Une semaine à Toulouse #6

Mardi
8h30. Je suis réveillée depuis un quart d’heure et traîne au lit avec un début de migraine virulent, quand soudain! Le jardinier de ma mère commence à passer la tondeuse devant la fenêtre ouverte de notre chambre. J’ai rarement imaginé autant de façons de trucider quelqu’un en aussi peu de temps. 
Aujourd’hui, donc: 18° et pluie. La robette et les sandales étant exclues, je me décide à me rabattre sur un vieux jean à genou troué que j’avais laissé ici du temps de la maladie de mon père. C’est du 38 et je rentre encore dedans, alléluia! Par contre, je n’avais pas porté de pantalon depuis 3 ans (ou 4?) et je me sens horriblement négligée avec mon T-shirt et mes Converse basses.

Idée de génie: et si on allait se garer au Capitole plutôt qu’à Jean Jaurès comme hier, histoire d’arriver juste à côté du resto coréen? 
Attila et Darklulu kiffent le japchaebap – par contre, Darklulu ne pousse pas la curiosité jusqu’à goûter la salade d’algues ou le jus d’aloé véra. 
Un petit tour chez Ombres Blanches pour choisir une lecture de voyage à Darklulu. « Tu aurais un truc à me conseiller, Tatie? » Ce sera « Comment (bien) rater ses vacances »
« C’est toi qui as traduit ce livre, Tatie? Mais alors, tu es célèbre? » Euh, non, pas trop.

Voir Attila payer avec sa propre carte ne me rajeunit pas *du tout*.

Moi qui aime surtout la fouille et les énigmes, j’ai vraiment bien choisi ma salle d’escape game: il n’y a quasiment que des manips et des cadenas dans celle-là. Frustration. Mais mes trois coéquipiers aiment beaucoup, donc tout n’est pas perdu.

Apparemment, une équipe dont je ne citerai pas le nom ici pour ne pas lui faire de pub tourne dans les escape rooms de la région, les boucle en 45 mn et passe le reste de l’heure à planquer les indices et à tout foutre en l’air dans la salle avant de sortir au dernier moment. Faut vraiment être con. 

« Allô, c’est Fabien d’Adventure Rooms. On a tellement discuté après votre partie que j’ai oublié de vous faire payer, ça ne vous dérange pas de revenir? »
J’aurais bien mangé une glace chez Octave, mais 1/ ils ont arrêté mon parfum préféré 2/après nous avoir donné les cartes, le serveur nous ignore royalement. Direction: O sorbet d’amour, où il y a plus de choix et où les boules sont plus grosses et moins chères. Parmi les nouveautés, pomme verte et chocolat-piment d’Espelette me font de l’oeil. 
Qui a eu l’idée pourrie de nous faire garer au Capitole plutôt qu’à Jean Jaurès comme hier? Entre les travaux et les sens uniques, on met plus d’une heure à s’extraire du centre-ville. Sur la banquette arrière, Darklulu s’est endormi dans une position humainement impossible.

Je suis en phase socio-réfractaire (= j’ai passé la journée avec des gens et j’ai besoin de ne plus parler pendant quelques heures), mais la mère de David, elle, a très envie de me poser plein de questions. Fuyons. « Oh, tu aurais pu me la laisser, rigole Chouchou dans la voiture. Elle me trouve grand et musclé, moi ça me va. »


Les atermoiements de ma mère pour ne pas manger sa soupe de concombre tout en prétendant qu’elle trouve ça très bon sont dignes d’un enfant de 7 ans.

(J’ai décidé que ce séjour à Toulouse serait le dernier. Je n’en peux plus d’être déçue et triste au point de devoir me planquer dans la salle de bain la nuit pour pleurer.)

4 réflexions sur “Une semaine à Toulouse #6”

  1. Gros soutien après ce séjour en demi-teinte…

    (Attila ? Carte bancaire ? Non.)

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