La semaine en bref #169

 

Lundi:

La semaine commence bien: hier, tard dans la soirée, j’ai réussi à obtenir mes deux rendez-vous de vaccination Covid. Pour le mois d’avril. Avec du Pfizer. J’en ai pleuré de joie – je pourrai peut-être aller voir ma famille en mai!

 Les lectrices qui me suivent depuis trèèès longtemps apprécieront l’ironie: je suis finalement passée, non pas par Doctolib mais par ce lien, fourni par une de mes abonnées Instagram qui l’avait elle-même trouvé… ici. Si vous savez, vous savez. 

 Sur le papier, « The Irregulars of Baker Street » semblait prometteur. En vrai, c’est cousu de fil blanc, réalisé à la truelle et interprété sans finesse. 

Mardi:

 Bien sûr, comme je devais me lever à 5h, je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit malgré les trois réveils que j’avais mis pour être sûre de ne pas manquer mon train. 

 Mon trajet en TGV est marqué par la présence d’un couple d’étudiants qui n’ont pas de test PCR en règle et à qui les policiers montés à l’aéroport Charles de Gaulle collent donc une amende. Probablement pour se faire mousser auprès de la fille dont il lèche les amygdales toutes les 5 minutes, le garçon injurie les flics (après qu’ils sont repartis, bien entendu) et s’amuse à souffler de toutes ses forces dans le wagon en ricanant: « Voilà, je vous emmerde ». J’ai toutes les peines du monde à me retenir de coller ma main dans son stupide museau.

 Dans le TER avec lequel j’enchaîne, un hurluberlu un peu plus âgé que moi engueule un hipster barbu qui lui demandait poliment de mettre son masque au prétexte que « Vous êtes trop jeune pour avoir connu ça, mais y’a 40 ans, on savait encore ce qu’était la liberté! ». Ravaler un « Y’a 40 ans, on savait aussi ce qu’était un connard égoïste » me coûte un effort considérable. Ai-je déjà dit que mon amour pour l’humanité, très limité à la base, n’allait pas sortir grandi de cette pandémie?

 Ma mère (+ de 70 ans, une comorbidité) est vaccinée! Elle était sur liste d’attente dans sa pharmacie de la banlieue toulousaine, et à la faveur d’un désistement, on l’a appelée pour savoir si elle pouvait venir tout de suite. Elle a foncé et reçu une première dose d’Astra Zeneca. La seconde dans 3 semaines a priori. Gros soulagement.

Mercredi:

 Fin de ma grande histoire d’amour jusqu’ici sans nuages avec Mondial Relay. Le point de livraison où j’avais choisi de faire arriver mon colis ne se trouve pas là où leur plan l’indiquait, mais dans un lieu inaccessible pour moi. J’écris au service client et suggère deux solutions possibles. Réponse: « Le colis est bien dans le point de livraison choisi; vous avez 14 jours pour aller le chercher. » J’insiste: « Il est bien dans le point de livraison choisi, mais le point de livraison choisi n’est pas à l’endroit que vous indiquiez! ». Réponse: « Vous avez 14 jours pour aller chercher votre colis. » Grrrr.

 Deuxième fois d’affilée que Carrefour oublie de mettre les surgelés dans ma livraison – mais pas de me les facturer. Parfois, je rêve d’une carrière dans le design de process. La maniaque de l’organisation en moi s’y épanouirait considérablement. Et être payée pour expliquer aux gens ce qu’ils font de travers, ce serait quand même le rêve, non? (Comment ça, c’est juste moi?)

Jeudi:

 La maison en face de chez moi est vendue. Cet été, je n’aurai donc pas le plaisir de voir le propriétaire se baigner à poil dans sa piscine grâce à la vue plongeante depuis mon deuxième étage. Les traditions se perdent, ma pov’ Lucette. 

Vendredi:

 Je suis vaccinée (enfin, à moitié, mais c’est un excellent début) et il y a un nouvel épisode de « Zoey’s extraordinary playlist ». Quelle magnifique journée. Et si je me faisais livrer des sushis pour fêter ça? 

Samedi:

 Hier, un livreur Colissimo a laissé un avis de passage pour deux paquets, indiquant qu’il repasserait aujourd’hui. Pour être bien sûre, je suis allée programmer la seconde présentation sur le site de la Poste. Moyennant quoi, à 10h ce matin, un texto m’informe que mes colis (lourds et encombrants) m’attendent au bureau de Poste. Niveau livraisons, clairement, c’est pas ma semaine. 

 D’ailleurs, quand mon primeur me voit arriver avec mon fardeau, il se met à rire: « Vous déménagez? ». Mais ce brave homme a le persil plat indispensable à la confection d’un taboulé maison… et aussi de belles mandarines Jaffa… oh, et les premières fraises ont l’air délicieuses. C’est encore plus chargée que je finis chez la fleuriste pour lui acheter à prix d’or les dernières tulipes de la saison. Puis je rentre chez moi gémissante et courbée sous mon faix tel le bûcheron de la fable. 

Dimanche:

 Ca devait faire plusieurs mois que je ne m’étais pas disputée avec ma mère. Je me demandais combien de temps ça allait durer; voilà qui répond à ma question. 

2 réflexions sur “La semaine en bref #169”

  1. Je REVERAIS d'être payée pour dire aux gens ce qu'ils font de mal. Je peux commencer tout de suite avec plusieurs éditrices de ma connaissance.

  2. Nous sachons (et j'ai comme l'impression de mettre faite rickroller mais en moins drôle )

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