Lundi:
★ Joie de trouver, sur un site de parapharmacie, deux flacons de la lotion que Caudalie a cessé de produire il y a environ un an pour la remplacer par une monstruosité parfumée à la rose.
★ Le document officiel que j’attends n’est toujours pas arrivé dans ma boîte à lettres, alors que je suis censée repartir vendredi. Je me rends sur le site de la mairie (où j’avais trouvé le lien pour faire ma demande en ligne) et tombe sur un encadré qui m’informe qu’il s’agit d’un service gratuit, que « des organismes privés réclament 30€ pour effectuer la démarche à votre place » mais qu’on peut le faire soi-même sur place ou par courrier. WTF? D’un côté vous m’envoyez vers eux, de l’autre vous me prévenez qu’en gros, c’est une arnaque? Tant pis pour les 30 balles payés inutilement; ça va pas me mettre sur la paille. Mais QUI a récupéré toutes mes données et une photocopie de ma carte d’identité?
Mardi:
★ Réveillée à 5h par une crise d’angoisse à cause du foutu document dont j’ai besoin et de mes données qui courent je ne sais où. Et impossible de me rendormir. Du coup, je me lève tôt, je boucle tout mon travail dans la matinée, je déjeune en vitesse et je saute dans le premier TER à destination de Toulon.
★ A la mairie, je ne mets que quelques minutes pour récupérer le Foutu Document. Problème: il est incomplet. Une mention qui devrait absolument y figurer n’y a jamais été inscrite. Et la mairie de Toulon n’y peut rien: c’est à moi d’effectuer une démarche supplémentaire, qui prendra 15 jours à vue de nez. « C’est très rare ce genre d’erreur », commente l’employée. CA ME CONSOLE PAS DU TOUT MADAME.
★ Heureusement, après ça, je retrouve Kiki sur le port pour boire un verre au Chamo. Elle a plein de bonnes nouvelles à m’annoncer, et comme elle vient de se taper quelques années extrêmement merdiques, je me réjouis pour elle. Il semblerait qu’un string vert soit responsable de ses récents coups de chance. Rien ne me convaincra jamais de m’emballer le fondement dans de la ficelle à rôti, mais en remontant vers la place de l’Opéra, je m’arrête quand même avec elle au bureau de tabac pour jouer à l’Euromillions, des fois que.
★ Il me semble que c’était la semaine dernière que Kiki m’annonçait qu’elle était enceinte du numéro 2. Et aujourd’hui, je me retrouve à boire des coups en terrasse avec la gosse, qui mesure une tête de plus que moi et me montre sa technique très personnelle pour mélanger les Sex on the Beach. Où est passé le temps bordel?
Mercredi:
★ Je dois téléphoner à une administration lointaine pour tenter d’obtenir la régularisation du Foutu Document. Mais personne ne décroche, et je n’ai pas non plus gagné à l’Euromillions. Chienne de vie.
★ Cette semaine décidément formidable se poursuit par un frottis cervical, parce qu’au point où on en est, hein. Bonnes nouvelles: ma gynéco est à l’heure, le prélèvement se déroule en douceur, et elle me dit que je peux sans souci reprendre mon traitement contre l’endométriose jusqu’à ce que je sois bel et bien ménopausée. Mauvaise nouvelle: cette perle que j’ai découverte assez récemment après une longue errance médicale prend sa retraite en décembre. Mais deux jeunes diplômés devraient ouvrir un cabinet à Monpatelin en fin d’année. A tester.
Jeudi:
★ Je reçois un des maîtres d’oeuvre à qui le syndic a demandé des devis en vue du ravalement de façade. On fait le tour de la résidence ensemble; je lui pointe les problèmes spécifiques; il m’explique ce qui peut être fait (ou pas) et pourquoi sans chercher à me fourguer des options dont nous n’avons pas besoin. Il propose également de réaliser un audit toiture à titre gracieux si le chantier lui est confié. Globalement, il me fait une excellente impression. Surtout que parmi les deux autres professionnels sollicités, le premier a envoyé son devis sans même être venu voir de quoi il retournait.
★ Zut: les minuscules saloperies sont de retour. La même file que d’habitude, le long du même muret que d’habitude. Il me semblait bien que ça avait été trop facile. Cela dit, selon le maître d’oeuvre avec qui je viens de discuter, elles ne s’attaquent qu’au bois pourri. Donc le vrai problème, ce ne serait pas elles mais l’étanchéité de la toiture. Voilà qui ne va pas du tout me stresser…
★ Solange me remercie d’être venue la voir avant mon départ parce que ce week-end, elle va être toute seule. Pas d’aide-ménagère, pas de visite d’un de ses multiples descendants. Juste l’infirmière qui passe 5 minutes par jour pour prendre sa tension, et son poste de télé dont elle ne voit plus même plus les images. A quoi ça lui sert d’avoir 96 ans et encore toute sa tête? (En ce moment: beaucoup de questions, peu de réponses.)
Vendredi:
★ L’enfer sur Terre version bobos, c’est l’aéroport de Charleroi un vendredi soir à minuit, alors que des centaines de voitures remplies de gens fatigués et à bout de nerfs tentent de sortir en même temps du parking, que les machines refusent de lire certains tickets et que personne ne décroche quand on tente de contacter un opérateur humain.
Samedi:
★ Seulement deux caisses ouvertes au Delhaize un samedi à 11h, quelle brillante idée. Je grogne qu’ils pourraient appeler des renforts. Chouchou objecte qu’il y a peut-être des gens malades. Je réplique qu’en principe, tout le personnel du magasin est formé à la caisse pour le cas où. Chouchou éclate de rire: « On sent bien l’ancienne cheffe de rayon charcuterie. » Je me drape dans ma dignité offensée: « Charcuterie-TRAITEUR, s’il te plaît. »
★ Premier rooftop de l’année au 1040 dont la terrasse surplombe la place Jourdan. Les serveuses nous ignorent pendant un gros quart d’heure; les cocktails sont moins bons et plus chers qu’au bar du rez-de-chaussée. Le grand air, c’est très surfait.
Dimanche:
★ Nous allons prendre l’air au jardin botanique de Meise (dont l’entrée est gratuite avec nos Museum Pass). Beaucoup de travaux ont été réalisés depuis notre passage précédent il y a un an et demi; la jolie ruine où nous avions pris des photos n’existe plus, mais les serres sont de nouveau accessibles, et les pelouses grouillent de pâquerettes et de boutons d’or. Un peu sonnés par la chaleur, nous finissons notre promenade par une limonade fraise-gingembre à la terrasse de l’Orangerie. Une agréable conclusion à une semaine par ailleurs pleine de petites frustrations et contrariés diverses.