Mésaventures ferroviaires (1)

Hier, au retour d’une super excursion d’anniversaire que je vous raconte très bientôt, j’essaie de changer mon Bruxelles-Toulon prévu pour le 3 avril, premier jour de la grève des cheminots. Le numéro du service client est, bien entendu, toujours en dérangement. Sur la page concernée du site internet, on m’indique que mon billet n’est échangeable gratuitement que dans un point de vente SNCF, mais que sur internet, je peux annuler le billet initial à 94€, direct et en 1ère classe, puis racheter pour le 2 avril un billet de 2nde avec 2 correspondances pas pratiques pour la modique somme de 288€. Euh, non. A la billetterie internationale de la gare du Midi, où je me suis traînée exprès, on me dit qu’il ne reste plus aucun point de vente SNCF en Belgique depuis 7 ans. Au bord de la En pleine crise de nerfs, j’achète des billets de Ouibus pour faire un aller-retour à Lille le lendemain en bousillant une journée de travail. 

Puis, ayant lu quelque part que le Community Management de la SNCF était très réactif sur les réseaux sociaux, je tente ma chance sur Facebook et Twitter. Dans les deux cas, j’ai une réponse sous un quart d’heure. On me confirme qu’il m’est impossible de procéder à un échange gratuit depuis Bruxelles, mais que je peux annuler mon billet initial qui me sera remboursé entièrement tout de suite, puis en acheter un autre et demander le remboursement de la différence au service client. Je devrai avancer l’argent pendant quelques semaines (ou quelques mois, car le service risque d’être saturé de demandes à traiter), mais au moins, je n’y perdrai rien. Et bizarrement, alors que la page d’échange gratuit ne me donnait que des options pourries et ultra-chères, le service de réservation normal me permet de trouver un billet pour dimanche à « seulement » 153€, avec une seule correspondance pratique, à des horaires qui m’arrangent. 
Je demande aussitôt le remboursement de mes billets Ouibus – il m’est accordé sous forme de bon d’achat valable 4 mois, ce qui nous fera une occasion d’aller rendre visite à nos amis lillois d’ici fin juillet. Il ne me restera plus qu’à échanger gratuitement mon prochain Toulon-Bruxelles à la gare de Toulon une fois que j’y serai. Puis à recommencer tout le patakès avec mes billets de mai et de juin  (qui tombent TOUS des jours de grève, alors qu’il n’y avait que 2 chances sur 5) une fois que la SNCF l’autorisera – car elle a décidé de procéder aux échanges de mois en mois, au cas je suppose où la grève durerait moins longtemps que prévu. Ce que je ne crois pas une seule seconde, même s’il est possible qu’elle s’essouffle sur la durée. Notre gouvernement compte sûrement là-dessus. Et malgré le bordel que ça fout dans mon organisation, j’espère très fort que les cheminots tiendront bon. C’est le service public qu’ils défendent pour nous tous. Au cas où vous en douteriez encore, regardez cette petite vidéo qui explique très bien les enjeux de la grève:


EDIT 28/03: Mon billet initial a déjà été remboursé. Pour ceux que ça intéresse car ils sont dans la même situation que moi, je reviendrai indiquer le moment où j’aurai aussi été remboursée de la différence de prix entre billet initial et billet de remplacement. 

2 réflexions sur “Mésaventures ferroviaires (1)”

  1. Merci pour ton article !
    Je me suis rendue compte que je n'avais aucun souci pour partir à Lyon, par contre mon retour est le 8 avril, en plein dans les jours de grève prévus. Du coup, je suis en train de chercher une solution alternative pour le retour…

  2. C'est drôle, je lisais ton article hier en pensant à mon Ouigo du 3 avril… Celui ci a été annulé dans l'après midi mais en me prévenant de façon étonnante : "Ouigo est ravi de vous proposer ce bon d'achat…". J'ai du aller sur ma réservation pour avoir la confirmation qu'il était annulé.
    Sachant qu'on revient d'Italie ce jour là et qu'on doit rentrer en Bretagne et à Aix, pas moyen d'échanger la date de retour :/

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