So long, Leonard

Photo: Joel Saget/AFP

J’ai découvert Leonard Cohen sur le tard. Et tout de suite, je l’ai aimé fort. D’abord pour ses textes magnifiques et sa voix incroyable. Puis, comme j’étais intriguée par ses références souvent ésotériques, je me suis penchée sur sa bibliographie, et j’ai été fasciné par le bonhomme lui-même. Qui avait tout vu et tout essayé. Qui s’était mille fois trompé et qui était mille fois reparti de zéro. Qui savait comme personne mélanger spiritualité et hédonisme. Qui voyait clair dans les recoins les plus obscurs de l’âme humaine, et qui ne jugeait pas. 
Je l’ai vu sur scène deux fois, et son humilité m’a bouleversée. Je savais que sa santé déclinait beaucoup ces derniers temps. Ce matin, en lisant les messages de sympathie que j’avais reçus sur Facebook, j’ai deviné avant même de voir la nouvelle. La lumière de Leonard s’était éteinte dans un monde qui me semblait déjà bien assez sombre cette semaine. J’essaie de ne pas penser que c’est la fin d’une époque. Leonard avait 82 ans; il a foutrement bien vécu et il laisse derrière lui une oeuvre immortelle. Que peut-on souhaiter de plus à quiconque? 



(Et ça, c’est ma chanson préférée de lui. Je sais que ça n’est pas la plus belle ni la plus compréhensible, et que la musique a mal vieilli. Mais elle a une signification particulière dans mon histoire personnelle. Et puis, j’ai bien besoin de ses accents conquérants ce matin.)

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2 réflexions sur “So long, Leonard”

  1. C'est rigolo ça. Moi aussi c'est ma superfav. Et c'est avec elle que j'ai pris conscience de l'existence de M. Cohen.J'avais 20 ans. ET j'attendais mon tour dans un call centre pour l'appel hebdomadaire à mes parents, modeste contrainte de ma vie d'étudiant exilé volontaire à Louvain-la-Neuve.

  2. Je regrette bien de ne l'avoir jamais vu sur scène alors que je suis fan depuis que j'ai écouté la 1ère fois,dans les années 70.

    ANNESO

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