A une exception près – le bouquin de photos de Pete Souza que je n’arrivais pas à me procurer ailleurs -, je n’ai plus commandé de livres papier sur Amazon depuis le 3 décembre dernier. Ca n’a pas été si difficile que je le pensais de rompre avec cette habitude pourtant enracinée depuis 20 ans (glups), et j’en ai retiré beaucoup de bénéfices:
– Je n’achète plus juste sur la quatrième de couverture, sans savoir si le style de l’auteur me conviendra. Résultat, en janvier, je n’ai abandonné qu’un seul livre en cours de lecture – un récit de voyage qui traînait dans ma PAL depuis plusieurs années. J’ai renoncé à acheter divers romans après avoir parcouru les premières pages en librairie; je n’ai pas fait d’économies de cette façon parce que chaque fois, j’ai découvert sur place d’autres livres qui m’ont fait envie, mais au moins, mes sous ont été mieux dépensés.
– Devoir me rendre en librairie pour me ravitailler m’oblige à sortir de chez moi, prendre l’air et marcher un peu – une motivation fort bienvenue en hiver, quand j’ai juste envie de faire la marmotte sous un plaid. Désormais, je sors au moins une fois par semaine pendant les jours ouvrés juste pour ça, alors que si je m’écoutais, je ne mettrais le nez dehors que le samedi pour aller faire les courses indispensables.
– Finies les incroyables prises de tête avec les livreurs de la Poste, DHL et consort: enrager parce que j’étais chez moi et qu’ils ont déposé un avis de passage au lieu de sonner à l’interphone, devoir parfois aller chercher mon colis à Pétaouchnok, recevoir presque toujours ma commande plus tard que prévu. Et finis les bouquins mal emballés qui arrivent juste assez abîmés pour que ça m’énerve, mais pas assez pour que je m’embête à les renvoyer.
– Pour certains romans en anglais, je me suis mise à la lecture en numérique (pour les romans en français, je trouve que ça ne vaut pas la peine étant donnée la faible différence de prix entre ouvrage papier et e-book). J’ai fait pas mal d’économies de cette façon; par exemple, « Les cuisines du grand Midwest », qui venait de sortir en français et coûtait 22€, était en promo à $1.99 en VO dans sa version Kindle. Ca m’a évité de me retrouver avec un grand nombre de bouquins à évacuer par la suite, étant donné que je ne garde presque plus rien depuis quelques années. Ca m’a également permis d’alléger ma valise durant mes aller-retour en train Toulon-Bruxelles, et je suppose que j’apprécierai encore plus lors de nos prochains voyages, moi qui aime tant partir avec un simple bagage cabine.
– Je n’ai pas dépensé plus d’argent qu’avant. D’abord parce que, comme je le disais plus tôt, j’ai mieux choisi mes livres et parfois opté pour la version numérique; ensuite parce que, même si les prix en librairie sont plus élevés que sur Amazon en Belgique (où la tabelle n’a pas encore sauté) et surtout dans les bookstores (dont les ouvrages ne sont pas soumis à la règlementation du prix unique), la plupart des librairies que je fréquente proposent une carte de fidélité très vite terminée quand on lit autant que moi, et qui permettent grosso modo de retomber sur ses pattes du point de vue financier.
Je reste cliente d’Amazon pour les e-books et les autres produits – par exemple, je leur ai récemment commandé une paire de chaussures très bien soldées, ainsi qu’un sèche-cheveux afin de m’éviter une visite en magasin d’électroménager ou en hypermarché. Mais pour les livres papier, je n’en commanderai plus que si je n’arrive pas à les trouver autrement, ce qui ne devrait guère être le cas que pour les « beaux livres » ou les ouvrages très anciens. Je n’aurais pas pu faire ce choix si j’habitais à Toulon à temps plein, car il est quasiment impossible de s’y procurer des livres en VO, et je pense qu’Amazon reste une ressource formidable pour les gens qui n’ont pas le temps ou la possibilité de se rendre facilement en librairie. Moi, par contre, je n’ai aucune excuse.
De mon coté, c'est lorsque je vais en librairie que j'achète le plus en regardant uniquement la couverture – et donc que j'ai le plus tendance à acheter des livres que je ne lirais pas tout de suite ou qui sont à coté de la plaque. J'achète peu de livres de première main en règle générale mais lorsque je le fais, j'éprouve un plaisir bien plus grand à me balader dans les rayonnages qu'à commander via internet. Reste que comme tu le dis, pour la VO Amazon reste mon mode d'achat à défaut d'autres options. Quant à la lecture de e-book, le coté pratique est positif mais je me sens toujours 1000 fois plus à l'aise avec la version papier.
Bonjour,
Confrontée au même problème (comment me procurer simplement un livre en V.O ou un peu rare sans le commander sur Amazon) j'utilise le site de réservation de livres papier et numériques en librairie "Place des libraires". Beaucoup de librairies indépendantes sont sur le site (2 dans ma petite ville et au moins Contrebandes à Toulon), le catalogue de livres réservables est conséquent (Obama : an intimate portrait en fait partie) et en moins d'une semaine le livre arrive chez notre libraire. Si le livre est déjà en stock c'est indiqué sur le site aussi. Je n'ai pas encore testé pour les eBooks mais je trouve ce service pratique !
Et pour les livres anciens, Abebooks est une bonne ressource ! 🙂
@A.C. et Marie: merci pour les tuyaux!