Dans le prolongement de juin, ce mois de juillet fut assez serein – mais beaucoup moins animé. Après une mémorable soirée cocktail-musique à Bruxelles, je suis descendue seule à Monpatelin où je n’ai pas fait grand-chose d’autre que bosser, bouquiner, regarder Netflix, faire des puzzles et admirer les couchers de soleil depuis le fauteuil à oreillettes de mon bureau. J’ai suivi de loin les canicules à près de 50° dans certains pays et les inondations qui ravageaient la Belgique avec une gratitude débordante pour la météo idyllique sur mon bout de côte méditerranéenne.
En vérité, mon activité la plus notable aura été d’écouter chaque jour plusieurs épisodes du podcast « Change ma vie », d’en méditer les leçons et de commencer à les appliquer avec d’excellents résultats. Je ne savais pas si nous réussirions à faire le voyage organisé le mois dernier, mais au lieu d’angoisser et de vérifier en boucle si les conditions de déplacement ne se durcissaient pas en Europe, je suis parvenue à rester zen presque jusqu’au bout en me disant qu’on verrait bien et qu’au pire, si ces vacances étaient annulées, ce serait décevant mais pas la fin du monde. L’idée que ma vie ne vaut la peine d’être vécue que si je peux voyager domine mes pensées depuis 20 ans, mais grâce aux bons conseils de Clotilde Dusoulier, je commence doucement à la réviser.
Côté boulot, mon planning vide à partir de début septembre s’est brusquement rempli jusqu’au printemps prochain en l’espace d’une semaine. Je n’ai fait aucune démarche: ce sont un ancien et un nouveau clients qui m’ont spontanément arrosée de propositions toutes alignées avec mes intérêts actuels (plusieurs textes féministes, ainsi qu’un roman dont l’héroïne est autiste). Comme mes finances se portent bien et qu’elles devraient a priori continuer dans un avenir proche, j’ai souscrit une assurance-vie pour mettre des sous de côté au lieu d’être tentée de tout claquer en robes de lin et accessoires improbables.
Enfin, j’ai mis en place un système de mini-séances de fitness selon les jours de la semaine, fait le plus long don de sang de l’histoire de l’humanité et validé mon diagnostic d’autisme avec un psychiatre paternaliste. Ma tension flirte toujours avec la limite à partir de laquelle je devrai commencer à prendre des médicaments pour la réguler, mais à part ça, je me sens exceptionnellement bien et pleine d’énergie pour la suite. Pourvu que ça dure!