Un mois sans sucre: le bilan

Le banana bread avec lequel j’ai célébré la fin de mon expérience

Début avril, je décidais d’arrêter le sucre ajouté pendant un mois pour voir si ça avait des conséquences positives sur mon poids et mon niveau d’énergie. L’expérience ayant pris fin début mai, il est temps de faire le bilan. 

Est-ce que j’ai trouvé ça difficile? Oui et non. Bizarrement, le plus dur n’a pas été de me passer d’un truc sucré quand j’en avais envie: j’arrive assez bien à contrôler mes fringales. Le plus dur, ca a été les répercussions sur mon temps libre et ma vie sociale. Pas question d’aller bouquiner dans un salon de thé. Pas question de proposer un goûter à une copine. Pas question de sortir bruncher en amoureux le dimanche matin. Je me suis rendu compte que beaucoup des activités conviviales que j’aime tournent autour de l’absorption de douceurs. Et que j’étais hyper frustrée de ne pas pouvoir préparer des gâteaux le week-end pour égayer mon petit-déjeuner du lundi matin. Bref, ce qui m’a manqué, c’est moins le sucre lui-même que les rituels qui entourent sa consommation
Du coup, comme je ne pouvais pas me récompenser de la façon habituelle après une journée un peu difficile ou quand j’étais contente de moi, je me suis rabattue sur du shopping en ligne. Au lieu de boire des chocolats chauds et de grignoter des pastéis de nata, j’ai commandé des produits de beauté et des bijoux fantaisie, retombant dans un travers que je croyais avoir plus ou moins éliminé. Moralité: si je me frustre dans un domaine, je vais compenser dans un autre. A moi de voir si ça en vaut la peine. 
Et en l’occurrence, ça n’a pas été le cas. Mon niveau d’énergie n’a pas augmenté sensiblement; malgré le retour du printemps et un niveau de ferritine en hausse, je suis toujours assez fatiguée pour avoir envie de faire une sieste après le déjeuner et pour m’endormir très facilement le soir (ce qui n’est pas que négatif). Quant à mon poids… Les trois quarts du temps, lorsque j’avais envie d’un truc sucré, je m’abstenais de manger plutôt que de reporter ma fringale sur un truc salé. Parallèlement, j’ai recommencé à marcher davantage – même si je n’ai atteint mon objectif de 10 000 pas par jour que deux fois par semaine en moyenne. Pourtant, mon poids n’a pas vraiment baissé, juste varié comme d’habitude dans une fourchette de deux kilos selon le moment du mois et l’importance de mon dîner de la veille. 
En ce qui me concerne – et il va de soi que ce bilan est valable uniquement pour moi… -, ce fut donc une expérience totalement improductive, dont le seul résultat a été de me frustrer socialement et de me faire multiplier les petites dépenses. Mais il est vrai que de base, je ne consomme pas tant de sucre ajouté que ça. Mon problème se situerait plutôt au niveau des sucres lents (ceux qu’on trouve dans les pâtes, le riz, le pain…), et pour le régler, je devrais remanier une fois de plus mon alimentation en profondeur. Ce que je ne suis pas disposée à faire pour le moment. Je ne vois donc plus que deux solutions pour perdre un nombre significatif de kilos: me couper une jambe ou déménager sur la Lune. Je vous tiens au courant. 

21 réflexions sur “Un mois sans sucre: le bilan”

  1. Même expérience pour ce qui est de la perte de poids, ce qui m'avait plutôt déçue. J'avais perdu plus avec le régime à points très connu qui autorise lui de nombreux petits plaisirs. Je pense effectivement qu'on ne peut encaisser de son propre chef qu'un nombre limité de frustrations. Pour ma part je poursuis, car comme lorsque je fumais, il m'est plus facile d'arrêter complètement que de me limiter et j'ai vraiment peur du diabète de type 2 et de toutes les joyeusetés qui l'accompagnent.

  2. funambuline

    Depuis que les ayatollah anti-sucre (qui ont remplacé les ayatollah anti-gras) clâment leur science, j'ai l'impression qu'ils s'adressent surtout à un public US, c'est-à-dire un public qui consomme beaucoup de sodas, de "convenient food" de supermarché (bourrée d'exhauster de goût, dont sucre et sel en très grande quantité), et dont le breakfast est en fait au taux de sucre (et de gras) d'un énorme dessert (les rayons de "cereals" m'ont sidérée). Du coup, dans un tel régime quotidien, supprimer le sucre, consommé à pratiquement tous les repas, a des effets gigantesques.

    Dans un régime plus européen, surtout "flexivore", l'impact est forcément moindre. Mais c'est une bonne prise de conscience. J'ai noté toutes mes prises de "sucre" (aka sodas, desserts, etc.) en mars. Je me suis rendue compte que ces envies chez moi sont très liées à mon cycle hormonal… et que non-assouvies elles me transforment vite en funambHULK. Donc j'ai repris 2 bonbons 😀

  3. A vrai dire je ne m'attendais pas à un résultat spectaculaire, car je pense aussi que je consomme des quantités de sucre ajouté assez raisonnables à la base. Mais je trouve toujours intéressant de voir ce qui se modifie quand on touche à un élément particulier de la chimie du corps. C'est instructif et ça permet de se gérer en tout connaissance de cause au lieu de se fier à ce qu'on lit ou qu'on entend un peu partout!

  4. mais qu'est ce qu'on mange globalement dans un régime sans sucre ? je suis assez curieuse

  5. Geneviève T.

    la perte de poids doit être un changement très lent et sur une longue période de ses habitudes alimentaires, il n'y a que cela qui marche,… alors un mois c'est trop court et ça induit trop de frustrations d'un coup! …

  6. Abigaïl: sans sucre ajouté seulement, en ce qui me concerne. Un vrai régime hypoglycémique, c'est autre chose, et ça ne permet effectivement plus beaucoup de fantaisie!

  7. Grosquick de la mancha

    De mon côté, je cherche des alternatives à "me couper une jambe ou aller habiter sur la lune" pour l'instant, rien ne vient. Je continue à chercher.

  8. Je t'annonce que plus on vieillit, plus c'est compliqué en terme de poids. La pré ménopause est une cata yoyo. Ensuite ça se calme mais tout dégringole, enfin j'exagère sans doute mais si peu 🙂
    Clairement pour moi aussi, les hormones ont influencé la conso de sucre avec de grosses envies agressives en cas de frustration. J'ai donc apprécié de passer â autre chose. Mais chaque chose en son temps !

  9. Juste pour dire qu'il y a la religieuse à la fraise à goûter chez Méert, et que le sucre est encore meilleur en bonne compagnie 😀

  10. Gasparde: oui, mais je vais trouver ça où dans mon entourage? 😀 😀 😀

  11. Gasparde et Armalite: vous savez quoi ? je n'ai encore jamais été chez Meert 😉

  12. ah, c'est du sucre aussi. 😉 On peut envisager une journée de débauche: le goûter, puis le cocktail, puis un repas pour compenser tout ça !

  13. Très instructif ! Je vais me lancer un petit programme à ma sauce sans passer par la case sans sucre mais plutôt low-cost sucre

  14. The Everyday French Girl

    Je comprends les problèmes que tu as rencontrés concernant l'aspect "social" de la consommation de sucre. Je vais beaucoup dans les salons de thé avec mes amies, et je devais me contenter d'un thé. Du coup, je prenais des Lapsang souchong hyper infusés. Ce qui m'aidait à ne pas craquer, c'était la peur des malaises vagaux.
    En effet, j'ai eu un problème de prédiabète qui me causait de violents et fréquents malaises vagaux, j'ai dû arrêter net les sucres rapides, manger à heures fixes et tout peser (sauf les légumes verts). Il y a des moments de la journée où j'avais si faim que j'en pleurais. J'avais tout le temps faim, même après manger, et après un certain temps (4h après le dernier repas), j'étais vraiment mal tant j'étais affamée.
    Dès que je recommence à manger trop de sucre, mon appétit est déréglé et je fais des malaises vagaux. Donc ça m'incite à faire très attention. De plus, après des mois (plus de six) sans sucres rapides, je ne supporte plus le goût trop sucré. Par exemple, j'ai pris l'habitude d'acheter des soupes en gobelet sans exhausteur de goût, sucre, etc. et, la dernière fois, n'en trouvant pas, j'ai acheté une soupe en brique. Je n'ai pas pu aller au-delà de la première gorgée : on aurait dit du dessert, tellement je l'ai trouvée sucrée.
    Idem pour les cocktails, les gâteaux… je voudrais en profiter, mes entre les malaises, l'appétit détraqué et mes papilles récalcitrantes, mon corps rue des quatre fers contre les sucres raffinés. Encore aujourd'hui, si je craque, je le paie de cette triple peine pendant quatre à six jours : malaises les deux premiers jours, faim tout le temps pendant toute la période, et écœurée en deux bouchées maximum.

  15. Oui, j'avais lu ce que tu en racontais sur ton blog à l'époque, ça n'avait pas l'air marrant du tout! 🙁 Evidemment, quand on a des raisons de santé, la motivation est tout à fait différente…

  16. MadeleineMiranda

    Hello! Ohh, tu n'as donc pas mangé de chocolat pendant un mois? C'est terrible, mais pour moi ce serait un challenge énorme…! Félicitations d'avoir tenu en tout cas 🙂

  17. Le chocolat, c'est carrément pas ce qui m'a manqué le plus, je dois en consommer deux barres dans le mois à tout casser en temps normal…

  18. Mon problème à moi est que j'aimerais baisser ma consommation de sucre mais je suis trop accro alors j'en consomme en grande quantité J'aimerais bien en consommer un peu :-S

  19. Tasha Gennaro

    Pardon si mon commentaire est redondant, car j'ai un peu de retard par rapport à ton billet. Je comprends très bien ce que tu veux dire. Bien sûr, je ne te connais qu'à travers ton blog, mais j'ai le sentiment que tu manges sainement, j'entends par là que tu manges peu/pas de produits industriels, bourrés de sucres de mauvaise qualité. Il me semble donc logique que tu n'aies pas ressenti de différence en termes de poids ou de silhouette. Et par ailleurs, puisque tu manges sainement (et raisonnablement, non?), je ne vois pas pourquoi tu engendrerais de la frustration en te privant de petites douceurs, ni pourquoi tu porterais un coup à tes amitiés et sociabilités par la même occasion. En plus, tu as une activité intellectuelle forte, tu as donc besoin de sucre 😉

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