La semaine en bref #48

Lundi:
Quand je lui dis au revoir sur le seuil de la salle de bain, Darklulu se serre contre moi et fond en larmes. Du coup, moi aussi (mais je n’ai pas dormi et je suis hyper mal dans ma tête; ça amenuise toujours mes défenses émotionnelles). Je promets de revenir très vite. 
 Mon premier train a 50 minutes de retard, et je loupe ma correspondance à Marseille. Comme il est déjà 14h, je vais au Monop’ Daily me chercher un truc à manger. Hélas, le rayon frais est vide « en raison des gilets jaunes qui bloquent l’approvisionnement ». Pour la première fois depuis dix ans, je finis donc chez McDo. Bon, une salade César et une petite Evian ne devraient pas trop entamer mon espérance de vie. 
 Quand j’arrive enfin à Monpatelin (après un temps de trajet plus long que lorsque je viens de Bruxelles pourtant située deux fois plus loin…), j’ai le plaisir de découvrir un avis de dératisation des parties communes daté du 19 novembre, une seule minuscule crotte de souris dans mes placards de cuisine et zéro fourmi morte sur mon oreiller – vive l’hibernation. 

Mardi:

 Le technicien de l’entreprise de dératisation débarque à 8h20, alors que j’ai les yeux encore collés de sommeil. Il inspecte les lieux, me montre les deux trous par lesquels entrent les souris (dont un derrière le coffrage du lavabo de ma salle de bain…) et pose ses pièges. « Ne vous en faites pas, même si elles vont mourir dans des endroits inaccessibles, ça ne sentira rien. » Je suppose que qui veut la fin veut les moyens. Mais où vais-je trouver un bricoleur professionnel pour reboucher ces foutus trous?
 Ayant lu sur internet que ça chauffait grave dans les lycées toulousains, je textote Attila pour lui dire de faire attention. Il me répond que son lycée est fermé et qu’il est resté tranquillement chez lui. « Tant mieux, mais n’en profite pas pour boulotter tous les Pringles en douce. » « T’inquiète, je suis trop occupé à faire des corbeaux latéraux. » L’insolence de ce môme.
 Après avoir attendu plus de trois ans la suite et fin de « Broadway Limited », je suis dépitée d’arriver au bout du tome 2 et de constater que l’histoire ne s’achève absolument pas là.

Mercredi:
 Le virement que j’attendais pour fin novembre est repoussé au 11 décembre. Et je découvre avec horreur que je ne peux pas toucher à la complémentaire retraite privée que j’ai alimentée jusqu’à l’apparition de la RAAP car contrairement aux sommes placées dans une assurance-vie, l’argent n’est récupérable qu’en cas de décès du conjoint, invalidité ou fin de droits au chômage. Je ne sais pas comment je vais boucler cette année financièrement catastrophique. Chouchou a aussi reçu de mauvaises nouvelles: un gros ajustement de TVA assorti de l’annonce qu’en Belgique, celle-ci devra être payée anticipativement à partir de 2019. Certains jours, je trouve difficile de ne pas céder, en vrac, à la panique, à la rage ou au désespoir.
 Sur un tout autre sujet, le nouvel album de Vanessa Paradis m’ennuie sidéralement.

Jeudi:
 Arrivée de mes exemplaires d’un chouette roman feel good que j’ai traduit l’an dernier à la même époque, et qui est paru en avril. J’ai juste dû les réclamer quatre fois à autant de personnes différentes et patienter 8 mois. Une paille. (Du coup, il y en a un à gagner sur mon blog lecture!)
 J’entame la sublime bougie Skog rapportée d’Oslo l’an dernier. En cherchant un lien à mettre ici, je découvre que la marque Skandinavisk est la création de deux Anglais basés au Danemark qui font fabriquer leurs produits… en France. (Vive l’UE.) Et aussi, qu’Amazon vend possiblement des contrefaçons.

Vendredi:
 J’avais prévu de prendre ma journée de repos hebdomadaire demain, mais par crainte des manifs, je préfère me rendre aujourd’hui dans le centre de Toulon où j’ai des courses à faire. Sur la place de la Liberté, je croise quand même une horde de lycéens tout ce qu’il y a de plus calmes, encadrés par des gendarmes dans les mêmes dispositions.
 J’adore la tradition de la crèche provençale, et celle du centre Mayol est particulièrement superbe. Pour l’exactitude historique, par contre, on repassera: je doute que Jésus ait eu un boutis pour se couvrir dans sa mangeoire.
 Je prends plaisir à découvrir la toute nouvelle expo de la Maison de la Photographie sur la photographie urbaine – en particulier la série de clichés décalés pris aux USA par Cyril Abad. En revanche, si j’avais un euro pour chaque fois que j’ai lu ou entendu l’expression « mélange de tradition et de modernité » à propos du Japon, je serais riche.
 Pourquoi est-ce que, quand je vais lire au Chantilly, mon choix se porte presque toujours sur un truc hyper émouvant qui me fait sangloter peu dignement dans mon Thé sur le Nil? Cette fois, c’est le tome 4 d' »Eclat(s) d’âme », magnifique conclusion à cette courte et poétique série sur une communauté LGBTQ+.
 Avec l’aide d’un ami qui bosse aux impôts, je me plonge réellement dans ce que la réforme du PAS va signifier pour les non-salariés, notamment en matière d’acomptes mensuels. En très résumé: ça va être un putain de merdier. Je me fends très vite qu’une explication écrite pour les indépendants que ça intéresserait.

Samedi:
 Depuis le début de la semaine, je me couche à deux heures du matin au lieu de minuit comme d’habitude, et je ne m’endors pas avant trois heures ou trois heures et demie, après avoir passé un long moment à parler tout haut dans le noir avec un interlocuteur absent (je ne suis pas folle, vous savez). Il va falloir que je me recadre, et vite!

Dimanche:
 « Cette fois, lorsque je jetai un coup d’oeil entre les barreaux, je ne vis pas de nouvel escalier : juste des démons partout.
La pièce était immense, coupée en deux par un escalier qui se divisait et partait dans des directions opposées. » Et le gagnant de cette journée est: l’escalier quantique.
 Je crée un groupe Facebook pour les lectrices qui voudraient comme moi faire le challenge 30 days of Yoga d’Adriene en janvier. Ce sera sympa d’échanger sur nos expériences mutuelles! Débutantes complètes bienvenues.

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