What I did in March 2021

 

J’ai l’impression d’avoir passé tout ce mois de mars à attendre. Attendre mon anniversaire, une dizaine qui allait faire mal. Attendre le moment de retourner à Monpatelin après une absence de presque 3 mois, la plus longue depuis que je vis à cheval entre la France et la Belgique. Attendre que la vaccination atteigne son rythme de croisière pour que moi et les miens puissions en bénéficier. Attendre un paiement qui aurait dû arriver sur mon compte fin janvier, et qui traînait tellement que l’éditrice embarrassée avait cessé de répondre à mes mails de plus en plus secs. 

En vérité, j’ai aussi fait pas mal d’autres choses. J’ai eu avec Chouchou une discussion très difficile sur le coup, mais nécessaire et fructueuse pour la suite. On a testé le nouvel hôtel Moxy Brussels City Center, qui a repris une de nos photos sur son compte Instagram. Un an après mon rendez-vous initial, j’ai enfin pu retourner me faire masser par M. Oh – et j’ai bien fait de me dépêcher, car 2 semaines plus tard, les métiers de contact étaient de nouveau forcés d’interrompre leurs activités en Belgique. J’ai étrenné mon chapeau de sorcière lors d’une balade à l’arboretum de Tervuren pas au mieux de sa forme en cette saison, mais néanmoins agréable. J’ai été ravie de pouvoir faire dédicacer mon coup de coeur bédé « Ne m’oublie pas » par son autrice Alix Garin à la librairie Flagey. 

Côté boulot, j’ai terminé un thriller jeunesse plus sympa que prévu et attaqué le dernier tome d’une trilogie de fantasy pour laquelle la traductrice précédente n’avait pas établi de lexique. Toutes les trois lignes, je suis obligée d’aller faire une recherche comparative sur la VO + la VF des deux premiers tomes pour vérifier la traduction d’un terme ou le déroulement exact d’une scène de référence. C’est une énorme galère – et je suis certaine que malgré tout le soin que je vais apporter à mon boulot, il restera des incohérences. Je ne regrette pourtant pas d’avoir accepté ce texte: j’ai bon espoir qu’il me permette de devenir une collaboratrice régulière d’un gros éditeur dont j’apprécie le catalogue. 

Ne retrouvant décidément pas mon enthousiasme pour le yoga, je me suis remise à marcher de long en large dans l’appartement en écoutant des podcasts. Ce n’est pas idéal, mais c’est toujours mieux que rien. Prendre l’air devrait être plus facile à présent que je suis rentrée à Monpatelin et qu’on est passés à l’heure d’été (à partir du moment où la nuit tombe, mon mode marmotte s’enclenche automatiquement et je ne fais plus rien de productif ou d’un minimum physique). 

Côté santé mentale, ça a été beaucoup mieux que les deux mois précédents. Malgré la (non-)gestion criminelle de la 3ème vague de Covid en France, j’ai plus ou moins réussi à garder le contrôle de mes angoisses. Au lieu de me focaliser sur l’impossibilité de voyager alors que je ne rêve que de ça, j’ai cherché tout ce que je pouvais faire d’agréable dans les circonstances actuelles, et je me suis efforcée d’en profiter au maximum. J’ai même passé mon 50ème anniversaire dans un bon état d’esprit: pas trop catastrophée d’aborder ce tournant difficile dans la vie d’une femme, résignée à une célébration modeste, très reconnaissante pour toutes les marques d’affection reçues de Chouchou, de ma famille, de mes amis et même de mes lectrices, raisonnablement zen à la perspective des mois à venir. Si je parvenais à maintenir cet état d’esprit tout le temps, ma vie serait beaucoup plus simple!

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