La semaine en bref #232

Lundi:

★ Le document officiel incomplet le mois dernier a bien été mis à jour, ouf! En revanche, le rendez-vous suivant ravive mes craintes quant aux retombées potentielles du Grand Projet de 2022. « Normalement, ça ne peut pas arriver », affirme notre interlocuteur. Je lui ricane au nez: l’administration française est capable de TOUT, et en particulier du soi-disant impossible; je suis bien placée pour le savoir. Au moins, le monsieur nous confirme qu’il ne manque rien concernant la partie dont il est responsable, et que tout pourra être bouclé pour la fin de la semaine prochaine.

★ Après un mois de rétention douanière, ma robe ukrainienne a enfin été remise à BPost. Qui déclare me l’avoir livrée dans le cours de la journée. Problème: il n’y a personne à l’appart de Bruxelles en ce moment; la voisine du dessus qui réceptionne parfois les colis en notre absence n’est pas là non plus, et la boutique du rez-de-chaussée est fermée le lundi. Du coup, je n’ai pas la moindre idée de qui se trouve désormais en possession de la fameuse robe. Vais-je réussir à mettre la main dessus un jour? Le suspense est insoutenable.

Mardi:

★ Encore un rendez-vous pour le Grand Projet 2022, bouclé en quelques minutes et sans difficulté particulière. Je n’ose pas dire qu’on en voit le bout, car il reste au moins une question cruciale en suspens. Mais indéniablement, on avance. Par contre, tout le processus est terriblement cuillérophage.

★ Vers 15h30, soudain, un message de mon beau-frère: « Tu es libre pour dîner ce soir ou demain? ». Il est de passage dans la région pour voir sa mère, et ma soeur lui a dit que je devais y être aussi puisque j’avais mentionné mon vote de dimanche dernier sur Facebook. Dans les minutes qui suivent, je réserve une table pour 3 sur la terrasse d’Il Parasole du Marco, et je passe les heures suivantes à me répéter en boucle que la vie réserve AUSSI des bonnes surprises, parfois.

★ Le soir, on mange donc des pizzas napolitaines sur la plage en savourant la fraîcheur relative après une journée à 30°, et en se racontant nos vies respectives de ces derniers mois. Globalement, les nouvelles sont mi-figue mi-raisin du côté de Toulouse, et ça m’attriste. Je peux me résoudre à ne pas voir ma famille, mais je voudrais au moins que ce soit parce qu’ils sont trop occupés à kiffer leur laïfe. Ca plus la santé déclinante des uns et des autres, c’est… pas youpi-youpla.

★ Alors qu’on fait une petite promenade digestive avant de regagner le parking, on aperçoit une lune rouge et énorme se lever au-dessus de la mer. C’est la première fois que je contemple ce phénomène de mes propres yeux – apparemment, on appelle ça une « super lune des fraises ». Pas facile à prendre en photo, mais on est très nombreux à se masser sur les jetées pour essayer. Une vision étrange qui colle bien avec cette période tout aussi étrange.

Mercredi:

★ Finalement, j’accepte la grosse série pas super bien payée mais pour un nouveau client. Et en fait de « je », c’est mon anxiété qui sur ce coup-là a crié plus fort que ma vénalité. Je suis raisonnablement certaine que je n’aurais pas eu de mal à remplir mon planning avec des trucs mieux rémunérés, mais le besoin de sécurité est puissant chez les free lance (surtout celleux qui ont un TAG).

Jeudi:

★ Première grosse migraine de chaleur de la saison. Les étés deviennent vraiment infernaux. Et encore: ma région est une des moins touchées par la canicule actuelle, et il y a la clim chez moi. (Mais pas à l’appart de Bruxelles qui, en l’absence de volets, risque d’être un four jusqu’au début de l’automne.)

★ J’appelle ma mère pour lui souhaiter son anniversaire. Elle m’apprend que le grand copain que mon père s’était fait en arrivant en région toulousaine, un monsieur très sympathique qui ne devait pas avoir beaucoup plus de 70 ans, vient de mourir de la maladie de Charcot. Par contre, ma tante et son mari, qui ont passé les 90 ans, pètent toujours la forme. C’est vraiment la loterie…

Vendredi:

★ Je dois être le seul Grinch au monde qui n’a pas adoré « Ms. Marvel ». C’est pourtant pas faute d’avoir collectionné les comics de la maison pendant une grosse douzaine d’années. Mais y’a rien à faire: pour m’intéresser avec des histoires de super-héros à ce stade, il faut au minimum filer le rôle principal à Benedict Cumberbatch.

Samedi:

★ Samedi dernier en rentrant chez moi, je me suis aperçue que le pied du sablier que je venais d’acheter était branlant et qu’il n’y avait pas moyen de le stabiliser. Je l’avais donc mis de côté en attendant de pouvoir repasser à la boutique pour l’échanger. Ce matin, en le déplaçant, je me rends compte que son pied est parfaitement solide. Or Chouchou n’y a jamais touché. Je ne vois qu’une explication: sur ses vieux jours, le lutin voleur de chaussettes a décidé de se reconvertir dans une activité légale, et il est devenu réparateur nocturne de bricoles. (« Pense à lui laisser un biscuit pour le remercier », suggère Chouchou d’un air chafouin.)

★ Même en attendant la fin de l’après-midi, je pensais qu’on allait crever de chaud en allant à l’anse Méjean, mais pas du tout. Train et bus climatisés; plage étonnamment peu fréquentée pour un week-end à plus de 30° et moitié à l’ombre passé 17h30. Nous sommes tout de suite hyper satisfaits des photos que nous prenons. Tout est dans le chapeau – une grande galette en paille à 15€ que j’avais commandée chez Satan l’an dernier, qui a mis 3 mois à arriver de Chine toute pliée dans une enveloppe et que j’ai remise en forme à la main après l’avoir mouillée dans ma baignoire.

★ Bien entendu, le resto au bout de l’anse, dans le mini-Santorin local, affiche complet pour ce soir. Tant pis. Faute de bus dans un délai raisonnable, on se rapatrie vers le centre de Toulon en Uber – avec un chauffeur qui habite dans une des tours en bordure d’autoroute où j’ai grandi, et dont les enfants fréquentent la même école primaire que moi autrefois. Et on dîne d’un délicieux risotto au safran, lait de coco et légumes verts croquants à la terrasse du Resto des Artistes.

★ Alors qu’on attend le dernier TER pour Monpatelin, deux jeunes viennent s’installer près de nous et commencent à discuter des législatives. Le plus virulent se revendique « droitard à mort », râle après « tous ces sales gauchistes qui ne veulent rien foutre » et les impôts qui vont augmenter si Mélenchon devient Premier Ministre, puis claironne que « si c’est ça, moi je me casse de ce pays d’assistés » (bon débarras). Il enchaîne sur les légionnaires, « ça au moins c’est des vrais bonshommes, pas des petits rigolos », mais admet un problème: « en cas de conflit, on les envoie au front ». Sainte Patience, retenez-moi.

Dimanche:

★ Dans ma circo, il reste le choix entre RN et LREM pour le second tour. Et vous, ça va, vous passez un bon week-end?

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