What I did in February 2022

Février a commencé avec le Covid à la maison et s’est terminé avec la guerre en Ukraine.

Après presque deux ans durant lesquels nous avions réussi à esquiver le Covid, Chouchou a fini par l’attraper, probablement à sa salle de sport où le port du masque n’était pas obligatoire. Par chance, il était triplement vacciné et n’a eu à souffrir que 4 jours de symptômes grippaux modérés. Quant à moi, bien que confinée avec lui dans un appart minuscule où il était impossible de s’isoler, je n’ai fait que des autotests négatifs. Le jour où on a pu recommencer à sortir, j’étais limite ivre de joie. J’avais conscience que l’apparition de nouveaux variants plus virulents restait toujours possible, mais pour la première fois depuis mars 2020, je me sentais raisonnablement sereine par rapport à la pandémie et au fait de pouvoir reprendre une vie normale – quoi que ça puisse signifier.

Malgré la météo pas terrible, on a profité au maximum de notre liberté retrouvée. On est retournés au resto; on s’est fait une expo; on s’est rendus à Aix-la-Chapelle pour voir un couple d’amis; on a été prendre des photos dans les bois, non pas une mais deux fois. Dans un grand élan d’optimisme et avec ce flair exceptionnel qu’on me connaît, je me suis même organisé un voyage d’anniversaire. En Europe de l’Est. Oui, la situation était tendue en Ukraine, mais en gros elle était tendue depuis 2014, et après les vicissitudes des deux dernières années, l’univers allait bien nous laisser souffler un peu, non?

On ignore toujours l’avis de l’univers sur la question; en revanche, Poutine a été catégorique: ce fut un NIET franc et massif.

Et donc, depuis quelques jours, j’oscille entre larmes d’impuissance devant les vidéos des bombardements russes, admiration devant le courage et l’éloquence du président Zelensky, crainte pour le peuple ukrainien et notamment les adorables créatrices à qui je commande mes robes, angoisse vis-à-vis d’une situation internationale qui pourrait dégénérer jusqu’à une 3ème Guerre Mondiale. Je suis partagée entre une hébétude incrédule et la nécessité de profiter de chaque minute – parce qu’aujourd’hui encore davantage qu’à n’importe quel moment depuis mars 2020, on ignore de quoi demain sera fait. Et c’est avec encore plus d’appréhension que d’habitude que j’ai laissé Chouchou à Bruxelles ce matin pour descendre à Monpatelin.

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