La semaine en bref #77

Lundi:



Partie de l’appart de Bruxelles vers 9h10, arrivée à l’appart de Monpatelin vers 21h50. Entre les deux, un chouette déjeuner avec la toujours pétillante AF, quelques photos de street art au hasard des rues parisiennes, un délicieux Nagomi Yuzu et de petites emplettes de thé chez Lupicia, 20 mn au téléphone avec Attila, deux mangas et une bédé lus en entier, un roman fini et un autre bien avancé. Au moins, j’arrive à tirer le meilleur parti de ces trajets absurdes. Et j’adore la place isolée dans le Ouigo, qui me donne l’impression de voyager en 1ère pour 19€ le Paris-Toulon.
 Recevoir la nouvelle adresse de Shermane me plonge en plein trip nostalgie: elle habite désormais à quelques centaines de mètres de l’ancienne maison de JC et Brigitte, cet endroit où j’ai de si merveilleux souvenirs mais qui n’existe plus que dans la mémoire des chanceux qui l’ont fréquenté. 
Mardi:
 Big up aux ouvriers qui refont les rues de Monpatelin par cette chaleur. Je ruisselle déjà avec une courte robe en coton et des sandales; je n’ose imaginer à quel point ils souffrent avec leur tenue de sécurité, leurs godillots coqués et leur casque de chantier.
 Après deux mois de chômage technique sans la moindre piste à me mettre sous la dent, ce midi, je reçois une seconde proposition de trad en l’espace de 48h ouvrées – grâce à un collègue trop occupé pour se charger du dernier tome d’une trilogie. Je suis joie et gratitude.

Mercredi:
 10h: j’entame avec délice la traduction du texte reçu vendredi dernier (la suite d’une dystopie en deux tomes). 10h20: l’éditeur qui m’a confié ce boulot me demande si je ne peux pas d’abord prendre un roman en urgence. Coïncidence amusante: comme celui d’hier, c’est de la fantasy; et comme celui d’hier, il fait dans les 800 000 signes. En moins d’une semaine, voilà mon planning miraculeusement rempli jusqu’à mi-novembre – et je sais qu’on va m’envoyer la suite d’une série 9-12 à traduire pour la fin de l’année. Je n’en reviens pas de la vitesse à laquelle ma situation s’est redressée.
 Ironie du sort: du coup, j’aurai les sous pour financer le voyage au Canada que j’envisageais cet automne. Par contre, je n’aurai pas le temps de le faire. Tant pis – à la place, on préparera le méga road trip écossais du printemps 2020.
 Je profite du début des soldes pour m’offrir les sandales que je guignais depuis 15 jours en priant pour que le dernier 36 ne s’envole pas avant aujourd’hui.
 Non seulement la propriétaire du bon resto de Monpatelin se rappelle ce que je prends chaque fois, mais maintenant, elle m’offre un digestif à la fin. A ce train-là, d’ici un an ou deux, elle m’adopte.

Jeudi:
 Visite chez mon généraliste pour un bête renouvellement d’ordonnance. J’ai la tension à 14 (la limite supérieure de la normale), 2 kilos de plus sur sa balance que sur la mienne, et oui, c’est possible d’avoir entamé sa ménopause même en étant sous progestatif. Que des bonnes nouvelles, en somme.

Vendredi:
 Il fait trop chaud pour mettre le nez dehors: avec des températures enregistrées à plus de 45°, la France vient d’exploser les records de l’été 2003. De toute façon, je croule sous le boulot (et je kiffe tellement de pouvoir à nouveau dire ça.)

Samedi:
 Dire qu’il aura fallu une expo toulonnaise pour que je découvre le merveilleux travail du photographe anversois Harry Gruyaert (qui avec un nom pareil aurait presque mérité d’être suisse)! Je kiffe particulièrement le montage vidéo « Last call » qui compile ses clichés d’aéroports à travers le monde. Et je pense que la série en noir et blanc sur la Belgique des années 70-80 aurait beaucoup plu à Chouchou.
 Aux Galeries Lafayette, j’essaye une ravissante jupe Claudie Pierlot en 40. Je la ferme, mais honnêtement, elle me fait un léger muffin top. Et il n’y a pas de 42 en rayon. J’interpelle la vendeuse: « Est-ce que vous avez d’autres tailles en réserve? » Sans même me demander laquelle il me faudrait, elle me jette un rapide coup d’oeil et lâche sur un ton dédaigneux: « La marque ne va pas au-delà du 40 ». Je résiste 1/à l’envie de répondre « Vous voulez dire, pour le QI de son personnel? » 2/à l’impulsion de prendre le 40 en me disant que ça me motivera pour perdre 2-3 kilos. Franchement, je me trouve héroïque.
 Un petit tour au magasin de fins de série Cotélac me rapporte une jolie robe rouge brodée au style folklorique et à la coupe un peu originale, pour 55€ au lieu des 159 qu’elle coûtait à l’origine. En plus, c’est une taille 2 (alors qu’ils vont jusqu’au 4): prends ça dans ta face grossophobe, Claudie Pierlot!
 Seconde expo de la journée: l’architecture d’intérieur à l’Ancien Evêché, dans le cadre de la Design Parade. Je trouve les réalisations présentées beaucoup plus lisses et uniformes que celles de l’an dernier; aucune d’elles ne me surprend ni ne me séduit vraiment.
 Le China Fast Food, dont j’étais cliente depuis plusieurs décennies pour son riz indonésien aux saucisses un peu sucrées et son poulet général Tao fabuleusement parfumé, est en liquidation judiciaire. Je pleurerais bien un petit coup, mais après toute l’eau que j’ai déjà perdue en transpiration par cet après-midi caniculaire, je risquerais de me changer en Bolino.

Dimanche:
 Vous goddaizez l’hizdoire de la ville gui a bris vroid bendant la bire gadigule gue la France ait jabais goddue? Zéboiiiiiiii. Du coup, j’ai passé une très mauvaise nuit entre la chaleur qui ne retombait pas et mes dents qui me faisaient mal (comme chaque fois que j’ai les sinus bouchés). Mais aujourd’hui, il faut travailler quand même, ha ha. J’ai plus de deux millions de signes en attente sur mon bureau, et ils ne vont pas se traduire tout seuls.
 Le voisin du rez-de-chaussée vient frapper à ma porte pour me signaler que l’eau évacuée par ma clim’ tombe pile sur son étendoir à linge. Oups.
 Vous aussi, vous détestez le haut de vos bras? Vous trouverez ici une petite séance de 5 mn à répéter le plus souvent possible pour les affiner. Rien de compliqué, mais punaise, ça brûle.

7 réflexions sur “La semaine en bref #77”

  1. Ah, c'est un classique ça, chômage technique pendant des semaines et d'un coup, 1 puis 2 puis 3 clients qui se réveillent en quelques jours et paf, on passe de "rien à faire" à "blindée pour 3 mois !!".

  2. @Morgan: Jusqu'à cette période l'an dernier, j'avais toujours eu un flux de travail assez régulier. Là, ça devient vraiment le grand huit…

  3. En tant que gruyérienne d'origine (oui c'est une région et même une ville ;)), je suis prête à adopter Harry Gruyaert ! 😛

  4. @Karine: Ah mais je sais, j'y suis même allée, à Gruyère. J'ai mangé une fondue, visité le musée Giger et cherché toute la journée sous un soleil de plomb une géocache qu'on n'a jamais trouvée 😀

  5. sauf qu'en fait Gruyaert se prononce tout à fait différemment en néerlandais, et j'ai dû réfléchir un moment avant de comprendre le lien 😀
    (ça sonne en gros ghreuyaaart)

  6. @Karine: C'était en 2011, il est possible qu'elle n'existe plus (et je n'ai plus accès à mon vieux compte sur le site pour vérifier). Mais si elle existe, tu n'auras pas de mal à la trouver: c'est une cache à énigmes qui te fournit des photos d'une douzaine de détails architecturaux du village, que tu dois retrouver pour reconstituer les coordonnées GPS de la cache proprement dite.

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