut un mois de frustrations petites et grandes. Le rendez-vous pour mon tatouage a dû être reporté car l’artiste était malade; la sortie photo dans un verger de pommiers est tombée à l’eau pour la seconde année de suite; l’organisation de notre voyage de Noël s’est révélée plus compliquée que prévu, et surtout j’ai eu un mal de chien à me faire payer par un de mes clients qui me devait beaucoup de sous depuis trop longtemps. J’ai dû prendre des anxiolytiques une demi-douzaine de fois pour gérer ma tension, et je n’ai pas aimé ça du tout.
Côté positif, une nouvelle collaboration professionnelle qui se présente sous les meilleurs auspices: interlocutrices sympathiques, très bon tarif du feuillet, série intéressante et différente de ce que j’ai fait jusqu’ici. Comme d’habitude, je ne l’ai pas obtenue par démarchage (une technique qui n’a fonctionné pour moi qu’une seule fois au tout début de ma carrière), mais par recommandation d’une autre éditrice et amie. Chaque nouveau client, c’est un peu moins de crainte de me retrouver au chômage technique à un moment donné, mais aussi la possibilité de choisir mes projets préférés parmi ceux qu’on me propose. Je savoure à sa juste valeur.
Mais ce que je retiendrai surtout de ce mois, c’est qu’inspiré par mon propre diagnostic d’autisme et ses conséquences positives, Chouchou s’est mis à explorer très activement son propre neuroatypisme. Très vite, il s’est aperçu que son TDAH virulent était la source de la plupart de ses difficultés. Ce qui lui a fourni un nouvel angle d’attaque pour gérer ces dernières, et qui nous a également permis d’adapter la communication et les comportements au sein de notre couple. Au bout 16 ans de vie commune, j’ai l’impression que c’est la première fois qu’on se comprend vraiment. Et après être passés tout près de la rupture au printemps, il me semble qu’on ne s’est jamais autant ni aussi bien aimés.
Enfin, je suis ravie de laisser derrière nous les chaleurs épouvantables et la morne inactivité de cet été. J’ai toujours adoré l’automne, et j’apprécie l’hiver un peu plus chaque année. Recommencer à multiplier les projets pour les mois à venir est mon meilleur remède anti-morosité.