Début 2018, parmi mes résolutions de Nouvel An, il y avait « apprendre le tissage et réaliser une pièce à suspendre au-dessus de mon canapé », une idée qui me trottait dans la tête depuis un bon moment déjà. Dès le mois de février, je commandais un métier de grande taille (et d’excellente qualité) sur cette boutique Etsy. Les instructions fournies avec étaient bien trop sommaires pour une débutante complète. J’ai regardé une vidéo Youtube pour apprendre à monter la chaîne, puis j’ai posé le métier à tisser dans un coin de mon bureau et je n’y ai plus touché. Je me suis procuré un bouquin qui avait l’air chouette; j’ai lu le début; j’ai pensé: « En fait, il faut vraiment que je voie faire quelqu’un », et j’ai eu la flemme de continuer à coups de vidéos Youtube. J’ai mollement cherché des cours ou des ateliers à Bruxelles, sans rien trouver qui me tente.
Récemment, comme mon inactivité forcée commençait à me faire péter les plombs, je me suis dit que c’était le moment ou jamais de ressortir cette vieille intention du placard. J’ai découvert l’existence du site Superprof et tenté d’arranger un cours en face-à-face, mais la seule prof enregistrée sur Bruxelles m’a répondu qu’elle n’était pas disponible en ce moment, sans plus de précisions. Découragée, je me suis reportée sur la peinture à la gouache que je voulais apprendre aussi, et pour laquelle j’avais repéré un cours en ligne d’une illustratrice que j’adore sur le site américain par abonnement Creative Bug. Et puis en fouillant ce dernier au cas où, je suis tombée sur un module de tissage pour débutants merveilleusement clair et complet. J’ai tout regardé en l’espace d’une journée et, super motivée, je me suis lancée.
Mon grand métier se trouvait à Monpatelin et moi à Bruxelles; de plus, je ne voulais pas commencer trop grand: il me semblait plus raisonnable de tester d’abord quelques techniques de base sur un ouvrage de petite taille. J’ai donc utilisé un mini-métier à tisser de la marque Made by Me, acheté 10€ chez Be Creative by Schleiper. J’ai commencé par faire un croquis rapide pour avoir une idée du résultat que je voulais obtenir, et qui était censé évoquer un ciel orageux. Puis, parmi la laine qui me restait de ma période crochet, j’ai choisi les teintes qui me semblaient les plus appropriées et je me suis mise au travail – avec une aiguille en plastique souple plutôt que la navette fournie avec le cadre. Assez vite, je me suis aperçue que les fils fins, doux et texturés qui donnent très bien dans des ouvrages au crochet (le bleu marine tout en bas et les deux roses pâles, notamment) sont une purge à tisser: ils s’accrochent les uns aux autres, et il faut environ mille rangs pour monter un centimètre de trame. En revanche, quel plaisir de manipuler la laine à feutrer et d’en faire de gros moutons!
Bien sûr, j’ai commis plein d’erreurs techniques; j’ai galéré pour les finitions car je n’avais pas laissé assez de place en bas pour pouvoir couper et nouer les fils de chaîne, et le résultat est clairement bourré d’imperfections. Mais j’ai pris beaucoup de plaisir à réaliser cet ouvrage; je suis quand même très contente du résultat, et avec tout ce que j’ai appris de mes erreurs de débutante, je devrais pouvoir faire beaucoup mieux la prochaine fois. J’ai déjà deux croquis de prêts: un coucher de soleil dans les tons rouge, orange, fuchsia et violet, et une plage tout en beiges, blancs, jaunes clairs et différentes nuances de bleu. (Dans ma tête, je vois aussi des prairies semées de fleurs et des paysages de forêt en automne, mais ceux-là, je sais qu’ils vont demander beaucoup plus de maîtrise et je les garde sous le coude pour plus tard.) Je serais également assez tentée par l’achat d’un métier rond avec lequel créer des mandalas.
Ah ouais ! Pour une première c'est vraiment pas mal 😉
Bisous Nad 🙂
Non mais vraiment plus je regarde et plus je trouve ça trop trop joli (jolo ahah). J'ai deux tissages que j'ai achetés chez moi mais pour le coup j'aurais bien envie de m'y mettre.