
De manière générale, l’absence de fioritures de son style rend encore plus percutante sa franchise sans fausse pudeur, qu’elle évoque ses rapports difficiles avec sa mère, la désorientation de se retrouver célibataire à 40 ans ou la passion charnelle d’un nouvel amour. Elle affirme ne pas savoir elle-même quel genre de fille elle est; pourtant, le portrait qu’elle brosse à petites touches apparemment désordonnées témoigne d’une grande capacité d’introspection et d’une belle lucidité sur soi – ainsi que d’un humour désabusé qui la rend très sympathique. Souvent, en la lisant, je me suis dit: « Oh, ça, j’aurais pu l’écrire, j’aurais voulu l’écrire! ». (Je ne prétends pas que j’en aurais été capable: les choses semblent toujours très faciles à accomplir quand on n’en voit que le résultat fini.) Bref, roman ou mémoire, « Éparse » m’a tellement séduite que je l’ai dévoré d’un trait. Et qu’il m’a donné des fourmis dans le clavier.
Je lisais assidûment son blog, "Le point sur le i", et j'ai été bien désolée quand elle l'a fermé… Je découvre grâce à toi qu'elle a enfin publié, il faut que je lise ce bouquin, et ton avis m'en donne encore plus envie !