Lundi:
★ Surprise: à la place des brols de salle de bain que j’attendais, Chronpost me livre… deux nouvelles commodes blanches. J’en ai commandé et payé deux, j’en possède désormais six. Jésus multipliait les petits pains; je multiplie les meubles Ikea. C’est moins digeste et nettement plus encombrant.
Mardi:
★ Nouvelle livraison Chronopost. Mes brols de salle de bain, enfin? Que nenni. C’est une SEPTIEME commode blanche. Apparemment, je suis maudite et Ikea ne m’enverra plus jamais qu’un seul produit: la Malm 2 tiroirs.
★ Je me décide à rappeler le service client; le mec au téléphone est ahuri, il n’a jamais rien entendu de pareil. Il ne peut pas me fournir d’explication, seulement me promettre d’arrêter le flux de commodes blanches. Et mes brols de salle de bain? Ah ça, il faut voir avec Chronopost dont le site affiche fièrement qu’il les détient dans un de ses entrepôts et qu’il me les livrera le vendredi 4 décembre. Il y a 4 jours, donc.
★ En fin de soirée, première crise d’angoisse depuis deux mois. Sans aucun rapport avec ces histoires de livraisons qui sont plus comiques qu’autre chose: j’en peux juste plus de l’état actuel du monde. Moi qui espérais avoir définitivement remisé mon app Breethe… Mais non: la conquête de la santé mentale, c’est deux pas en avant, un pas en arrière. Et déjà bien contente quand c’est pas l’inverse.
Mercredi:
★ Contacté hier soir, Chronopost qui avait promis de m’apporter mes brols de salle de bain aujourd’hui ne se manifeste pas malgré une superbe mention « en cours de livraison » sur leur site. Mais ça pourrait être pire: ils auraient pu passer et m’apporter une 8ème commode blanche…
★ Pendant ce temps, Ikea m’envoie un avis de livraison et une facture avec la mention « réglé » pour la commode blanche n°7 que je n’ai ni commandée, ni payée et que j’ai dit au livreur de leur retourner.
Jeudi:
★ Toujours pas de brols de salle de bain. Un énième coup de fil au service client de Chronopost, dont j’envisage de mettre le numéro en appel abrégé, m’apprend que la première partie de ma commande est toujours chez Ikea (hein?) et que la seconde n’a pas bougé de l’agence de Toulon depuis mercredi dernier. Je.
★ Cette journée m’apporte tout de même la satisfaction de rendre une trad dont je suis très contente. Et de trouver enfin l’occasion de passer chez ma retoucheuse pour lui confier un pull décousu sur un côté, une robe trop longue et un manteau dans les manches duquel mes mains disparaissent. J’aimerais avoir des fringues mettables le jour où je recommencerai à avoir une vie sociale.
Vendredi:
★ Mon second examen ophtalmo (un champ visuel) est tout aussi inconclusif que le premier (un OCT). Cette fois, c’est pas parce que mes yeux sont mal fichuss, c’est parce que je suis apparemment incapable de fixer un point sans laisser dériver mon regard. Toutes mes confuses à la Sécu que je fais raquer pour rien.
★ Je passe une partie de ma soirée à écrire aux pensionnaires d’une maison de retraite québécoise. Ca me rappelle la grande époque Postcrossing, et ça fait baisser mon stock de cartes postales et de jolis timbres (la série des Toits de Paris est vraiment superbe; je suis ravie d’avoir une occasion de l’employer).
Samedi:
★ Petit tour à Toulon pour récupérer mon nouvelles lunettes de lecture. L’atmosphère est toujours aussi morne, et même après être descendue jusque sur le port et remontée à la gare, j’ai fini si vite que le composteur refuse de prélever un trajet retour sur ma carte Zou au prétexte que l’aller est toujours valable. Mais au moins, la boutique de chichis frégis était ouverte et j’ai pu en manger un pour mon goûter.
Dimanche:
★ Envie de faire une dernière B.A. en 2020? Participez à la collecte de fonds de Sorosa, une association qui s’occupe d’exilés (surtout des femmes et des jeunes) dans la Drôme. C’est déductible de vos impôts à 66% et le site génère immédiatement votre reçu fiscal, donc vous n’aurez pas à courir après au moment de déclarer vos revenus au Trésor Public.
★ Si tout va bien, dimanche prochain à cette heure-ci, Chouchou m’aura rejointe à Monpatelin après plus de deux mois de séparation. J’espère vraiment qu’il n’y aura pas de stût de dernière minute…
Excuse-moi, mais je pleure de rire avec cette histoire de commodes IKEA… Ça fait longtemps que ça ne m’étais pas arrivé, alors merci !
(Et je croise les doigts pour dimanche prochain.)
Merci pour l'anecdote des commodes, j'en ris encore! (là j'attends un pull que j'ai dû racheter après avoir 1-reçu la mauvaise couleur 2- fait rétrécir celui reçu dans la bonne couleur en le lavant selon les indications de l'étiquette – quelle idée aussi de parfumer les vêtements, marketing olfactif pénible… 3 – eu droit à un retour (trop aimable) mais pas d'échange possible, et mon nouveau pull maintenant indisponible partout a été expédié après la réception retour du modèle rétréci…4- de toutes façons le colis a disparu dans les limbes de Chronopost, comme d'ailleurs de la nourriture commandée en Allemagne.
J'adore les histoires de livraisons, c'est toujours plus absurde à chaque fois et en rire m'évite les accès de rage exaspérée.
Moi j'étais en train de manger des épinards à la crème : maintenant il y en a sur mon écran …
Cela dit, je t'envie de réussir à te faire livrer des produits IKEA, ça fait des semaines que j'essaie mais le site refuse de livrer dans ma ville (comme dans toutes celles de l'Ile de France où résident des membres de ma famille), et le produit que je veux (en 6 exemplaires) est en rupture dans le magasin le plus proche.
Alors comme ça, on se lance dans la contrebande de commodes Ikea ? 😀
ça me fait passer au roman "givrée" de alain monnier… une toulousaine qui se retrouve de malentendu en panne en livraison décalée propriétaire d'une dizaine de frigos 🙂
Bon courage à vous en tout cas :p
Jusqu'à la dernière ligne, j'ai cru qu'ils finiraient enfin par te livrer les bons colis. Merci pour le fou rire !
J'ai lu "les brocolis" 😂😂😂! Entre ça et le commodes qui se clonent toutes seules, je me couche avec un sourire géant !
Moi aussi, j'ai beaucoup ri avec ces histoires de commodes blanches Ikéa et de la manière dont vous racontez. Dans un roman, un film, on n'y croirait peut-être pas et pourtant.