Yuki Okada a 33 ans, un mari très pris par son métier de mangaka, une petite fille de deux ans et demi et une carrière qui décolle enfin quand elle découvre qu’elle a un cancer du col de l’utérus. Dans ce manga en un seul tome, elle raconte son parcours depuis le diagnostic jusqu’à la radiothérapie qui a suivi son opération. Très angoissée de nature, elle doit faire le deuil d’un éventuel deuxième enfant, gérer l’idée d’une ménopause précoce, mais aussi apaiser les craintes de ses proches et gérer les répercussions matérielles que sa maladie va avoir sur eux.
Le sujet n’est certes pas très gai, mais l’autrice ayant publié « Adieu, mon utérus » cinq ans plus tard, on sait d’entrée de jeu que son histoire se termine bien. Elle la raconte avec beaucoup de candeur et de sensibilité, sans toutefois s’apitoyer sur son sort. J’ai été particulièrement touchée par la solidarité entre elles et les autres patientes qui partagent sa chambre – la manière dont leur présence, qu’elle vit d’abord comme une agression, finit par lui apporter courage et réconfort. Toutefois, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur l’après-hystérectomie. J’ai regretté qu’elle ne parle pas vraiment des suites de l’opération, des conséquences sur sa santé et sa forme physique, de ce que ça avait pu changer à sa manière d’appréhender la vie. Du coup, bien que ce manga soit intéressant, je l’ai refermé un peu frustrée.
Traduction de Mireille Jaccard
Tu as raison, maintenant que tu le dis, c'est vrai que moi aussi, j'aurais voulu savoir plus sur l'après.