Eva a 36 ans; elle travaille auprès des détenus d’une prison et croit très fort qu’ils peuvent s’en sortir. Mais malgré son empathie et sa bienveillance, les hommes ne voient que ses kilos en trop, et Eva se sent bien seule. Sa nièce Lou, 12 ans, gamine mature qui adore dresser des listes, galère pas mal depuis son entrée au collège à cause d’une pimbêche kleptomane nommée Vanessa. Elsie, la soeur d’Eva et la mère de Lou, clame haut et fort son bonheur conjugal avec un néphrologue plus préoccupé par ses patients que par son couple, mais tombe folle amoureuse de Casper, un ami peintre d’Eva également en couple de son côté. Quant à Jos, le père d’Eva et Elsie, il ne supporte plus ni l’aigreur perpétuelle de sa femme, ni le lourd secret qu’il garde depuis trente ans, et peine à finir ses phrases entre deux verres de genièvre…
Avec beaucoup de finesse psychologique et une jolie plume, la néerlandaise Griet Op de Beeck nous fait entrer dans la tête de ses cinq personnages pour écouter la petite voix intime qui égrène leurs réflexions, leurs doutes, leurs chagrins. Certains font semblant pour la galerie; d’autres se mentent à eux-mêmes, esquivant les sujets douloureux jusque dans leur for intérieur. Malgré son joli titre, « Bien des ciels au-dessus du septième » n’est pas un roman feelgood qu’on referme le sourire aux lèvres, mais plutôt une galerie douce-amère de portraits entrecroisés, pleine de sensibilité et d’une poésie souvent douloureuse.
Il me tente vachement ce bouquin mais chose rare, il est introuvable ici à Montréal ! J'ai cherché en bibliothèque, en librairies et sur Amazon.ca. Je me demande si c'est juste une question de temps ou si je vais devoir faire jouer mon réseau belge pour le faire venir jusqu'ici 😉 Merci pour les bonnes idées en tout cas….Bises!