La stratégie anti-patate de canapé

La moitié de l’année étant déjà écoulée, le moment me semblait bien choisi pour faire un petit bilan de mes résolutions 2019. J’avais décidé de développer deux nouvelles habitudes: pratiquer le yoga 20 mn par jour, et dessiner dans mon agenda chaque jour. Au bout de six mois, voici ce que ça donne (les photos ont été prises dimanche):

On peut voir que si je ne m’y suis pas tenue tous les jours, les habitudes semblent tout de même bien acquises. Je n’ai jamais visé le sans-faute: parfois, je suis en déplacement sans mes affaires, et parfois, je n’ai juste pas le temps ou l’envie. L’objectif de perfection est trop contraignant et, au final, plus décourageant qu’autre chose. Je trouve ça sain de s’autoriser des manquements occasionnels tant qu’on avance dans la bonne direction.
Si j’ai réussi à instaurer ces deux pratiques (plus ou moins) quotidiennes, c’est parce que j’en mesure constamment les bienfaits. 
– Le yoga m’apaise en une période difficile, et les résultats visibles que j’obtiens grâce à lui me remplissent d’une énorme satisfaction. Je n’ai pas perdu un gramme parce que ma pratique est surtout basée sur des étirements en profondeur et du travail de l’équilibre, qui brûlent très peu de calories. En revanche, je me sens vraiment mieux dans mon corps, plus souple et plus énergique. Plus consciente de ma chance d’être valide et en bonne santé, aussi; davantage capable d’habiter l’instant présent. 
– Quant au dessin, vu que je partais de rien, mes progrès ont été assez rapides, et les miniatures simplistes de début janvier se sont changées en réalisations plus grandes et plus ambitieuses, certes pas toujours réussies – mais chaque ratage m’apprend quelque chose. J’ai abandonné assez vite le cours de character design sur Udemy parce que le prof était ennuyeux comme la pluie, mais je me suis inscrite hier au cours de gouache de Jennifer Orkin Lewis et j’espère que ça va m’ouvrir des horizons supplémentaires. 
Malgré le cercle vertueux créé par ces pratiques, je reste par nature une patate de canapé qui doit se faire violence pour se lancer dans toute activité plus productive que lire un bouquin ou zoner sur internet. Pour lutter contre ça, je m’efforce de supprimer tous les obstacles minuscules qui jalonnent mon chemin et pourraient me dissuader d’entamer une séance de yoga ou d’ouvrir mon agenda et ma boîte de crayons.
– Concernant le yoga, je me suis aperçue que hors déplacements, le plus gros frein à ma pratique était de ne pas trouver de séance correspondant à mes besoins ou mon envie du moment. Parfois, après avoir passé un quart d’heure à regarder des vidéos en accéléré sans qu’aucune d’entre elles ne m’inspire, je laissais tomber pour ce jour-là. Désormais, je fais ma sélection la veille, avant d’aller me coucher. 
– Concernant le dessin, mon frein principal était l’absence d’inspiration – le fait de ne pas réussir à choisir, dans la journée écoulée, un sujet qui à la fois était à ma portée et me faisait envie. Désormais, au lieu d’attendre le soir pour me décider, je laisse tourner mon radar en permanence. Un peu comme quand je me suis mise à Instagram et que ça m’a incitée à ouvrir l’oeil pour repérer des détails photographiables autour de moi. Là, je repère aussi des sujets de dessin potentiels tout au long de la journée. Souvent, d’ailleurs, ce sont les mêmes choses!
– Pour les deux pratiques, je fais en sorte d’avoir toujours mon matériel à portée de main et prêt à servir. Chez moi, je ne traîne plus en pyjama mais en collant et brassière de sport (plus un T-shirt ou un pull selon la saison), ce qui supprime la corvée « changer de tenue ». Je déroule mon tapis au pied de mon lit bien en avance, de façon à n’avoir plus qu’à emporter mon MacBook dans ma chambre et appuyer sur le bouton Lecture de la vidéo choisie la veille. Adriene le répète souvent en début de séance: en montant sur le tapis, vous avez déjà fait le plus dur. Quant au dessin, je conserve mon agenda et ma boîte de crayons à portée de main, posés à gauche de mon MacBook sur la grande table qui me sert de bureau. 
Ainsi, au moment où je dois me lancer, aucun obstacle organisationnel ne vient faire trébucher ma bonne intention, et ma patatedecanapéitude a zéro prétexte pour se manifester. 

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3 réflexions sur “La stratégie anti-patate de canapé”

  1. Article très intéressant, il va falloir que je creuse un peu le sujet…
    En tout cas, ça conforte mon idée d’avoir un « meuble à crochet et broderie » juste à côté de ma place de canapé dans notre future maison (et non plus à l’autre bout du salon » !

    Bonne journée !

  2. Super cet article !
    Je pense qu'il faut effectivement comprendre les mécanismes qui nous empêchent de nous consacrer à certaines activités qui pourtant nous plaisent et essayer de trouver des solutions simples 🙂

    Bonne journée

  3. Bientôt 6 mois de pratique [quasi] quotidienne pour moi ! J'avais suivi ton exemple sur toute la ligne : Adriene et tableau à cocher.Je cherche depuis d'autres vidéos (avec une autre prof), mais je ne trouve pas évident de crocher sur quelqu'un d'autre… J'ai tenté Tara mais suis pas encore super emballée.

    Depuis j'ai à nouveau eu envie de suivre des cours. J'en suis une à deux fois par semaine, cela me permet d'avoir une pratique un peu plus poussée et plus longue. Car j'avoue que j'ai du mal à faire de longues séances seules chez moi devant la télé, avec un peu en tête tout ce que je dois/pourrais/aurais envie de faire. Et l'idéal pour moi serait de pouvoir faire mes séances à un autre moment qu'à 20h le soir, mais pour le moment pas compatible avec mon rythme… En tous cas la mise en place de cette nouvelle habitude m'a donné envie de pousser plus loin ma pratique du yoga.

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