Lundi:
★ J’arrive chez Capoue pour m’offrir une glace par cette première belle journée d’été à Bruxelles. « Bonjour, je voudrais un pot avec deux boules… » Je n’ai même pas le temps d’indiquer les parfums: « Vous êtes de Marseille, non? » me coupe la vendeuse. A cent kilomètres près, oui. Repérée deux jours d’affilée. L’accent du Midi est puissant en moi.
★ Je meurs d’envie de bouquiner avec un thé glacé à la terrasse du Stam, mais celle-ci est squattée par une horde d’amateurs de foot les yeux rivés à un écran plat qui hurle. Comme toutes les autres terrasses du quartier, d’ailleurs. Vivement que ça se termine.
Mardi:
★ Je suis vraiment enchantée par le trajet en train vers lequel j’ai basculé depuis 4 mois; il est beaucoup plus peinard, me donne accès à du wifi gratuit jusqu’à Marseille et me permet d’arriver chez moi une heure et demie plus tôt, donc de faire mes courses au village le soir même.
★ Mon gentil primeur est hirsute et de mauvais poil: la grêle du week-end dernier a détruit 30% des récoltes locales; le climat, ça devient vraiment n’importe quoi, et le propriétaire de son magasin veut lui coller 350€ d’augmentation de loyer. Depuis le temps que je le fréquente, c’est la première fois que je le vois d’une humeur pareille. Cet homme en a gros.
★ Ma fleuriste me déconseille les dernières pivoines (« Regardez comme elles sont moches! ») et m’oriente plutôt vers une botte de tournesols aux pétales encore bien fermés. Et qui auront l’avantage de ne pas me filer la migraine avec leur parfum.
Mercredi:
★ Couac informatique pendant la remise de mon passeport. Heureusement, l’employée du service état civil parvient à joindre quelqu’un qui prend le contrôle de son ordinateur à distance et réinitialise la procédure. Je me voyais déjà arrêtée au contrôle d’identité de Zaventem fin septembre et empêchée de partir à Hong Kong parce que mes empreintes digitales n’avaient pas été bien enregistrées.
★ A la veille de publier un billet très personnel, je décide de supprimer mon compte sur Hellocoton devenu Femme Actuelle devenu Les Influençeuses, une plateforme qui ne me correspond plus depuis longtemps. Je vais y perdre des visites, mais tant pis. Et là, je m’aperçois que je ne peux pas faire la manip’ moi-même, je dois envoyer un mail pour demander qu’une administratrice s’en charge. Ce qui me conforte dans ma décision.
★ Couac informatique pendant la remise de mon passeport. Heureusement, l’employée du service état civil parvient à joindre quelqu’un qui prend le contrôle de son ordinateur à distance et réinitialise la procédure. Je me voyais déjà arrêtée au contrôle d’identité de Zaventem fin septembre et empêchée de partir à Hong Kong parce que mes empreintes digitales n’avaient pas été bien enregistrées.
★ A la veille de publier un billet très personnel, je décide de supprimer mon compte sur Hellocoton devenu Femme Actuelle devenu Les Influençeuses, une plateforme qui ne me correspond plus depuis longtemps. Je vais y perdre des visites, mais tant pis. Et là, je m’aperçois que je ne peux pas faire la manip’ moi-même, je dois envoyer un mail pour demander qu’une administratrice s’en charge. Ce qui me conforte dans ma décision.
Jeudi:
★ J’ai supprimé 5 fois mon billet du jour sur Hellocoton, et malgré la mention « Cette opération est irréversible », il réapparaît chaque fois au bout d’une demi-heure. Je suis colère. (Dimanche soir, compte toujours pas supprimé et billet toujours visible, bien qu’une administratrice m’ait demandé le lien pour s’en occuper.)
★ Si je visite l’expo « Dogs » d’Elliott Erwitt à la Maison de la Photographie, c’est pour tuer un quart d’heure plus qu’autre chose, vu que je n’aime pas du tout les chiens. Bonne surprise: les photos sont pleines d’humour; elles me plaisent beaucoup.
★ J’ai rendez-vous pour déjeuner avec Kiki. La première chose qu’elle m’annonce, c’est « Je vais être grand-mère ». Moi, hagarde: « Par ton fils de 23 ans, j’espère? » (par opposition à sa fille de 16). Elle rigole: « Oui, quand même ». N’empêche que ça me fait tout drôle: quand j’ai connu son gamin, il était en maternelle et il m’arrivait au nombril (que j’ai fort bas).
★ Alors que je bois un thé peinarde au Chantilly, une averse spectaculaire éclate sur Toulon. Je me dis que ça n’est pas grave: je vais attendre à l’intérieur que ça passe. Sauf que ça tarde à passer et que j’ai bientôt terminé mon bouquin. Je fonce donc vers le Monoprix voisin pour y faire l’emplette d’un parapluie (que je choisis orné de moutons en pensant à l’île de Skye). Le temps que je ressorte, bien entendu, la pluie a enfin cessé.
★ Chez Cotélac, j’essaie la robe à motif sirènes qui me faisait de l’oeil depuis des mois et dont je pensais qu’elle m’irait très mal. En fait, elle donne plutôt pas mal, et elle est vraiment belle, et bien soldée, et je connais la qualité de la marque… Je tente quand même un « Elle doit être difficile à entretenir, non? ». « Ah ben non, me répond la vendeuse. La particularité de nos vêtements, c’est qu’ils sont taillés dans des tissus super faciles à vivre. Vous les passez en machine à 30°, vous les étendez sans faire de plis, ils sèchent très vite et il n’y a pas besoin de les repasser. » Maintenant que j’y pense, c’est effectivement le cas de la petite robe noire que j’ai achetée chez eux il y a 3 ans. Vendu, donc.
★ En arrivant chez moi après un trajet en bus assez pénible (chauffeur qui écoute le match à fond, voisine de siège qui hurle dans son téléphone, embouteillages de fin de journée, clim’ en panne, migraine de chaleur), j’ai l’excellente surprise de trouver dans ma boîte mail une proposition du nouvel éditeur jeunesse qui m’avait dit en début de mois qu’il aurait bientôt une trad à me confier. « 400 000 signes assez urgents, pour fin octobre ». Ayant bien retenu la leçon de l’an dernier, je me retiens de répondre que je peux les lui faire en 4 semaines en allant à la piscine tous les après-midi et me contente d’un sobre: « C’est tout à fait jouable ».
★ Si je visite l’expo « Dogs » d’Elliott Erwitt à la Maison de la Photographie, c’est pour tuer un quart d’heure plus qu’autre chose, vu que je n’aime pas du tout les chiens. Bonne surprise: les photos sont pleines d’humour; elles me plaisent beaucoup.
★ J’ai rendez-vous pour déjeuner avec Kiki. La première chose qu’elle m’annonce, c’est « Je vais être grand-mère ». Moi, hagarde: « Par ton fils de 23 ans, j’espère? » (par opposition à sa fille de 16). Elle rigole: « Oui, quand même ». N’empêche que ça me fait tout drôle: quand j’ai connu son gamin, il était en maternelle et il m’arrivait au nombril (que j’ai fort bas).
★ Alors que je bois un thé peinarde au Chantilly, une averse spectaculaire éclate sur Toulon. Je me dis que ça n’est pas grave: je vais attendre à l’intérieur que ça passe. Sauf que ça tarde à passer et que j’ai bientôt terminé mon bouquin. Je fonce donc vers le Monoprix voisin pour y faire l’emplette d’un parapluie (que je choisis orné de moutons en pensant à l’île de Skye). Le temps que je ressorte, bien entendu, la pluie a enfin cessé.
★ Chez Cotélac, j’essaie la robe à motif sirènes qui me faisait de l’oeil depuis des mois et dont je pensais qu’elle m’irait très mal. En fait, elle donne plutôt pas mal, et elle est vraiment belle, et bien soldée, et je connais la qualité de la marque… Je tente quand même un « Elle doit être difficile à entretenir, non? ». « Ah ben non, me répond la vendeuse. La particularité de nos vêtements, c’est qu’ils sont taillés dans des tissus super faciles à vivre. Vous les passez en machine à 30°, vous les étendez sans faire de plis, ils sèchent très vite et il n’y a pas besoin de les repasser. » Maintenant que j’y pense, c’est effectivement le cas de la petite robe noire que j’ai achetée chez eux il y a 3 ans. Vendu, donc.
★ En arrivant chez moi après un trajet en bus assez pénible (chauffeur qui écoute le match à fond, voisine de siège qui hurle dans son téléphone, embouteillages de fin de journée, clim’ en panne, migraine de chaleur), j’ai l’excellente surprise de trouver dans ma boîte mail une proposition du nouvel éditeur jeunesse qui m’avait dit en début de mois qu’il aurait bientôt une trad à me confier. « 400 000 signes assez urgents, pour fin octobre ». Ayant bien retenu la leçon de l’an dernier, je me retiens de répondre que je peux les lui faire en 4 semaines en allant à la piscine tous les après-midi et me contente d’un sobre: « C’est tout à fait jouable ».
Vendredi:
★ Les sandales rouges Esska que je guignais depuis des mois également sont soldées presque à moitié prix, et il ne reste plus que ma pointure. On est d’accord que c’est un signe?
★ Le chanteur qui fait sa balance sur la scène en plein air, à côté du Bar de la Place où je lis un très mauvais bouquin, mange la moitié des paroles de ses reprises de Dutronc et Eddy Mitchell. Un instant, je me vois monter sur scène pour lui arracher le micro en disant: « Laisse faire les gens qui savent ». Il doit être plus costaud que je ne le pensais, ce punch.
★ Il fait super bon et je n’ai pas envie de rentrer chez moi – encore moins de cuisiner ce soir. Du coup, je teste le nouveau resto à la place du gastro qui était toujours vide. J’y mange une côte de boeuf argentin fondante, avec des frites très correctes et une sauce au gorgonzola délicieuse, le tout arrosé d’un vin rouge surprenant, pour un prix des plus raisonnables. Je reviendrai.
★ En rentrant légèrement pompette, je trouve un mail du nouvel éditeur jeunesse à qui j’ai envoyé un essai de six pages ce midi: « C’est vivant, dynamique et fluide. Que demande le peuple? » Le peuple a des tas d’autres réclamations, en fait, mais il ne me semble pas judicieux d’entamer cette collaboration par un étalage de mon humour douteux.
★ Le chanteur qui fait sa balance sur la scène en plein air, à côté du Bar de la Place où je lis un très mauvais bouquin, mange la moitié des paroles de ses reprises de Dutronc et Eddy Mitchell. Un instant, je me vois monter sur scène pour lui arracher le micro en disant: « Laisse faire les gens qui savent ». Il doit être plus costaud que je ne le pensais, ce punch.
★ Il fait super bon et je n’ai pas envie de rentrer chez moi – encore moins de cuisiner ce soir. Du coup, je teste le nouveau resto à la place du gastro qui était toujours vide. J’y mange une côte de boeuf argentin fondante, avec des frites très correctes et une sauce au gorgonzola délicieuse, le tout arrosé d’un vin rouge surprenant, pour un prix des plus raisonnables. Je reviendrai.
★ En rentrant légèrement pompette, je trouve un mail du nouvel éditeur jeunesse à qui j’ai envoyé un essai de six pages ce midi: « C’est vivant, dynamique et fluide. Que demande le peuple? » Le peuple a des tas d’autres réclamations, en fait, mais il ne me semble pas judicieux d’entamer cette collaboration par un étalage de mon humour douteux.
Samedi:
★ Attila a été interrogé à l’oral de français sur un de ses textes préférés, dont je n’ai jamais entendu parler: « Le charpentier » de Jacques Réda. Maintenant, on attend les résultats qui devraient tomber… le jour de son anniversaire.
★ Les Keds Rifle Paper commandées lundi dernier et pour lesquelles le site (américain) annonçait un délai de livraison de 2 à 4 semaines sont déjà dans ma boîte, youpi! L’expéditeur a eu la bonne idée d’indiquer une valeur marchande de $15 seulement, ce qui m’a épargné de potentiels frais de douane. Par contre, elles sont trèèès étroites – trop pour mes petits pieds carrés de hobbit. Mais c’est de la toile; ça devrait se détendre.
★ A cause du pic de pollution, Gaby annule notre glace de cet aprèm. Du coup, j’hésite: aller griller dans les rues de Toulon (il fait plus de 30°) ou rester au frais chez moi? Puis je me souviens que j’ai envie de voir la Design Parade, et que c’est seulement ce week-end. Et les TER circulent aujourd’hui, de sorte qu’il ne me faut que 350 pas + 14 minutes de train pour me retrouver en centre-ville.
★ J’ai bien fait de bouger mes fesses, car la Design Parade a lieu dans un bâtiment splendide de décrépitude, l’ancien évêché, dont je n’avais même jamais soupçonné l’existence alors qu’il se dresse au milieu du Cours Lafayette. Les installations sont toutes belles et intéressantes, avec une préférence pour l’appartement décoré par Pierre Yovanovitch dont l’enfilade de pièces monochromes raconte une histoire surréaliste, mais aussi la piscine d’intérieur des Belges Charlotte et Juliette Castay. Je suis très contente de voir que Toulon n’est plus le désert culturel de mon adolescence, et je regrette que Chouchou ne soit pas là: il aurait pris de bien meilleures photos que moi.
★ Attila a été interrogé à l’oral de français sur un de ses textes préférés, dont je n’ai jamais entendu parler: « Le charpentier » de Jacques Réda. Maintenant, on attend les résultats qui devraient tomber… le jour de son anniversaire.
★ Les Keds Rifle Paper commandées lundi dernier et pour lesquelles le site (américain) annonçait un délai de livraison de 2 à 4 semaines sont déjà dans ma boîte, youpi! L’expéditeur a eu la bonne idée d’indiquer une valeur marchande de $15 seulement, ce qui m’a épargné de potentiels frais de douane. Par contre, elles sont trèèès étroites – trop pour mes petits pieds carrés de hobbit. Mais c’est de la toile; ça devrait se détendre.
★ A cause du pic de pollution, Gaby annule notre glace de cet aprèm. Du coup, j’hésite: aller griller dans les rues de Toulon (il fait plus de 30°) ou rester au frais chez moi? Puis je me souviens que j’ai envie de voir la Design Parade, et que c’est seulement ce week-end. Et les TER circulent aujourd’hui, de sorte qu’il ne me faut que 350 pas + 14 minutes de train pour me retrouver en centre-ville.
★ J’ai bien fait de bouger mes fesses, car la Design Parade a lieu dans un bâtiment splendide de décrépitude, l’ancien évêché, dont je n’avais même jamais soupçonné l’existence alors qu’il se dresse au milieu du Cours Lafayette. Les installations sont toutes belles et intéressantes, avec une préférence pour l’appartement décoré par Pierre Yovanovitch dont l’enfilade de pièces monochromes raconte une histoire surréaliste, mais aussi la piscine d’intérieur des Belges Charlotte et Juliette Castay. Je suis très contente de voir que Toulon n’est plus le désert culturel de mon adolescence, et je regrette que Chouchou ne soit pas là: il aurait pris de bien meilleures photos que moi.
Dimanche:
★ Au téléphone, ma mère m’annonce que ma soeur garde son boulot suite à la fusion de sa boîte avec une autre, et qu’en plus, elle va recevoir une augmentation! Je félicite ma soeur par MP. Elle confirme pour le maintien de son job mais n’est au courant d’aucune augmentation. Je ne sais toujours pas ce que fume ma mère.
★ Au téléphone, ma mère m’annonce que ma soeur garde son boulot suite à la fusion de sa boîte avec une autre, et qu’en plus, elle va recevoir une augmentation! Je félicite ma soeur par MP. Elle confirme pour le maintien de son job mais n’est au courant d’aucune augmentation. Je ne sais toujours pas ce que fume ma mère.
★ J’ai trouvé plus difficile que changer une housse de couette seule quand on fait 67 cm d’envergure: remettre une housse de canapé 3 places après l’avoir lavée. Mais elle en avait grand besoin: ça n’avait jamais été fait depuis son achat en… janvier 99, selon l’étiquette de livraison.
★ Un tri de penderie met à jour de jolies sandales bleu canard toutes neuves, et me permet de virer plusieurs autres paires de chaussures ainsi qu’un tas de vêtements. Il faut vraiment que je revende les New Rock et les Docs roses que j’ai dû porter une fois chacune à l’époque de ma rencontre avec Chouchou!
★ Un tri de penderie met à jour de jolies sandales bleu canard toutes neuves, et me permet de virer plusieurs autres paires de chaussures ainsi qu’un tas de vêtements. Il faut vraiment que je revende les New Rock et les Docs roses que j’ai dû porter une fois chacune à l’époque de ma rencontre avec Chouchou!
Oh la laaaa !
Les Keds Rifle Paper ! Mais … mais … je ne connaissais pas du tout !
Mais… je les veux toutes !
Merci pour la découverte (ou pas ^^)
Pour Hellocoton, as-tu essayé de supprimer cet article-là de ton RSS ? C'est là qu'ils vont les chercher, du coup il ne devrait pas réapparaitre.