
Malgré la popularité de Neal Stephenson auprès des lecteurs de SFFF, je n’avais encore jamais lu aucun de ses romans, toujours très longs et réputés pleins de technoblabla. Mais je suis incapable de résister à une histoire de voyage dans le temps, surtout avec une couverture aussi intrigante. Il m’aura fallu près de deux semaines pour venir à bout de « The rise and fall of D.O.D.O.« , et je le referme très partagée. J’ai beaucoup aimé les 200 premières pages, qui racontent la mise en place du D.O.DO. et les premières expéditions temporelles des deux héros. Mais ensuite, les voyages dans le temps deviennent extrêmement répétitifs; le D.O.DO. se mue en organisme gouvernemental tentaculaire; la narration s’éclate et, quittant le point de vue de Melisande, progresse par accumulation de documents écrits – lettres, mails et mémos – visant à ridiculiser le côté procédurier des administrations. Certes, c’est très bien foutu et assez drôle au début, mais on a l’impression que les deux auteurs, éblouis par leur propre brillance, font durer leur plaisir au-delà du raisonnable. L’histoire s’embourbe dans des longueurs ennuyeuses, et l’événement entrevu dans les toutes premières pages, celui qui a servi à exciter la curiosité du lecteur, semble ne jamais devoir se produire. Puis, dans le dernier cinquième du roman, l’action s’accélère brusquement. On se réjouit qu’il se passe enfin quelque chose, mais tout va si vite qu’on peine un peu à suivre le mouvement. L’attaque du Walmart par une horde de Vikings, racontée à la façon d’une saga épique, cristallise assez bien mon sentiment sur l’ensemble du livre: une idée excellente, mais une réalisation qui se regarde beaucoup trop le nombril et finit par en devenir chiante.
Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.
Bon, c'est bien, j'ai toujours eu cetet impression de Stephenson – "une idée excellente, mais une réalisation qui se regarde beaucoup trop le nombril et finit par en devenir chiante.". Ça tire _toujours_ en longueur – et ça va jamais où je veux que ça aille, malgré une idée de base qui fait baver d'envie. C'est d'ailleurs le problème : l'idée de base fait toujours baver d'envie, du coup à chaque fois je me dis "ptêt celui-là il est mieux ??" et… ça marche jamais 😛
Bref, merci, je vais résister à la tentation de celui-là 😛
You're welcome! 🙂