Lundi:
★ Très chouette expo temporaire sur le développement des transports à la Scottish National Portrait Gallery. J’aime particulièrement les propos de ce photographe qui, après avoir crashé son avion 9 fois et s’être fait virer par l’armée, a continué à voler dans le civil et à prendre des clichés en se penchant hors de son appareil: selon lui, il suffisait de s’attacher la jambe droite avec un bout de corde pour que ce soit « parfaitement sûr »!
★ Pendant qu’on est là, on jette un coup d’oeil à la partie moderne de l’expo permanente. Je suis fascinée par un tableau intitulé « Trois oncologues » et censé représenter les ténèbres qu’ils excisent du corps de leurs patients. J’aime aussi beaucoup le portrait de Tilda Swinton par John Byrne.
★ Le midi, nous retournons au White Hart, le plus vieux pub d’Edimbourg, que nous avions bien aimé lors de notre séjour précédent. Nous trouvons la portion de bangers and mash (saucisses-purée) un peu chiche cette fois, et en repartant, j’oublie mon foulard sur le dossier de ma chaise. C’était un de mes préférés; j’espère que la gérante l’adoptera et l’aimera.
★ Qu’il pleuve comme il y a deux ans ou qu’il fasse très beau comme aujourd’hui, deux heures passées au café du Waterstones de Prince’s Street, à la table devant la baie vitrée qui donne pile sur le château, sont toujours une excellente idée. Un thé vert, un scone, un manga génial repéré par Chouchou: le bonheur.
★ Le soir, nous retournons chez Henderson’s, ZE resto vegan d’Edimbourg que nous avions adoré lors de notre séjour précédent. Nous trouvons la portion de tofu teriyaki (très bon) et celle de galettes de haricots noirs (trop sèches) un peu chiches. Tout est décidément moins bien la seconde fois. A part peut-être le sexe. Au moins, je n’oublie rien sur place en repartant.
Mardi:
★ Dernière visite ce matin: le musée de la chirurgie que Chouchou (qui adore les trucs macabres, mais trouve les poupées et les vêtements d’enfants effrayants…) voulait déjà voir il y a deux ans. A l’étage des pathologies, la première chose sur laquelle se pose mon regard est un poumon cancéreux. Ambiance.
★ Dernier renoncement shopping: le superbe plaid couleur jade soldé à moitié prix repéré hier chez Gladstone’s Land. Nos bagages à main sont déjà archi-bourrés et il n’est pas vendu sur internet, snif.
★ Très gros bouchon à l’aéroport d’Edimbourg pour scanner les cartes d’embarquement puis franchir le contrôle de sécurité – que je dois repasser parce que j’ai posé mon iPad sur mon MacBook histoire de gagner de la place dans le bac. Heureusement, j’ai prévu large niveau temps, et tout cela une fois derrière nous, il reste encore deux heures avant le décollage de notre avion.
★ A peine avons-nous atterri à Bruxelles que l’Ecosse me manque déjà. I’ll be back.
Mercredi:
★ Triste constatation: bien qu’imperméabilisé avant le départ, mon sac à dos en cuir Paul Marius a très mal vécu cette semaine sous la pluie. Sa belle couleur olive n’est plus qu’un souvenir, et ses parties les plus exposées ont viré au vert marronâtre pisseux.
★ Triste constatation: bien qu’imperméabilisé avant le départ, mon sac à dos en cuir Paul Marius a très mal vécu cette semaine sous la pluie. Sa belle couleur olive n’est plus qu’un souvenir, et ses parties les plus exposées ont viré au vert marronâtre pisseux.
★ A 18h30, Chouchou rentre avec les deux yeux irrités par ses lentilles et va s’allonger dans la chambre. A 19h30, il a si mal qu’entre deux barrissements d’otarie, il se décide à appeler SOS Médecins. A 20h30, devinez qui part en quête d’une pharmacie de garde pour acheter du collyre à la cortisone et du sérum phy? Heureusement qu’on est en été et qu’il fait encore jour, sinon, Dieu seul sait où j’aurais pu finir.
★ Une fois que je lui ai administré ses médocs et donné la becquée, Chouchou qui doit garder les yeux fermés jusqu’à nouvel ordre tente de convaincre Siri de jouer de la musique ou des vidéos sur son smartphone. C’est pas demain la veille qu’une AI me remplace, c’est moi qui vous le dis.
Jeudi:
★ Comme on pouvait s’y attendre, et malgré la combattivité de nos représentants, la soi-disant concertation entre les auteurs et le gouvernement n’a rien donné. Le prélèvement à la source en vigueur à partir de 2019 s’annonce catastrophique pour beaucoup d’entre nous; on ne nous offre toujours aucune compensation pérenne à la hausse de la CSG, et notre régime social va être basculé vers l’URSSAF. Mon père aurait dit: « Tout va bien, le bateau coule ».
★ Comme on pouvait s’y attendre, et malgré la combattivité de nos représentants, la soi-disant concertation entre les auteurs et le gouvernement n’a rien donné. Le prélèvement à la source en vigueur à partir de 2019 s’annonce catastrophique pour beaucoup d’entre nous; on ne nous offre toujours aucune compensation pérenne à la hausse de la CSG, et notre régime social va être basculé vers l’URSSAF. Mon père aurait dit: « Tout va bien, le bateau coule ».
★ Mon malade dûment soigné reposant sur le canapé avec son casque audio, je sors me balader vers 16h. C’est le premier jour de l’été, il fait 18°. Cherchez l’erreur.
★ Non, la petite rousse à lunettes rouges et robe à pois qui a poussé un cri de joie au rayon presse de la Fnac en reconnaissant « Lucretia my reflection » et ensuite braillé toute la chanson jusqu’à faire le vide autour d’elle dans un rayon de 20 mètres, ce n’était pas moi, juste quelqu’une qui me ressemblait beaucoup. Hum.
★ Au Berger où je sirote un Cosmo, le barman passe du Bowie et du Cure. C’est mon jour de chance musical.
★ Non, la petite rousse à lunettes rouges et robe à pois qui a poussé un cri de joie au rayon presse de la Fnac en reconnaissant « Lucretia my reflection » et ensuite braillé toute la chanson jusqu’à faire le vide autour d’elle dans un rayon de 20 mètres, ce n’était pas moi, juste quelqu’une qui me ressemblait beaucoup. Hum.
★ Au Berger où je sirote un Cosmo, le barman passe du Bowie et du Cure. C’est mon jour de chance musical.
Vendredi:
★ Je peine à comprendre comment, après avoir vu des photos de mon Baroudeur post-Ecosse, la nana du service client de chez Paul Marius peut me répondre: « Nos modèles sont confectionnés en cuir de buffle ou de chèvre naturellement résistants à l’eau et ne nécessitent pas d’imperméabilisation ». Sérieusement, meuf? Comme je n’ai pas conservé le ticket de caisse, je ne peux pas réclamer d’échange. Mais du coup, je ne rachèterai pas d’autre sac chez eux, ce qui est dommage car je guignais depuis des mois une petite sacoche turquoise qui avait l’air bien pratique.
★ Je peine à comprendre comment, après avoir vu des photos de mon Baroudeur post-Ecosse, la nana du service client de chez Paul Marius peut me répondre: « Nos modèles sont confectionnés en cuir de buffle ou de chèvre naturellement résistants à l’eau et ne nécessitent pas d’imperméabilisation ». Sérieusement, meuf? Comme je n’ai pas conservé le ticket de caisse, je ne peux pas réclamer d’échange. Mais du coup, je ne rachèterai pas d’autre sac chez eux, ce qui est dommage car je guignais depuis des mois une petite sacoche turquoise qui avait l’air bien pratique.
★ La matinée me voit jongler avec le résumé d’un slasher YA que je dois rédiger pour une nouvelle éditrice, et la proposition d’une autre éditrice de traduire cet été la bio d’un groupe de K-pop – sujet auquel je ne connais rien: je décline donc en la remerciant d’avoir pensé à moi.
★ L’après-midi me voit de nouveau dehors malgré un petit 17°: à cette allure, il va falloir ressortir les anoraks début juillet. D’ailleurs, au Pain Quot’ où je me suis arrêtée pour lire le dernier tome paru de « March comes in like a lion », je ne commande pas un thé glacé, mais une infusion gingembre-citron bien chaude (et un crumble fraise-rhubarbe pas mal du tout).
★ Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le 7.4 de chez Majirouge n’est pas DU TOUT la même teinte que le 7.40. Coiffeur ou mathématicien – choisis ton camp.
★ Chez Tropismes, je discute avec une Italienne prof de français qui cherche un ouvrage « féministe pas rébarbatif » pour faire étudier à ses élèves. Je lui fourgue les « Culottées » de Pénélope Bagieu. Non, je ne suis pas libraire, j’aime juste me mêler des lectures des autres.
★ L’après-midi me voit de nouveau dehors malgré un petit 17°: à cette allure, il va falloir ressortir les anoraks début juillet. D’ailleurs, au Pain Quot’ où je me suis arrêtée pour lire le dernier tome paru de « March comes in like a lion », je ne commande pas un thé glacé, mais une infusion gingembre-citron bien chaude (et un crumble fraise-rhubarbe pas mal du tout).
★ Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le 7.4 de chez Majirouge n’est pas DU TOUT la même teinte que le 7.40. Coiffeur ou mathématicien – choisis ton camp.
★ Chez Tropismes, je discute avec une Italienne prof de français qui cherche un ouvrage « féministe pas rébarbatif » pour faire étudier à ses élèves. Je lui fourgue les « Culottées » de Pénélope Bagieu. Non, je ne suis pas libraire, j’aime juste me mêler des lectures des autres.
Samedi:
★ J’ai trouvé à Singapour un hôtel bien placé et pas très cher, qui a d’excellents avis de voyageurs sur Booking.com et qui est également recommandé par un de mes guides de la ville. Réservation faite, youhou! (Note à moi-même: penser à emporter mon maillot de bain pour profiter de la piscine sur le toit.)
★ Pour fêter ça, et parce que j’ai une soudaine envie d’udon, nous allons dîner au Kokuban. C’est très bon mais le resto est complètement mort en ce soir de match: tout le quartier est en train de picoler et de gueuler au Grand Central de l’autre côté de la place. Ce qui nous arrange pas mal, en fait.
★ Pour fêter ça, et parce que j’ai une soudaine envie d’udon, nous allons dîner au Kokuban. C’est très bon mais le resto est complètement mort en ce soir de match: tout le quartier est en train de picoler et de gueuler au Grand Central de l’autre côté de la place. Ce qui nous arrange pas mal, en fait.
Dimanche:
★ Cette nuit, j’ai rêvé que mon ex-belle-mère appelait chez l’Homme-ce-chacal-jaune pour annoncer un décès dans la famille et que je grognais d’un air dépité: « Du coup, apparemment, c’est pas elle ». Rancunière jusque dans mon sommeil.
★ Bouleversée par la prose magnifique de Tor Udall, j’ai beaucoup de mal à m’arracher à « A thousand paper birds » même après l’avoir fini et refermé.
★ Pendant notre jeu de piste dans le centre de Bruxelles, Chouchou se tord la cheville droite, tombe, fait un demi roulé-boulé et se relève dans l’élan après avoir manqué de justesse s’ouvrir le crâne sur un poteau. Mais ce soir, son genou ne sera pas beau à voir.
★ Parce qu’il fait bon, que le frigo est vide et qu’on a envie de prolonger un peu le bon moment passé ensemble, on atterrit avec Solaena et Vincent au Yi Chan pour boire un cocktail et dîner près des portes grandes ouvertes. Le propriétaire a toujours l’air aussi stressé, mais il nous montre avec fierté un article parlant de la deuxième place que le barman (son fils?) vient de remporter dans un concours de mixologistes. Et il me demande de quel coin de la France je suis originaire. Moi qui pensais avoir assez peu d’accent sauf quand je m’énerve…
★ Cette nuit, j’ai rêvé que mon ex-belle-mère appelait chez l’Homme-ce-chacal-jaune pour annoncer un décès dans la famille et que je grognais d’un air dépité: « Du coup, apparemment, c’est pas elle ». Rancunière jusque dans mon sommeil.
★ Bouleversée par la prose magnifique de Tor Udall, j’ai beaucoup de mal à m’arracher à « A thousand paper birds » même après l’avoir fini et refermé.
★ Pendant notre jeu de piste dans le centre de Bruxelles, Chouchou se tord la cheville droite, tombe, fait un demi roulé-boulé et se relève dans l’élan après avoir manqué de justesse s’ouvrir le crâne sur un poteau. Mais ce soir, son genou ne sera pas beau à voir.
★ Parce qu’il fait bon, que le frigo est vide et qu’on a envie de prolonger un peu le bon moment passé ensemble, on atterrit avec Solaena et Vincent au Yi Chan pour boire un cocktail et dîner près des portes grandes ouvertes. Le propriétaire a toujours l’air aussi stressé, mais il nous montre avec fierté un article parlant de la deuxième place que le barman (son fils?) vient de remporter dans un concours de mixologistes. Et il me demande de quel coin de la France je suis originaire. Moi qui pensais avoir assez peu d’accent sauf quand je m’énerve…
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http://mondorama.pointculture.be/la-k-pop-et-le-soft-power-musical-coreen/
😉
Ah un été frais, le rêve ! J'échangerais bien mes 31° à 20h contre tes 18°…